Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Article de Roland Gori, Laurent Morlhon, Blandine Ponet, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 31-39.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Société, Sécurité, Psychiatrie, Soin, Épidémie, Émotion, Média, Opinion publique, Technologie numérique, Organisation du travail, Norme sociale, Démocratie, Éthique, Contrôle social
Roland Gori analyse l’évolution de notre société comme le passage d’une société disciplinaire à une société de contrôle. Il en montre précisément les effets, en particulier à travers l’exemple de la gestion de l’épidémie de Covid, la crise actuelle de la psychiatrie et l’atteinte à la parole, la disparition de la narration et du récit, si précieux dans nos métiers du soin. Retrouver le soin, comme un véritable acte de création, est son appel.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 40-57.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Parentalité, Temps, Contrôle social, Placement, Durée
La loi prévoit aujourd’hui que, lorsqu’un·e enfant est retiré·e de sa famille pour être placé·e, le placement se termine dès que les institutions judiciaires et administratives actent la fin du danger au domicile parental. Le placement ouvre ainsi le temps d’une parentalité suspendue à l’attente du retour de l’enfant. À partir d’une enquête ethnographique et statistique sur les institutions de placement et sur les parents concernés, l’article explore la façon dont l’attente et la menace de sa prolongation sont utilisées comme levier de contrôle et de normalisation des classes populaires – et plus particulièrement des mères. Cela passe notamment par l’imposition d’attentes intermédiaires. Leur respect conditionne la durée du placement, ce qui participe à la reproduction de l’ordre social – ordre de classe, de genre et de santé. Pour la majorité la plus dominée des parents, le placement perdure. Face à ce provisoire qui dure, les parents – socialisés de façon différentielle par les attentes, intermédiaires et finale, et conscients de l’inefficacité des efforts accumulés – développent deux types stratégies de cessation de l’attente : la déparentalisation et l’institutionnalisation de leur parenté.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 84, décembre 2023, pp. 73-83.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travailleur social, Sécurité, Violence, Gestion, Contrôle social, Risque, Norme
Le déploiement grandissant de dispositifs sécuritaires pose de nouveaux défis pour les travailleurs sociaux. Les difficultés rencontrées par ces derniers sont autant le symptôme de la crise que traverse leur secteur que de la montée en puissance de la notion de sécurité au sein des institutions. Pour tenter de rester fidèles à leurs valeurs, ces professionnels doivent résoudre un certain nombre de dilemmes qui se posent aujourd’hui à eux.
Article de Maxime Groult, Léo Mathey, Diodio Metro, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 199-211.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Pauvreté, Précarité, ASE, Contrôle social, Réseau, Association, SDF, Jeune, Fin de la prise en charge, Enfant placé, Pair aidant
"Que pensez-vous du thème de ce dossier qui fait le lien entre pauvreté et protection de l’enfance ?"
Paru dans la revue Lien social, n° 1339, 9 au 22 mai 2023, pp. 14-15.
Mots clés : Travail social : Métiers, Déontologie, Travailleur social, Illégalité, Contrôle social, Transgression, Loi
Qu’il est difficile à la fois d’éduquer au vivre ensemble et à la fois de revendiquer le droit à la désobéissance, de prôner le respect des lois tout en s’autorisant à transgresser certaines d’entre elles. Antithèse ou complexité ?
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 35-63.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Personne handicapée, Accessibilité, Inclusion, Norme sociale, Contrôle social, Politique sociale, Participation, Empowerment, Citoyenneté, Autonomie, Sociologie, Loi n° 2005-102 du 11 février 2005
L’article s’intéresse au nouvel « ordre symbolique » que la loi française du 11 février 2005 (pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées) et les débats publics qui l’entourent contribuent à constituer ainsi qu’à ses conséquences concrètes en termes d’organisation sociale. L’enjeu est de montrer qu’à l’encontre d’une lecture conventionnelle qui fait de cette loi un point de basculement vers un nouveau modèle du handicap, dont l’accessibilité et le « vivre ensemble » seraient devenus les mots d’ordre, l’ordre symbolique qui s’impose dans les années 2000 est en réalité un instrument de maintien du statu quo et de préservation de l’ordre public.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 3-34.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Drogue, Toxicomanie, Réduction des risques, Prévention sanitaire, Usager, Recherche-action, Recherche sociale, Discrimination, Contrôle social
L’usage de drogues est habituellement envisagé sous l’angle d’un double cadrage juridique et biomédical, produisant des classifications des usagers de drogues autour des figures de délinquant et de malade. La politique de réduction des risques a fait évoluer les représentations et la place des usagers dans les politiques qui leur sont destinées en favorisant leurs capacités d’agir dans le processus de limitation de l’exposition aux risques associés aux usages et en particulier à l’injection. Notre recherche socio-anthropologique à dimension participative menée avec Médecins du Monde a étudié la mise en œuvre du programme d’éducation à l’injection (ERLI) à partir d’entretiens auprès d’usagers, de professionnels et de bénévoles et d’observations ethnographiques de sessions d’injection. Notre recherche met en évidence les dimensions à la fois intimes et politiques qui traversent le programme. Elles donnent lieu à un échange et un partage de savoirs, d’affects et d’émotions ainsi qu’à des négociations et des tensions entre usagers, professionnels et bénévoles. Cette volonté de réduction des injustices épistémiques inhérente au programme ERLI met à l’épreuve les ethos professionnels des intervenants et révèle la manière dont l’exposition au risque chez les usagers est modelée par l’environnement du risque.
Article de Yaëlle Amsellem Mainguy, Benoît Coquard, Arthur Vuattoux
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 91-120.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Surveillant de prison, Jeune, Adolescent, Détenu, Sexualité, Rapport sexuel, Genre, Contrôle, Contrôle social
Enquêter sur les conditions d’une jeunesse sexuelle derrière les barreaux permet de se pencher sur le travail de contrôle que des adultes exercent de façon plus ou moins directe sur la sexualité des jeunes. À partir d’une enquête empirique menée par entretiens et observations dans différentes prisons françaises, on s’intéressera à la place des surveillant·e·s en détention dans la gestion quotidienne de la sexualité, qui permettra une description des modalités du contrôle carcéral sur la sexualité et l’intimité des jeunes détenu·e·s. Plus généralement, cet article propose de considérer la prison comme espace de maintien de l’ordre genré, y compris en tenant compte de la configuration spatiale des prisons et des rapports sociaux entre professionnel·le·s.
Article de Jean François Gomez, Gaëlle Légo, Henri Santiago Sanz, et al.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 154, 2e trimestre 2022, pp. 13-82.
Mots clés : Travail social : Établissements, Institution, Établissement social et médicosocial, Contrôle, Contrôle social, Sécurité, Technologie numérique, Travail social, Procédure, Législation, Démocratie, Délinquance, Terrorisme, Épidémie, Souffrance, Absentéisme professionnel, Évaluation, Haute autorité de santé, Protection de l'enfance, Santé mentale, Formation professionnelle continue, Certification professionnelle, Organisme de formation
La surveillance en tant que telle, directe, entre timidement encore mais franchement dans les institutions et services. Déjà des caméras suivent les personnes accueillies dans les couloirs, des portes verrouillées ne s’ouvrent qu’à la trace digitale, des « réseaux sociaux » servent au traçage des individus… Par ailleurs, sous le vocable de « bonnes pratiques », les textes, protocoles, procédures imposent des temps mesurés d’intervention, des tableaux numériques. Il s’agit d’une nouvelle modalité de surveillance des pratiques qui demain rendra possibles la contention en lieu et place de la compréhension, ainsi que le « travail à l’acte » au lieu du travail pluridisciplinaire, indice de démocratie dans nos institutions d’éducation et de soin. Comment ces phénomènes sont-ils vécus par les usagers et les professionnels sur le terrain ? Quel sens donner à ces modalités de contrôle ou de surveillance ? Devons-nous les accepter ? Leur présence ne vient-elle pas interroger le cœur même des pratiques d’infirmier, d’éducateur, de thérapeute ? Enfin, comment agir, par quelles formes de résistances, de contournements et d’innovations ?
Livre de Manuel Boucher, Jean Sébastien Alix, Michel Autès, Michel Wieviorka, et al., édité par Champ social, publié en 2022.
Mots clés : Travail social : Établissements, Travail social, Évolution, Intervention sociale, Solidarité, Libéralisme, Implication personnelle, Sciences humaines et sociales, Politique, Contrôle social, Approche historique, Idéologie, Lien social, Inégalité, Identité, Changement, Travailleur social, Subjectivité, Analyse critique, Émancipation
Ce livre a pour objectif de comprendre les mutations et les enjeux politiques, économiques, déontologiques et éthiques du travail social et de l'intervention sociale.
Alors que nous assistons à la complexification du champ social dans les pratiques d'intervention sociale (logiques hyper-gestionnaires qui impactent les modes d'intervention orientés vers l'activation des personnes accompagnées), de la formation (développement de la concurrence entre les écoles du travail social sur fond de réingénierie et d'universitarisation des diplômes) et de la recherche (débats épistémologiques et égotiques sur l'opportunité de promouvoir une recherche spécifique au travail social), ce livre qui regroupe d'importants sociologues spécialistes des questions sociales, interroge l'ambivalence actuelle du travail social combinant des logiques managériales, de responsabilisation, de moralisation, de contrôle social et d'émancipation.
À quelles conditions, malgré des contraintes culturelles, sociales, financières mais aussi politiques et idéologiques, les acteurs de l'intervention sociale, de la formation et de la recherche peuvent-ils participer au développement d'un travail social émancipateur ?