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La place des frères et sœurs dans les soins prodigués à des adolescent·e·s ou des jeunes adultes malades chroniques reste peu connue. À partir d’une enquête qualitative auprès de 91 jeunes âgés de 11 à 22 ans, atteints de diabète de type 1 ou d’asthme, l’article met au jour trois modalités de relations entre frères et sœurs en mobilisant la notion de « support ». Des sœurs peuvent être des supports rapprochés, alors que des germain·e·s, surtout des cadet·te·s, peuvent être disqualifié·e·s en tant que soutiens. En définitive, la majorité des frères et sœurs sont peu visibles, mais ils se révèlent être des supports par effacement. Ces variations sont analysées du point de vue du genre, du rang dans la fratrie et des normes contradictoires qui gouvernent les relations adelphiques contemporaines.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 389, juillet-août 2021, pp. 58-63.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeu vidéo, Adolescent, Jeune, Relation familiale, Soutien à la parentalité
Depuis une quinzaine d’années, l’évolution des jeux vidéo a bouleversé leur pratique et a conduit à un risque augmenté d’un usage problématique, notamment chez les adolescents, causant bien souvent une crispation familiale autour de cette activité. Comment redonner au parent son rôle d’éducateur et permettre à l’enfant de renforcer une pratique réflexive pour le rendre davantage maître de son comportement face au jeu ? Dans une démarche de soutien à la parentalité, l’auteur encourage une approche éducative basée sur l’exemplarité des parents, le dialogue familial et propose des techniques pour contrer les stratégies de rétention de l’attention et les conduites compulsives.
Article de Sihem Mathlouthi, Slah Eddine Ben Fadhel, Mohamed Ghosn el Mersni
Paru dans la revue Recherches familiales, n° 18, 2021, pp. 69-79.
Mots clés : Enfance-Famille, Déviance, Jeune, Trouble du comportement, Relation familiale, Violence, Tunisie
La présente étude tente d’apporter un éclairage sur la déviance chez les jeunes et leurs propres difficultés à autoréguler leurs comportements en se focalisant sur le rôle du climat familial dans cette relation, notamment dans un contexte socioculturel tunisien qui légitime souvent le recours à la violence intrafamiliale.
L’objectif de ce travail est d’examiner d’une part, les liens entre les déficits de l’autorégulation comportementale et les stades d’aggravation de la déviance (i.e., apparition, exploration et explosion) dans lesquels se trouvent les jeunes et, d’autre part, l’effet du climat familial violent perçu sur l’interaction entre les capacités d’autorégulation comportementale et les stades d’aggravation de la déviance.
Les principaux résultats démontrent un déficit plus important dans l’autorégulation comportementale chez le groupe se trouvant en stade d’exploration (stade 2) et d’explosion (stade 3), comparativement au groupe identifié en stade d’apparition (stade 1). Ce lien est expliqué par un effet différencié de la violence intrafamiliale perçue et ce, en fonction des stades d’aggravation de la déviance. La socialisation des jeunes tunisiens dans la rue, le désengagement familial et la dysrégulation éducative parentale, constituent autant de facteurs déterminant dans les déficits de l’autorégulation comportementale chez les jeunes tunisiens déviants.
Paru dans la revue Agora, n° 84, 2020 [1], pp. 23-39.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Relation familiale, Relation enfant-parents, Accompagnement, Autonomie, Jeune, Vie privée, Consommation, Psychotrope, Non-dit, Mensonge
Cet article étudie les relations familiales autour de la gestion des sorties et des consommations de psychotropes des jeunes. Il s’agit de questionner l’articulation entre les sorties et les consommations juvéniles, l’information qui circule autour, le genre et le fonctionnement familial. Loin de la transparence totale souvent affichée, tout un jeu pragmatique et rhétorique prend place autour de la confiance et des divulgations sur les sorties et les consommations, qui structure autant les pratiques que les échanges sur les pratiques. L’autonomisation des adolescents confronte la confiance à un paradoxe : celui de normaliser le recours au secret, voire au mensonge, dans une relation prônant la transparence communicationnelle.
L'adolescence est un phénomène qui mêle des ressorts bio-psycho-sociaux et, à ce titre, nous pourrions affirmer sans hésitation qu'il entre dans la catégorie des phénomènes complexes. En effet, même s'il ne faut pas la confondre avec la puberté, l'adolescence intègre dans sa problématique la question hormonale, ses effets sur le corps et sur le développement psychologique. De fait, ces interactions provoquent des stigmatisations et comportements sociaux individuels et collectifs se traduisant dans des redéfinitions identitaires et des bouleversements pulsionnels.
Les conférences présentées dans cet ouvrage rendent compte de la diversité des questions de l'adolescence, mais aussi de ses implications dans quelques-uns des maux de nos sociétés : délinquance, conduite à risque, radicalisation.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 520-521, 522-523, septembre-décembre 2019, pp. 297-326.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeune en difficulté, Rupture, Recherche en sciences sociales, Entretien, Jeune, Parcours institutionnel, Relation familiale, Décrochage scolaire, Lien social, ASE, Errance, Fugue, Précarité, Addiction, Marginalité, Prévention spécialisée, Accompagnement, Protection de l'enfance, Travailleur social, Formation
La Sauvegarde de l'enfant à l'adulte 35 (SEA35), quel que soit son lieu d'exercice, est confrontée au phénomène de la rupture, dans le parcours des jeunes accompagnés au sein des différents dispositifs de prise en charge de l'aide sociale à l'enfance. Ces jeunes, qu'ils soient en fugue de leurs familles d'accueil, de leurs familles naturelles, ou qu'ils soient de jeunes adultes en errance dans l'espace public sont des jeunes bien repérés par la Prévention spécialisée. Cette dernière a pour première mission d'observer, d'analyser les besoins et les demandes des jeunes, en tenant compte de leurs espaces de vie pour élaborer une intervention éducative et les soutenir dans leur émancipation de leur pleine citoyenneté...
Paru dans la revue Vie sociale, n° 18, juin 2017, pp. 143-156.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Déviance, Immigration, Jeune, Quartier prioritaire, Vie quotidienne, Scolarité, Identité professionnelle, Religion, Relation familiale, Biographie
L’objet de cet article est de répondre à une question essentielle : comment peut-on expliquer la radicalisation de certains jeunes dans les quartiers en difficulté ? Pour y répondre, nous avons privilégié la méthode de parcours de vie en prenant pour modèle Khaled Kelkal. L’itinéraire de ce jeune homme, ses différents parcours dans des registres différents, familial, scolaire, emploi, religieux, peuvent nous servir de modèle explicatif, sans pour autant épuiser toutes les explications possibles au processus de radicalisation.
La conjoncture socio-économique du début du XXI e siècle, l’évolution des mœurs et l’allongement des études ont transformé les conditions d’entrée dans la vie du jeune adulte et ont fait émerger une nouvelle étape dans le cycle de vie familiale. Cet article étudie les caractéristiques propres à cette étape, les tâches développementales auxquelles les familles sont confrontées, les variables liées aux différentes cultures européennes et aux milieux sociaux, et enfin les enjeux psychothérapeutiques qu’elle peut soulever.
Livre de Marie Rose Moro, Jonathan Ahovi, Alice Titia Rizzi, et al., édité par A. Colin, publié en 2015.
Mots clés : Adolescent, Jeune, Société, Psychologie du développement, Rite de passage, Créativité, Écriture, Atelier d'écriture, Hospitalisation, Groupe, Expression plastique, Image de soi, Psychopathologie, Internet, Réseau d'information et de communication, Relation familiale, Souffrance psychique, Maladie, Passage à l'acte, Suicide, Intergénérationnel, MINEUR ETRANGER ISOLE, Immigration, Relation soignant-soigné, Enfant des rues, Facebook, Maroc
Plus la société est en crise, plus la contrainte qui pèse sur les adolescents est grande : on ne pourrait plus se permettre de rêver, d'essayer, de croire en ses capacités, d'inventer d'autres mondes possibles. Et si c'était le contraire, à savoir que plus le monde est difficile, plus il faut miser sur cette période de transition adolescente où la créativité est telle qu'effectivement, tout est possible, tout peut se transformer, tout peut advenir ? Sous l'égide de la Maison de Solenn (Paris), des spécialistes de l'adolescence partagent leurs savoirs cliniques et leurs expériences. Ils analysent les malaises de nos sociétés et en montrent les effets sur les adolescents et sur nos manières de les éduquer, de les soigner, de les aimer. L'adolescence en quête d'idéal reste une réalité d'aujourd'hui qu'il faut entendre comme telle. Il nous faut faire le pari de la créativité. C'est le parti pris contemporain et fraternel de cet ouvrage collectif.
Livre de Fabien Truong, édité par Buchet Chastel, publié en 2013.
Mots clés : Jeune, Banlieue, Milieu urbain, Délinquance juvénile, Conditions de vie, Insertion professionnelle, Scolarité, Racisme, Relation enfant-père, Relation familiale, Relation femme-homme, Religion, Sociologie, Enquête, Culture, Handicap moteur, École
A travers des entretiens avec trois "jeunes de banlieue", Radouane, Tarik et Eliott, Fabien Truong esquisse le portrait d'une jeunesse aux trajectoires ambivalentes. Le rapport aux pères, la vie dans le quartier, les études, les tentations du vol ou du deal, la relation aux filles, les rêves de famille et de pavillon loin des barres d'immeubles, la religion improbable alliée de la République vers laquelle on se tourne quand on sort de la délinquance, sont autant de noeuds dont les entrelacements déterminent ce que devenir un homme dans la banlieue française veut dire.Alors que les émeutes et les faits divers embrasant les quartiers de relégation urbaine contribuent à confiner ces espaces dans la périphérie physique et mentale des villes, les polémiques qui s'ensuivent ne font que masquer la pauvreté du discours sur le problème de la délinquance juvénile, car, si l'on excepte les postures du mépris et du déni qui consistent à dire que ces jeunes sont soit partout soit nulle part, que reste-t-il dans le débat public ? Ce livre est une enquête ethnographique, écrit à rebours d'une pensée ambiante qui ne se conjugue qu'au présent, d'une société qui interdit toute prise de parole effective de ces jeunes hommes encapuchés, et du fatalisme et du pessimisme de rigueur.