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Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 126-134.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Mobilité géographique, Sociabilité, Vieillissement, Habitat, Enquête, Santé, Autonomie, Transport, Midi Pyrénées
Le déplacement des sujets vieillissants est un indicateur d’autonomie, un opérateur de la culture domestique et la médiation obligée de l’accès au « marché du 3e âge », mais aussi facteur de la validation de soi comme concitoyen à part entière. Une enquête confirme les effets de l’avancée en âge sur la réduction des déplacements, mais un usage fréquent de l’automobile dans les jeunes générations de retraités permet d’entretenir plus long-temps la sociabilité, de conforter l’ouverture sur le monde et offre l’engagement dans des formes du vieillir ancrées dans l’autonomie.
Le logement recouvre nombre de fonctions. Il est une sécurité face aux intrusions et un lieu d’enracinement psychologique, de repère et de stabilité. Pour les personnes à la rue, qu’est-ce qu’habiter ? Comment les accompagner en respectant leur rythme ?
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 82, juin 2023, pp. 61-73.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Milieu rural, Habitat, Précarité, Conditions de vie, Travail social, SDF, Action sociale, Administration, Invisibilité sociale, Expulsion, Logement, Exclusion sociale
Privées durablement de logement, de nombreuses personnes se réfugient dans les espaces ruraux en s'installant dans des habitats bricolés, plus ou moins aménagés, dont les formes varient : cabanes, locaux agricoles, tentes, caravanes, véhicules. Alerté.es par ces situations, les travailleur.ses sociaux.ales sont empêchés.es dans leurs démarches par des obstacles politiques et législatifs qui marginalisent ces situations...
Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 8/2654, Semaine du 27 février au 5 mars 2023, pp. 36-38.
Mots clés : Territoire-Logement, Gens du voyage, Habitat, Logement, Nomadisme, Sédentarisation, Schéma départemental, Accueil, Aménagement du territoire, Urbanisme, Collectivité territoriale, Travail social
On observe une tendance à la sédentarisation des gens du voyage. Les aires permanentes dédiées à un accueil temporaire ne correspondent plus à leurs besoins. Afin de répondre à ce désir de stabilité, de nouvelles solutions se déploient, tels les terrains familiaux locatifs et l'habitat adapté. Les départements, qui pilotent avec les préfectures les schémas départementaux, doivent tout d'abord réaliser un long diagnostic auprès des voyageurs.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 89-108.
Mots clés : Lien social-Précarité, Habitat, Transport, Norme, Mobilité géographique, Milieu rural, Mode de vie, Nomadisme, Agriculture, Écologie
Les jeunes nomades et saisonniers viticoles sont peu étudiés par les chercheurs et peu connus des politiques publiques. Quand ils circulent dans les espaces ruraux, leur présence interroge la norme d’habitat établie par les codes de l’urbanisme et les politiques sociales liées au logement. En effet, les jeunes saisonniers nomades vivant en tente, voiture et principalement en camion aménagé transgressent la norme de l’habitat par leur mode de vie mobile. Les entretiens que nous avons réalisés avec ces jeunes, souvent vus comme des déviants dans les espaces ruraux qu’ils traversent, ont permis de comprendre leur monde social et, ce faisant, les valeurs mises en avant par ces nomades pour justifier leur maintien dans ce mode de vie.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 75-86.
Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Recherche, Littérature, Histoire sociale, Migration, Sciences humaines et sociales, Précarité, Habitat, Bidonville
Dans la recherche française, la question de l’absence de logement ou de la prise en charge sociale des migrants internationaux en précarité n’occupe qu’une place marginale dans les études sur le sans-abrisme qui émergent dans les années 1980, tout comme dans les recherches sur les « cités de transit » et les bidonvilles des années 1960 avec les travaux de Colette Petonnet (1968) et de Jean Labbens (1969).
Paru dans la revue Le JAS le journal des acteurs sociaux, n° 271-272, Novembre/Décembre 2022, pp. 31-35.
Mots clés : Territoire-Logement, Précarité, Énergie, Logement, Adulte en difficulté, Crise économique, Habitat, Réglementation de l'habitation, Habitat individuel, Habitat collectif, Financement
Les chiffres et les conséquences de la précarité font froid dans le dos. Dans le contexte de la hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation, l'hiver 2022-2023 s'annonce particulièrement rude pour les plus de 5 millions de foyers français qui vivent dans des passoires énergétiques. Si les mesures nationales peinent à porter leurs fruits, des initiatives nouvelles voient le jour.
Paru dans la revue Lien social, n° 1327, 15 au 28 novembre 2022, pp. 26-27.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Habitat, Accompagnement, Inclusion, Appartement thérapeutique, Foyer d'hébergement, Paris
Repenser l’offre et les modalités de logements à destination des personnes en situation de handicap, en élaborant des projets d’habitat inclusif, semble aujourd’hui l’un des enjeux du secteur médico-social dans le cadre de la mise en œuvre de parcours d’accompagnement dans et vers le logement.
Du "chez soi" au droit d’habiter
"VAIS-JE POUVOIR RESTER CHEZ MOI ?"
Quand le diagnostic tombe, toute personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’un trouble associé et ses proches se posent inévitablement cette question. Car, à l’heure où les repères se perdent progressivement, le domicile est avant tout un repaire rassurant. Reste à l’adapter. Or, la prévention est le maillon faible de l’accompagnement en France, comme le prouve la chasse perpétuelle aux financeurs pour pérenniser les postes d’ergothérapeutes à temps complet, garants de l’adaptation nécessaire du logement, puis de son appropriation.
La question de l’habitat ne se résume toutefois pas au domicile. Il peut, selon la dépendance, prendre la forme d’un hébergement en Ehpad ; à condition que la dimension domiciliaire soit prise en compte. Depuis plusieurs années, de nombreux directeurs se sont saisis de cette problématique dans un contexte de détérioration de l’image des établissements. Certains ont opté pour le Design Thinking. Derrière ce terme anglais se cache une adaptation qui s’appuie sur l’observation et l’écoute des professionnels et des résidents. Avec la volonté de réinventer les repères, de gommer au maximum l’institution, d’humaniser l’habitat.
DERRIERE "CHEZ MOI", PLUSIEURS OPTIONS.
D’autres tentent de relever le défi lors d’une reconstruction. C’est le cas d’un Ehpad public dans la Marne, avec la volonté d’une structure ouverte à tous comprenant de nouveaux espaces, des tiers-lieux où des étudiants, des locataires, des personnes en formation, des habitants peuvent côtoyer des résidents. Un engagement porté par la directrice, mais freiné par des financeurs frileux et draconiens en matière de normes sanitaires.
Méconnue, une troisième voie est née dans le Morbihan dans les années 1990, avec des habitats partagés où huit personnes souffrant de troubles cognitifs vivent en colocation. Depuis, quelques projets ont essaimé dans la région lilloise avec les maisons Ama Vitae, en région parisienne ou en Alsace, non sans difficultés… Même si les textes législatifs apportent des réponses, notamment avec la création en 2021 de l’aide à la vie partagée avec pour conséquence l’émergence du nouveau métier d’animateur du projet de vie sociale et partagée qui ne dispose d’aucune formation. Si l’habitat inclusif semble séduire les habitants et les professionnels, heureux d’avoir enfin le temps de bien accompagner et d’avoir de nouvelles responsabilités partagées, des freins sont encore nombreux : offre limitée sur le territoire, peu de demandes et reste à charge rédhibitoire. Tant que ces projets ne seront que des expérimentations, les financements resteront fragiles.
CHANGER DE REGARD ET DE MODELE.
Domicile, accueil familial, Ehpad, unités protégées, accueil temporaire, habitats inclusifs… Comment trouver son chez-soi, quand la société tout entière porte un regard dévalorisant et infantilisant sur les personnes souffrant de troubles neurocognitifs ? Comment vivre en toute liberté quand le domicile est fermé à clef ou lorsque l’unité de vie est accessible avec un digicode ? Au-delà des questions d’architecture, d’adaptation, c’est la culture organisationnelle qu’il faut changer. Penser compétences plutôt que dépendances. Voilà le chemin qui reste à faire. Car le droit d’habiter, si cher à Denis Piveteau, ne se résume pas à un toit mais à un pouvoir de choix, de décision, à une vie à l’extérieur. L’approche devra être transversale et pas uniquement sanitaire ou médico-sociale.