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Les auteures proposent tout au long de l’article une analyse des défis traversés par la femme au sein du couple lors de l’arrivée d’un enfant sur le plan de l’identité professionnelle. L’article se centre sur les remaniements en termes d’investissement lors de l’accueil du premier enfant et la difficile conciliation entre vie professionnelle, vie de couple, vie parentale. La société contemporaine s’éloigne des modèles anciens, engendrant des changements pour la femme et par voie de conséquence pour l’homme également. Quels remaniements identitaires s’opèrent ? Les problématiques individuelles de la femme trouvent-elles un écho dans le couple ? Le choix de l’axe de l’identité a été fait pour tenter de répondre à ces problématiques. Les auteures s’appuient sur leur pratique de psychologues et proposent une vignette clinique pour illustrer leur propos. Une grille de lecture des problématiques identitaires est proposée s’appuyant sur la théorie de Johann Jung (2015), centrée sur quatre axes majeurs : le négatif, la réflexivité, la continuité/discontinuité et la paradoxalité.
Article de Diane Gabrielle Tremblay, Sophie Mathieu
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 75-93.
Mots clés : Travail-Emploi, Enfance-Famille, Organisation du travail, Épidémie, Évolution, Télétravail, Travail, Famille, Salarié, Employeur, Genre, Conditions de travail, Productivité, Enquête, Québec
Au Québec, le contexte de pandémie de Covid-19 s’est traduit par des transformations radicales de l’organisation du travail. On est passé d’un taux d’environ 15 % d’organisations proposant le télétravail à 40 % en mai 2020. Comment les parents ont-ils vécu leur situation de conciliation travail-famille dans cette province où promor ? Comment les employeurs se sont-ils comportés face à leurs salariés en situation de télétravail ? Est-ce que le soutien organisationnel offert, en termes de réduction des attentes et du niveau de compréhension de l’employeur, est différent selon le genre, le type d’organisation et la catégorie d’emploi ? Afin de répondre à ces questions, nous analysons les données d’une enquête effectuée en mai 2020 auprès de 2 293 travailleurs québécois qui ont des enfants.
Ce court-métrage, qui se déroule sur les monologues de 4 femmes, fait partie d'un kit de formation portant sur le harcèlement et les violences sexuels dans la sphère professionnelle, la stratégie de l’agresseur et son impact sur la victime. Il présente le repérage des victimes par le questionnement systématique sur la femme victime, repérage qui améliore la prise en charge et l’orientation par le.la manager de la victime.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 133, 4ème trimestre 2019, pp. 9-20.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Étudiant, Relation enfant-parents, Contrôle social, Université, Travail
Les "parents hélicoptères" surveillent, tels un drone l'éducation et la vie sociale de leurs enfants. Ce problème est considéré comme une cause des difficultés des enfants à faire face aux exigences de la vie universitaire.
Dans les années 1980, on les appelait les « nouveaux » pères. Plus proches de leurs enfants, y compris des tout-petits, en rupture avec le modèle du pater familias. Cette évolution les a-t-elle conduits à perdre leur spécificité éducative? Prenons garde aux pseudo-évidences…
Paru dans la revue Dialogue, n° 217, septembre 2017, pp. 17-30.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Relation familiale, Travail, Parents, Technologie numérique, Technologie de l'information et de la communication, Séparation, Maintien du lien
Dans quelle mesure les outils numériques dans les familles révèlent-ils, transforment-ils ou déplacent-ils les relations conjugales ? En prenant appui sur deux terrains explorés par des méthodes qualitatives, l’article explore deux angles d’analyse de la conjugalité à l’ère numérique : d’abord, les déplacements opérés dans la division du travail domestique et éducatif entre conjoints par le recours aux outils de communication. Les courriels et les sms contribuent-ils à dévoiler le « travail invisible » et à redistribuer la charge mentale entre conjoints ? Ensuite, l’auteur aborde le rôle des outils numériques dans un contexte où la gestion des séparations et des divorces vise le maintien de la coparentalité : comment les technologies de communication permettent-elles ou non d’asseoir le couple parental à défaut du couple conjugal ?
Article de Marie Cartier, Anaïs Collet, Estelle Czerny, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 247-264.
Mots clés : Enfance-Famille, Garde des enfants, Travail, Parents, Mode de garde, Crèche, Assistant maternel, Classe sociale, Éveil
Dans un contexte de montée de la bi-activité des conjoints, la question du choix du mode de garde se pose de façon aiguë pour les parents de jeunes enfants. Or, bien que l’offre de garde en crèche soit moins répandue que celle par les assistantes maternelles, les parents manifestent un rejet assez net de ces dernières et leur accordent moins spontanément leur confiance. À partir d’une enquête par entretiens auprès de 32 couples, l’article interroge les raisons de cette disqualification persistante des assistantes maternelles, en soulignant les différenciations sociales de ce jugement selon la position des parents et la pente de leur trajectoire, et également selon le genre. Si les parents des classes supérieures tendent à écarter le recours aux assistantes maternelles dans le cadre de ce qui s’apparente à une présomption d’incompétence de classe, les parents des classes moyennes et populaires expriment quant à eux des attentes éducatives et socialisatrices différenciées, inspirées de la « culture psy », d’une réinterprétation scolaire de l’éveil de l’enfant et d’un attachement à la crèche comme préparation à l’école maternelle exigeant des enfants discipline et autonomie. Ces attentes se doublent, dans les couples de classes populaires interviewés, de la crainte de confier leurs enfants à des femmes incontrôlables, soupçonnées d’échapper aux contraintes de l’emploi salarié.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 229-246.
Mots clés : Enfance-Famille, Congé parental d'éducation, Travail, Père, Décision, Mode de garde, Classe sociale
La récente réforme du congé parental (2014) a instauré un partage entre les parents de l’allocation pouvant être associée au congé parental d’éducation afin d’encourager les pères à avoir davantage recours au congé. La faible proportion de pères bénéficiaires du congé serait-elle donc due à la méconnaissance des pères de ce dispositif, ou à leur peur que sa souscription n’entrave leur carrière professionnelle, comme l’ont affirmé certains défenseurs de la réforme ? D’après 37 entretiens réalisés auprès des hommes ayant pris un congé parental, si les conditions d’emploi de chacun des conjoints ont un rôle à jouer dans la décision de la prise du congé au masculin (stabilité de l’emploi de la mère, hypogamie [1]), les conditions que l’homme se fixe pour s’autoriser à prendre le congé semblent également décisives. En effet, les pères ne semblent se projeter dans le congé qu’à condition de ne pas s’occuper seulement des enfants pendant cette période, signe d’un investissement possible du congé différent entre les hommes et les femmes.
Dans ce texte, l’auteure propose d’interroger le maternel à partir des apports de la clinique du travail. Elle définit ainsi le « travail maternel » comme la mobilisation d’habiletés sensibles et techniques développées dans la contrainte de devoir s’occuper d’un enfant et avec pour objectif d’en développer la vie subjective. Cette proposition théorique définissant le maternel comme un travail permet de discuter la naturalisation de la figure maternelle en psychanalyse, mais aussi de repenser les liens familiaux sous l’angle de la coopération facilitée, permise ou empêchée et de regarder autrement ce que l’on appelle aujourd’hui les attaques du lien social en replaçant la famille au centre du processus de genèse de ce dernier.
Article de Elin Kvande, Berit Brandth, Johanna Lammi Taskula, et al.et al.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 122, janvier-juin 2016, pp. 1-139.
Mots clés : Enfance-Famille, Père, Paternité, Congé de paternité, Famille, Travail, Couple, Parents, Relation enfant-père, Coéducation, Famille monoparentale, Garde alternée, Représentation sociale, Travail ménager, Congé parental d'éducation, Statistiques, Prématurité, Europe, Norvège, Finlande, Portugal, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, France