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Entre normes familiales et normes scolaires. Un espace des goûts enfantins à 5-6 ans à partir des questionnaires ludiques issus de l'étude longitudinale française depuis l'enfance (Elfe)

Article de Jérôme Camus, Bertrand Geay

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 148, 2023/3, pp. 45-66.

Mots clés : Enfance-Famille, Socialisation, Enfant, Famille, École maternelle, Norme sociale, Genre

Cet article s’intéresse à l’articulation des différentes expériences des enfants au cours de leurs premières années et aux logiques selon lesquelles se construisent leurs préférences, leurs goûts et leurs jugements, autrement dit leurs dispositions sociales et morales, en particulier lors de leur scolarité maternelle. Dans cette perspective, un dispositif d’enquête original de questionnaires ludiques sur Internet auprès d’enfants âgés de 5 à 6 ans (n = 4 242) de la cohorte Elfe (Étude longitudinale française depuis l’enfance) est utilisé et exploité. L’analyse conduit à distinguer et à articuler les dispositions morales, les rapports à la scolarisation et aux normes scolaires que développent les enfants, en mettant en évidence des configurations variant principalement avec leur sexe et secondairement avec les propriétés sociales de leur famille. Elle met notamment au jour une forme de distance aux normes scolaires plus fréquente chez les garçons et dans les classes supérieures et, inversement, une forme d’adhésion aux normes scolaires chez les filles de catégories populaires.

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Socialisations sexuelles

Article de Martine Court, Gwénaëlle Mainsant, Camille Masclet, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 249, septembre 2023, pp. 5-99.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Socialisation, Relation enfant-parents, Éducation, Norme sociale, Homosexualité, Consentement, Famille, Identité sexuelle

L'intention de ce numéro est de faire dialoguer deux domaines de la sociologie rarement travaillés ensemble, celui de la sexualité et celui de la socialisation. Un premier objectif est d'étudier la façon dont la sexualité "s'apprend" tout au long de l'existence à travers différentes expériences socialisatrices. Alors que les comportements sexuels sont classiquement analysés sous l'angle de la conformation à des normes ou de la construction identitaire, les textes réunis dans ce dossier montrent que ces comportements sont aussi le produit de schèmes d'action et de perception (de techniques du corps, de goûts, de dégoûts, etc.) intériorisés par les individus au cours de leur histoire, et ils donnent à voir les processus à l'oeuvre dans cette intériorisation.
Un second objectif est d'explorer la socialisation par la sexualité. Il s'agit ici d'examiner comment la sexualité peut constituer un cadre socialisant à des pratiques et des visions du monde qui la dépassent, autrement dit comment les expériences vécues en matière de sexualité peuvent avoir des effets socialisateurs au-delà de la sexualité. Par-delà la diversité de leurs terrains et de leurs objets, les textes présentés envisagent tous la socialisation comme une question empirique et s'attachent à montrer les agents et les pratiques à l'oeuvre dans ce processus.
Tous s'intéressent également à la façon dont la socialisation - à ou par la sexualité - contribue à la reproduction, à la transformation ou à la subversion des rapports de domination, en matière de sexualité (entre hétérosexualité et sexualités minoritaires), de genre ou de classe.

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Parentalités contingentes : s'occuper d'un enfant qui n'est pas le sien, un travail maternel non protégé

Article de Marianne Modak

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 151-165.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Homoparentalité, Statut, Législation, Filiation, Procréation médicalement assistée, Rôle, Séparation, Famille, Implication personnelle, Substitut parental, Généalogie, Norme sociale, Mère, Suisse

Si de nos jours, en Suisse comme en France, la grande majorité des enfants sont élevés par leurs deux parents légaux et en couple, d’autres, toutefois, circulent dans des configurations familiales moins conventionnelles et sont amenés à être pris en charge par des adultes qui, sans être leur père ou mère légitime, dans les faits assument un rôle parental. Vivre au quotidien avec un·e enfant les engage dans une relation parentale que le droit ne reconnaît pas, ni même parfois leur entourage, ce qui peut être une source de vulnérabilité. Certaines personnes, à l’exemple des femmes interviewées dans cet article, vivent douloureusement ce déni de reconnaissance.

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Façonner les intimités. Récit de soi et discours professionnels dans les parcours de candidat·es à l’adoption

Article de Aurélie Aromatario, Louise de Morati

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 67-88.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Parenté, Famille, Filiation, Biologie, Travailleur social, Psychologue, Parentalité, Qualification professionnelle, Intérêt de l'enfant, Norme sociale, Homoparentalité, Belgique

Ces dernières années, le domaine de l’adoption en Belgique a connu une formalisation juridique croissante, à l’instar d’un mouvement international consacrant comme pilier légal la notion d’« intérêt supérieur de l’enfant ». La procédure d’adoption est désormais un processus balisé, sélectif, tandis qu’elle est gérée par un milieu associatif qui s’est professionnalisé. Cet article, au travers d’entretiens menés avec des professionnel·les, des candidat·es et des parents adoptants, tend à observer cette procédure comme un prisme privilégié permettant d’analyser non seulement les mutations des définitions de la parentalité et des configurations familiales mais aussi le rôle des acteur·ices de terrain dans l’établissement et le renforcement de ces notions. Ainsi se dégage de cette entreprise « psycho-technocratique » un modèle normatif de « bonne » parentalité, défendu au nom d’une charge émotionnelle liée à l’intérêt supérieur de l’enfant. Ce modèle est soutenu et renforcé par des outils administratifs et psychologiques de gouvernement des individus, reposant d’une part sur un système de production narrative qui vise au développement de soi et, d’autre part, sur des normes familiales essentialistes et parfois hétéronormatives.

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De quoi la vieillesse est-elle le nom ? Vieillir dans la société contemporaine

Article de Patrice Desmare, Rabie Fares, Laurence Hardy

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 103, mai 2023, 118 p..

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Concept, Psychosociologie, Norme sociale, Représentation sociale, Dépendance, Rôle social, Violence institutionnelle, Lieu de vie, Café, Médiation, Relation travailleur social-usager, Famille, Assistance, Sociologie

« Ca craint de vieillir ». Cela craint d'autant plus que selon INSEE, la part des personnes âgées de soixante-cinq et plus représentera d’ici 2070 près de 30% de la population (20% à heure actuelle) Pour alarmante qu'elle puisse être, cette « recrudescence » de personnes vieillissantes ne présume cependant pas de ce que sera ou pourra être un « vieux » d’ici cinquante ans ni quel(s) problème(s) cela posera au regard des choix politiques et économiques, des progrès médicaaux et des transformations sociétales.

Néanmoins, le monde moderne a porté un regard nouveau sur la question relative à l’âge. Le développement des sciences (médecine, psychologie, pédagogie, etc.) et des institutions (scolaires, judiciaires, etc.) y ont largement participé. Ainsi tout pourrait paraitre au mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, depuis quelques mois, les personnes âgées sont bien malgré elles, au cœur de l'actualité. En effet, dans son livre Les fossoyeurs, Victor Castanet n'hésite pas à dénoncer la maltraitance d'un système qui génère des pratiques que l'on pensait, à tort, appartenir au passé.

[…] Si l’on ne peut remettre en cause la légitimité de la prise en charge de la dépendance, certains auteurs s'inquiètent toutefois d'une vision avant tout techniciste et rationnalisées de l’accompagnement proposé, laissant finalement peu de place aux désirs et à l'avis des personnes concernées. Cette volonté de ne considérer le vieillissement qu'à partir et essentiellement de ses incapacités, de ses empêchements, appelle à se poser la question suivante : la vieillesse ferait-elle peur ? […] Il semble donc plus que jamais nécessaire de réfléchir aux conditions sociales de production de la vieillesse et de porter le regard sur les représentations sociales qu'elles engendrent. De la même manière que Pierre Bourdieu écrivait « la jeunesse n’existe pas » (1984), par analogie, la vieillesse n'est qu'un mot, car l’âge n'est jamais qu'une donnée biologique socialement manipulée et manipulable. La jeunesse et la vieillesse se définissent à travers un rapport de force et d'une certaine façon dans la lutte. Ainsi, il n'y a pas une vieillesse, mais plusieurs, qui se côtoient, s’évitent, se supportent. Il existe dont plusieurs manières d'être vieux et tous les vieux ne se ressemblent pas. Et à chaque époque correspond une certaine vision de la vieillesse […] Comment devient-on vieux aujourd’hui et quels sont les éléments qui participent à la modification des représentations sociales de la vieillesse ? Et à partir de quels indicateurs subjectifs la vieillesse apparaît : le regard, le comportement (verbal et non verbal) des autres, la mise à l’écart social ? Ce sont à toutes ces questions, et bien d'autres encore, que les contributeurs-trices de ce numéro vont tenter de répondre.

A table les bébés !

Article de Régine Prieur, Laurent Bachler, Amandine Rochedy, et al.

Paru dans la revue Spirale, n° 104, avril 2023, pp. 15-131.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Nourrisson, Alimentation, Goût, Diététique, Allaitement, Objet transitionnel, Norme sociale, Oralité, Parents, Famille, Sociologie, Repas, Plaisir, Projection, Relation enfant-mère, Corps, Transmission, Malnutrition, Autonomie, Crèche, Conflit, Émotion

Passer d’une alimentation liquide à une alimentation solide est source de multiples découvertes et apprentissages pour les bébés : sensorielles, motrices, sociales, relationnelles.
Et, source de nombreux questionnements pour les adultes qui les accompagnent dans ce cheminement, tant les pratiques sociales, culturelles, pédagogiques, idéologiques même diffèrent… sans compter les diverses informations, plus ou moins scientifiques, qui s’y réfèrent et les préconisations voire les injonctions qui en découlent : l’âge, la nature et le rythme de la diversification, l’installation de l’enfant à table -individuelle ou familiale -, l’obligation de « goûter un peu, quand même » … Tout cela pour assurer une bonne santé, une diététique prônant « un bon équilibre alimentaire » et tenter de prévenir d’hypothétiques troubles de l’alimentation, risques d’obésité ou conflits relationnels, et, dans le souci d’une « bonne » éducation.
Comment s’y repérer ? Comment donner la possibilité aux enfants et aux adultes de construire ensemble leur propre chemin singulier ?
Ce numéro de la revue Spirale cherche à présenter une réflexion sur le repas des bébés, d’ici et d’ailleurs, les héritages et représentations qui s’y rattachent ; ainsi que des pratiques possibles, diverses mais argumentées pour comprendre ce qui les sous-tendent … et pouvoir faire ses propres choix de façon plus « éclairée » ?
Ce qui rassemble ces différents articles, est l’attention portée à ce que le bébé sait exprimer, déjà tout petit, de ses goûts, rythmes, intérêts, capacités, plaisirs ; le soutien de ses désirs d’autonomie et d’affirmation de soi, dans une alliance empathique et contenante avec les adultes de leur entourage, en famille comme dans des lieux d’accueil.

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Le langage du travail social est-il adapté aux usagers ?

Article de Didier Dubasque, Maxime Dauphin

Paru dans la revue Lien social, n° 1305, 16 au 29 novembre 2021, pp. 14-15.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travailleur social, Langage, Norme sociale, Usager, Famille, ITEP, Établissement social et médicosocial

« Comment qu’tu causes ! » pourrait nous répondre l’usager que nous noyons parfois sous un sabir bien abscons. Rendre notre langage accessible, n’est-ce pas aussi renoncer à une forme de domination ?

Familles issues de l’immigration et actions de soutien à la parentalité : typologie des formes d’agentivité parentale

Article de Anne Unterreiner

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 275-295.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance-Famille, Soutien à la parentalité, Famille, Immigration, Norme sociale, Intervention sociale, Travail social, Coopération, Adaptation, Parentalité, Vulnérabilité

Si l’on suit la philosophie des dispositifs de soutien à la parentalité telle que pensée par les Caisses d’allocations familiales (CAF), les parents devraient être les acteurs centraux des dispositifs, participant volontairement aux actions, voire y étant moteurs, les intervenants sociaux adoptant une posture d’accueil non jugeante face à eux. Dans les discours politiques, médiatiques d’intervenants sociaux voire de familles elles-mêmes, certaines familles issues de l’immigration sont supposées évoluer dans des univers normatifs différents de ceux qui dominent en France. Dans ce contexte, la question se pose de savoir comment elles s’adaptent dans les faits à l’action proposée et au contexte d’interaction avec les intervenants sociaux et les autres familles. Afin d’y répondre, une enquête multisite combinant différentes méthodes qualitatives a été privilégiée. Des observations ethnographiques de dispositifs de soutien à la parentalité (n = 27, en LAEP, REAAP et CLAS) [1] ont été effectuées en 2018 et combinées à des entretiens semi-directifs avec les différents acteurs sociaux (92 entretiens avec des intervenants, des parents et des travailleurs sociaux) dans trois départements. Il est ainsi apparu que les parents issus de l’immigration semblent fréquenter les dispositifs de soutien à la parentalité et y trouver leur place en fonction de l’articulation de leur propre contexte de vie avec les modalités d’organisation des actions (entendues au sens large, c’est-à-dire à la fois selon le cadre institutionnel, l’organisation de l’action et les postures des intervenants). C’est la manière dont les positions respectives des acteurs sociaux dans l’interaction et le degré de liberté des familles s’entrecroisent qui impacte l’agentivité des parents. Il est ainsi possible de distinguer quatre types de capacités d’action selon la perception des actions parentalité et le caractère plus ou moins contraignant des interactions entre parents et intervenants : l’adhésion, la coconstruction, la participation et enfin l’opposition parentale.

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La famille, un mythe protecteur à réinventer

Article de Françoise Hatchuel

Paru dans la revue Recherches familiales, n° 18, 2021, pp. 57-67.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Mythe, Norme sociale, Séparation, Père

Cet article, à l’articulation de la clinique d’orientation psychanalytique et de l’anthropologie, interroge ce que l’auteure appelle le « mythe familial », c’est-à-dire la croyance, nécessaire à toute tentative éducative, de pouvoir offrir un milieu protecteur aux enfants qui soutient la construction familiale. En effet, face à l’inquiétude que provoque la fragilité des enfants, il est nécessaire de pouvoir la refouler pour parvenir à prendre en charge les plus jeunes et ainsi perpétuer la société. Mais ce refoulement s’opère sur la base de normes (ce qu’est une « bonne » famille) qui s’avèrent parfois ne plus être opérantes lorsque la famille se sépare. Une attention particulière sera portée sur la difficulté des pères à trouver leur place (et de la société à la leur faire) dans ce contexte.

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La famille en révolution : sexe, amours et déceptions

Livre de Kathleen Tamisier, édité par l'Harmattan, publié en 2020.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Évolution, Modèle, Norme sociale, Sociologie, Institution, Célibat, Rencontre, Amour, Internet, Concubinage, PACS, Sexualité, Mariage, Homosexualité

Longtemps, la famille fut une institution relativement stable, fonctionnant sur un modèle « PME » (Papa Maman Enfant). Mais ça, c'était avant ! Car la famille est en révolution. La famille, mais aussi le couple, et la parentalité plus largement. Cet ouvrage prend la pleine mesure des métamorphoses les plus récentes que traverse la famille : monoparentalité, homoparentalité, « polyamour » et « no sex », PMA, GPA, modèles alternatifs...