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Violences policières, de quoi parle-t-on ?

Article de Ludwig Maquet

Paru dans la revue Lien social, n° 1348, 31 octobre au 13 novembre 2023, pp. 24-27.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Violence, Police, Racisme, Contrôle d'identité, Discrimination, Droits de l'homme

1983-2023. Quarante ans après la Marche pour l’égalité et contre le racisme, notre société reste frappée et endeuillée par des violences policières. Il est important de comprendre les ressorts, afin d’y mettre un terme.

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L'accueil des migrants au Petit-Château sur fond de politique migratoire à revoir d'urgence

Article de Daniel Huygens, Elisabeth Dujeu

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 112, septembre 2022, pp. 54-57.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Urgence, Migration, Crise, Accueil, Droits de l'homme, BELGIQUE

Depuis des mois, des dizaines de personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays dorment chaque soir devant les portes du centre d’arrivée "le Petit-Château" dans l’espoir de pouvoir enregistrer leur demande de protection internationale auprès de l’Office des étrangers. Cela ressemble très certainement à une situation de crise qui devrait être traitée en urgence et, pourtant, elle se répète inlassablement remettant fréquemment sous le feu des projecteurs Fedasil, dont la mission est pourtant d’accueillir ces personnes vulnérables et demandeuses de protection internationale et de leur garantir la qualité et la conformité des différentes structures qui leur sont destinées. Cet article témoigne du désarroi d’anciens travailleurs du Petit-Château et de leur appel urgent à ce que la Belgique adopte une politique plus respectueuse des droits de l’homme.

La précarité pour tout bagage : un autre regard sur les Roms

Livre de Nicolas Clément, Bruno Tardieu, édité par Ed. de l'Atelier, publié en 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Représentation sociale, Rejet, Opinion publique, Témoignage, Stéréotype, Recherche d'emploi, Scolarisation, Expulsion, Voisinage, Mendicité, Rencontre, Droits de l'homme, Conditions de vie, Rom, Samu social

Sur les Roms, il existe de nombreux témoignages, et beaucoup d'essais. Cet ouvrage a le mérite de combiner les deux approches pour affiner l'éclairage de cette population si mal connue. Bénévole au Secours Catholique, Nicolas Clément accompagne, depuis plus de dix ans, des familles roms qui vivent en région parisienne. Cet accompagnement quotidien d'une centaine de familles fait de lui un témoin privilégié pour raconter ces vies en montagnes russes, faites d'angoisses et d'espoirs, mais surtout de pauvreté et de fragilité.
Les Roms, est-ce utile de le dire, font l'objet de nombreuses idées reçues et d'un rejet très fort. Or cette population est surtout très mal connue : dès lors, les préjugés sont tenaces. Nicolas Clément, aussi bien par sa grande connaissance de la population rom que par son expérience de terrain, nous en offre une image tout autre. Dans des récits sensibles et incarnés, soutenus par des informations et données précises, l'auteur raconte les expulsions au petit matin, la détresse des parents à qui sont enlevés leurs enfants, la mendicité, les nuits passées à récupérer des vêtements pour les vendre aux puces de Montreuil, les appels passés au Samu social, les actes de rejet du voisinage, mais aussi la joie de vivre et l'accueil chaleureux qu'il trouve auprès de ces familles au gré de ses visites, la fierté des enfants qui avancent dans leurs apprentissages, la solidarité de parents d'élève, la générosité de voisins qui prennent le temps d'un échange...
Battant en brèche tous les préjugés dont les Roms payent lourdement le prix, ce livre est une invitation à oser la rencontre.

Exposer le racisme et l’antisémitisme

Article de Marie Poinsot, Pap Ndiaye, Michel Wieviorka, et al.

Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1334, juillet-septembre 2021, pp. 8-185.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Musée, Discrimination, Ethnie, Exclusion sociale, Racisme, Trafic d'être humain, Approche historique, Droits de l'homme, Gens du voyage, Littérature, Exil, Antisémistisme

Issus du colloque international co-organisé en mai 2021 par la plateforme PIRA (FMSH/EHESS) et le Musée national de l’histoire de l’immigration, ce numéro compare des démarches muséographiques sur le fait d’« exposer le racisme et l’antisémitisme », à savoir des actes et les idées inscrites dans des processus d’exclusion, de discrimination ou de destruction de l’autre. Regards historiques, focus sur des musées, des mémoriaux (Kazerne Dossin, Musée juif de Berlin, au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, au MuCEM, etc.) et des expositions, sont complétés par une sélection commentée des collections du Musée national de l’histoire de l’immigration portant sur une partie des thématiques du colloque et esquissent utilement des pistes et des erreurs à éviter.

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Politiques d'expulsion

Article de Claudia Charles, Patrick Henriot, Claire Rodier, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 125, juin 2020, pp. 3-26.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Expulsion, Droit d'asile, Législation, Enfermement, Répression, Droits de l'homme, Retour au pays, Contrainte, Droit européen, France, Royaume-Uni, Europe

Expulser à tout prix : tel est le credo qui inspire la politique d’immigration et d’asile de l’Union européenne et de ses États membres. Un credo devenu obsession comme en témoigne l’adoption, en 2008, de la directive « Retour » qui pose des règles communes en matière d’éloignement des ressortissant·es de pays tiers et systématise le recours à l’enfermement pour pallier le « risque de fuite » des personnes à expulser, tandis que des pouvoirs croissants sont parallèlement accordés à l’agence Frontex pour améliorer l’« efficacité » des « éloignements ». Si le taux des expulsions finalement réalisées est loin d’être à la hauteur des moyens mis en œuvre, ces politiques toujours plus coercitives vont de pair avec la violation des obligations internationales des États et l’aggravation constante des atteintes portées aux droits fondamentaux des personnes migrantes.

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Les réfugiés dans l'impasse

Article de Isabelle Lendrevie, Catherine Wihtol de Wenden, Joseph Krulié, et al.

Paru dans la revue Hommes et migrations, vol. 1328, janvier-mars 2020, pp. 8-154.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Droit d'asile, Réfugié, Droit des étrangers, ONG, Magistrat, Avocat, Droit international, Droit européen, Trafic d'être humain, Mineur non accompagné, Témoignage, Droits de l'homme, Europe, Afrique, Asie, Moyen orient

La revue ouvre l’année 2020 sur la problématique des réfugiés en explorant les réalités des nouvelles routes empruntées par les migrants à partir de l’analyse de la perception et des pratiques de ceux qui sont chargés de défendre leur droit à l’asile, à savoir les magistrats, les avocats et les acteurs des ONG qui tentent au quotidien d’accompagner les migrants dans leur traversée du droit.

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Le droit d'asile à l'épreuve de l'externalisation des politiques migratoires

Livre de Claire Rodier, Marion Tissier Raffin, Ségolène Barbou des Places, et al., édité par GISTI, publié en 2020.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Immigration, Étude de cas, Solidarité, Réfugié, Répression, Union européenne, Droit européen, Droit international, Droits de l'homme, Accords de Dublin

Le traitement des demandes d'asile s'opère de plus en plus en périphérie et même en dehors des territoires européens. Hotspots, missions de l'Ofpra en Afrique, accord UE-Turquie : telles sont quelques-unes des formes que prend la volonté de mise à distance des demandeurs d'asile et réfugiés qui caractérise la politique de l'Union européenne depuis deux décennies. Pour rendre compte de ce processus d'externalisation, les auteures de ce nouvel opus de la collection "Penser l'immigration autrement" sont partis d'exemples concrets pour proposer une analyse critique de ces nouvelles pratiques ainsi que de leurs conséquences sur les migrants et le droit d'asile.
Ce volume prolonge la journée d'étude organisée par le Gisti et l'Institut de recherche en droit international et européen (Iredies) de la Sorbonne, le 18 janvier 2019, sur ce thème.

Quelle protection pour les mineurs non accompagnés ? : actes du colloque du 21 juin 2018

Livre de Lilia Ait Ahmed, Estelle Gallant, Héloïse Meur, édité par IRJS Editions, publié en 2019.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Droits de l'homme, Droit international, Justice, État, Mineur isolé étranger, Département, Contrôle, Police, Accords de Dublin, CAO (Centre d'accueil et d'orientation), Calais, Belgique, Royaume Uni

Actes du colloque du 21 juin 2018 : La situation de particulière vulnérabilité des mineurs non accompagnés a conduit le droit français à mettre formellement en avant leur minorité plutôt que leur extranéité. Ainsi, les autorités françaises, tout comme les autorités européennes, ont préféré retenir l'appellation de mineurs non accompagnés, plutôt que celle de mineurs isolés étrangers retenue antérieurement, faisant ainsi disparaître, au moins formellement, l'extranéité au profit de la minorité.
Pour autant, les difficultés que soulève leur prise en charge est indissociable de la question migratoire, ainsi qu'en attestent les conditions de leur traitement sur le territoire français. En effet, c'est bien dans un contexte global de crise migratoire qui touche l'Union européenne et la France que la problématique a pris une ampleur croissante au cours des dernières années. L'actualité récente a mis en lumière l'urgence de la situation et les limites du système français d'accueil des mineurs non accompagnés depuis plusieurs années.
Face à la croissance exponentielle du nombre de mineurs non accompagnés depuis 2010, le système implose. Certains Conseils Départementaux, auxquels incombe traditionnellement la responsabilité des services de l'aide sociale à l'enfance, ont ainsi refusé la prise en charge de mineurs non accompagnés, faute de moyens, quitte à constater artificiellement leur majorité. Cette situation a obligé l'Etat à envisager de nouvelles solutions dont les résultats peinent toutefois à se faire ressentir.
Ces différents éléments démontrent que la protection des mineurs non accompagnés doit être repensée. La journée d'étude relative à leur protection avait pour ambition de participer à cette réflexion. Plusieurs praticiens et universitaires se sont donc réunis le temps d'une journée, à la Première Chambre du TGI de Paris, afin de proposer à la fois un état des lieux des difficultés mais également des solutions et remèdes.
Le présent ouvrage contient les actes d'un colloque ouvert par le Défenseur des droits, Jacques Toubon, et publié grâce au concours de l'IRJS. Il s'adresse aux avocats, aux magistrats, aux juristes, aux personnels encadrant l'accueil de ces mineurs au quotidien, aux professeurs, aux chercheurs et aux étudiants en droit.

Les migrants de Calais : enquête sur la vie en transit

Livre de Sophie Djigo, édité par Agone, publié en 2016.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Clandestinité, Illégalité, Réfugié, Droit d'asile, Enquête, Sociologie, Philosophie, Conditions de vie, Discours, Entretien, Vie politique, Idéologie, Stigmatisation, Ghetto, Nuit, Anxiété, Éthique, Accueil, Droits de l'homme, Pas de Calais, Calais

Au-delà de la condition de migrant, ce que ces hommes et ces femmes nous donnent la charge de penser, c'est tout à la fois la difficulté de vivre dans un lieu qu'on n'a pas choisi et qui est (devenu) invivable, la responsabilité des États européens dans la stratification de la mobilité mondiale aussi bien que dans les conflits mondiaux, la légitimité du rapport d'appropriation à un territoire national, la question de savoir où aller lorsqu'on ne peut pas rester là où l'on est, et qui choisit et décide du lieu où l'on peut aller. Au fond, les migrants de Calais sont pris dans un étau qui les prive doublement de choix : ils n'ont pas choisi de naître et de grandir dans leur pays d'origine et, une fois parvenus à Calais, on leur signifie qu'ils ne peuvent pas non plus choisir un nouveau lieu de vie. Que signifie alors cette vie en transit ? Peut-on vivre sans chez-soi dans un lieu comme la jungle ? Que vivent et que veulent ces hommes et ces femmes réfugiés en pareils lieux ? Pourquoi la France condamne-t-elle les migrants illégaux à se replier dans ces espaces ? Quelle alternative peut-on raisonnablement envisager ?
Indissociablement enquête sociologique et philosophique, ce livre explore la condition de migrant, d'abord au travers de leur point de vue, ensuite par une analyse du vocabulaire dans lequel on les enferme, on les regarde et par lequel ils se racontent. Mais on voit aussi ce que leur condition nous dit de la politique d'accueil et d'asile de l'État français, des liens contradictoires entre démocratie et politique d'immigration, de la façon dont la France ne représente plus un « bien » pour les immigrés en quête d'asile, en dépit de sa longue tradition de défense des libertés et des droits humains.
Enseignante dans le Nord-Pas-de-Calais, Sophie Djigo travaille sur des questions de philosophie morale, d'éthique et d'esthétique. Elle est notamment l'auteure de La Raison vivante (2013) et L'Éthique du gangster au cinéma (2016).

De l’informalité à la « transparence » : institutionnalisation et statut de la critique dans les réformes de la rétention administrative des étrangers en France

Article de Nicolas Fischer

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 455-476.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfermement, Centre de rétention administrative, Étranger, Immigration, Illégalité, Sociologie, HISTOIRE, Association, Droits de l'homme, Réforme, 1975-2010

En mobilisant des sources de presse et archivistiques, cette contribution propose un retour socio-historique sur trois séquences « critiques » de réforme de la rétention des étrangers en France. Le rapprochement de ces trois périodes – les années 1975-1984, le seuil des années 2000, et enfin la période 2007-2010 – révèle en premier lieu l’institutionnalisation de la rétention, pratique policière informelle progressivement codifiée et amplifiée. Elle souligne surtout la configuration particulière dans laquelle s’inscrit l’institution à chacune de ses réformes : dès les années 1980, chaque centre accueille en effet des militants associatifs officiellement mandatés pour assister les étrangers, mais qui conservent également la faculté de dénoncer publiquement certaines situations observées sur le terrain. Chaque réforme de l’organisation des centres de rétention est alors simultanément l’occasion de réexaminer les conditions de l’expression légitime de cette critique et les formats qu’elle peut adopter. Mais l’existence de cette critique associative « instituée » tend également à modifier les conditions dans lesquelles ces réformes mêmes sont débattues, en élargissant l’arène de discussion à de nouveaux acteurs ou de nouvelles thématiques.

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