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Les nouveaux paradigmes de la psychothérapie "attachementale" : à propos du colloque et du livre L’attachement en psychothérapie de l’adulte. Théorie et pratique clinique

Article de Antoine Guedeney, Nicole Guedeney

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 4, 2023, pp. 321-329.

Mots clés : Enfance-Famille, Attachement, Théorie, Psychologie du développement, Séparation, Carence familiale, Sécurité, Relation familiale, Relation soignant-soigné, Thérapie, Bowlby (John)

Ce travail rappelle combien Bowlby fut d’abord un pédagogue et un clinicien, attaché à comprendre les racines de la psychopathologie de l’enfant et de la construction de la personnalité à partir des relations familiales. Ainsi il a toujours regretté que la recherche quantitative sur l’attachement ait pris le pas sur les applications cliniques et thérapeutiques. La recherche a été favorisée dans le champ de l’attachement par le succès de la situation étrange d’Ainsworth, relayé par celui de l’Adult Attachement Interview (AAI) de Mary Main. Bowlby propose un modèle alternatif à celui de la pulsion, basé sur l’observation des effets de la séparation précoce et de la carence de soins, avec la séquence qu’il doit à Robertson -protestation, retrait, détachement- et qui organise pour Bowlby l’essentiel de la psychopathologie liée à l’expérience interpersonnelle. Dans cette perspective, l’attachement devient ainsi le mode privilégié de régulation de la peur. L’attachement est donc activé et désactivé en fonction du contexte. Attachement et exploration sont incompatibles, là où attachement et caregiving sont totalement symétriques et étroitement intriqués, ayant évolué en semble. Ces paradigmes nous suffisent pour une théorie de la thérapie interpersonnelle de l’adulte, dans laquelle l’alliance de travail à partir de la base de sécurité que devient la relation au thérapeute permet une réévaluation des défenses mises en jeu pendant l’enfance.

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La force d’âme, pour penser le management

Article de Clément Bosqué

Paru dans la revue Forum, n° 169, octobre 2023, pp. 34-41.

Mots clés : Travail social : Établissements, Pratique professionnelle, Éthique, Théorie, Management, Philosophie, Établissement social et médicosocial

Il est des activités auxquelles la pensée se refuse. Il est des Boèce que Dame philosophie ne daigne visiter. Il en est ainsi, puisqu’il faut le nommer, du « management ». De ce mal-aimé, on peut dire au moins ce que Hegel disait des paysages de montagne : « es ist ». Il y en a. Et il y en a dans les organisations de soin et sociales. La mission de ces structures devrait suffire à faire de « l’éthique » managériale une évidence ; elle n’y est souvent qu’un slogan : les situations de malaise, de souffrance voire de maladie sont là pour le rappeler. Mais le paradoxe est plus profond. Qu’est-ce que le management, sinon une modalité de relation entre êtres humains ? Ne fût-ce qu’à ce titre, ne devrait-on pas s’attendre au développement de l’éthique appliquée, à des rapprochements multiples et fructueux de la théorie et de la pratique – à l’image des liens qui se tissent, ici et là, entre « soin » et « philosophie », soignants et penseurs du soin, ici et là ? Tout indique, au contraire, entre la pensée et l’action, une mutuelle défiance. En résumé, alors que le management, particulièrement dans les structures accueillant les plus fragiles, devrait être un « haut lieu éthique », il brille par son obscurité ; il apparaît comme un angle mort, un lieu bien davantage investi par les mots d’ordre que saisi et habité par la pensée.

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Moins, mais mieux. Réinventer le travail avec André Gorz

Article de Céline Marty

Paru dans la revue Esprit, n° 501, septembre 2023, pp. 85-95.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Emploi, Autogestion, Capitalisme, Théorie, Temps, Besoin, Écologie

André Gorz critique le productivisme et le coût écologique du capitalisme. Si la production satisfaisait durablement les besoins sociaux, les travailleurs retrouveraient la maîtrise de leur temps de travail et de vie.

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Dénaturaliser l’écologie, changer les modes de vie

Article de Fabrice Flipo

Paru dans la revue L'Homme et la société, n° 218, janvier-juin 2023, pp. 45-68.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Milieu naturel, Environnement, Écologie, Politique sociale, Philosophie, Anthropologie, Théorie, Activité, Population, Latour (Bruno)

L’objet de cet article est de « dénaturaliser l’écologie », que l’on comprendra ici comme une tentative de saisir l’écologisme avec les moyens de la raison. Nous procédons en deux parties. La première cherche à clarifier ce concept de nature qui est mobilisé par ce mouvement que les institutions considèrent notamment comme des « usagers de la nature » (Conseil économique, social et environnemental), avec les chasseurs et les pêcheurs. Nous distinguons cinq sens possibles. La seconde partie focalise sur le changement de modes de vie auquel l’écologisme s’emploie depuis ses origines officielles, dans les années 1960 et 1970. En suivant les distinctions proposées par des sociologues s'appuyant sur cette ontologie sartrienne dans laquelle André Gorz allait puiser son inspiration, nous distinguons les modes de vie, styles de vie, genres de vie et système, les séries, les groupes et nous soulignons l’importance du quasi-souverain.

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Le New Public Management dans l’action sociale et médico-sociale

Article de Olivier Poinsot

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 562-563, mars-avril 2023, pp. 159-170.

Mots clés : Travail social : Établissements, Politique sociale, Établissement social et médicosocial, Théorie, CPOM, Loi 2001-692 du 01 août 2001, NPM (New public management), Etats Unis

Né aux États-Unis sous l’influence de l’école néoclassique, le New Public Management (NPM) imprègne les politiques publiques en France depuis le milieu des années 1990, en rupture avec la conception de l’État-providence. Depuis la loi du 2 janvier 2002, le cadre juridique de régulation du secteur social et médico-social illustre cette inflexion forte des politiques sociales, par l’articulation des mécanismes contenus dans le Livre III du Code de l’action sociale des familles. Pour saisir l’ambivalence de ces instruments et comprendre les causes du paradoxe libéralisation/reconcentration des pouvoirs au niveau de l’État, il est utile de rappeler la genèse du NPM, les circonstances qui ont présidé à son adoption dans notre pays et ses conséquences pour les ESSMS.

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Le travail social comme discipline : quatre concepts pour éclairer ses frontières

Article de Amélie Maugère

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 19, 2023/1, pp. 241-262.

Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Travailleur social, Identité professionnelle, Méthode de travail social, Courant de pensée, Analyse de la pratique, Posture professionnelle, Théorie, Théorisation

Cet article représente une contribution à la définition du travail social comme discipline à partir de la démarche théorique proposée par Alvaro Pires (1995) pour circonscrire les frontières disciplinaires de la criminologie. Notre contribution mobilise trois de ses concepts : l’objet, l’activité de connaissance et le champ d’étude. Nous y avons ajouté celui d’activité de praxis. Ensemble, ces quatre concepts permettent de mettre en lumière le projet spécial de la discipline « travail social », avec un esprit d’ouverture. L’enjeu est en effet de renforcer une identité professionnelle tout en permettant la poursuite, au sein de la discipline, d’un dialogue démocratique entre des points de vue opposés.

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Questionner les philosophies de l’intervention et de la formation sociales

Article de Swann Bellelle, Thibaut Besozzi, Hervé Marchal, et al.

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 19, 2023/1, pp. 6-223.

Mots clés : Travail social : Formation, Courants de pensée en sciences humaines, Travail social, Intervention sociale, Théorie, Sciences humaines et sociales, Organisme de formation, IRTS, Formation professionnelle, Diplôme, Savoir, Épistémologie, Méthode de travail social, Analyse de la pratique, Idéologie, Management, Reconnaissance

"Au quotidien, force est d’observer que les intervenants sociaux ne semblent pas toujours à même de saisir tout ce que recouvre véritablement leurs postures, justifications et pratiques professionnelles, contraints qu’ils sont de répondre aux urgences du terrain et de faire face à l’intensité du quotidien ; pris qu’ils sont dans des tensions et des paradoxes, sans compter la multiplicité des structures et des missions dans lesquelles ils sont engagés, et ce, dans un contexte de transformation de l’action étatique. Il n’est dès lors pas étonnant de constater que les intervenants sociaux tentent de « s’équiper » d’expertises plus ou moins savantes pour tenter de construire un récit sensé de leurs propres pratiques. Il en résulte bien souvent des bricolages hasardeux, des appropriations brouillonnes et même des pertes de sens comme dans le champ de la lutte contre la radicalisation. Cela semble être d’autant plus le cas que la formation en alternance des intervenants sociaux, même si elle propose et transmet une offre de fait pluridisciplinaire, n’interroge pas le plus souvent les fondements épistémologiques des ingénieries qui pourtant les mettent en œuvre. C’est pourquoi il apparaît sans doute opportun d’interroger les implications de la formation professionnelle et de la « fabrique » des intervenants sociaux. (…) Aussi, ce numéro thématique de la revue Sciences & actions sociales vise-t-il à interroger, et du même coup à rendre visibles, les philosophies de l'intervention sociale – entendue ici dans un sens large, même si bien sûr intervention sociale et travail social peuvent être distingués. Par philosophies, il faut entendre les conceptions fondamentales, souvent implicites et peu questionnées, présidant aux pratiques d’intervention déclinées dans le concret de la vie sociale."

Ce dossier comporte les articles suivants :
- Le travail social morcelé, ou des formats d’humanité divergents ;
- L’impossible théorisation dans le champ du travail social ou la disqualification des savoirs issus des sciences humaines et sociales ;
- Enseigner à penser critiquement ‪‪pour intervenir socialement‪ ;
- Pour une (in)discipline en travail social. Réflexions sur la constitution d’un « espace académique interventionnel » dans les champs social et universitaire ;
- Le travail social : l’absence d’œuvre ;
- Les faux nez de l’éthique ;
- Les travailleurs sociaux confrontés à l’accélération du temps ;
- La « régulation des consommations » en addictologie : vers un nouveau paradigme socio-éducatif ? ;
- Pour un accompagnement global en pension de famille : l’apport des capabilités d’Identité-Logement ;
- Le rétablissement à l’épreuve des situations : ethnographie d’Un Chez Soi d’Abord ;
- Colliger les problèmes : une étude polarisée des transmissions entre éducatrices en Maison d’Enfants à Caractère Social.

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Le développement des propriétés biologiques de maladie et de mort sous l’angle des théories naïves biologiques et de l’éducation : Développement des théories naïves de maladie et de mort

Article de Florence Labrell

Paru dans la revue Enfance, vol. 75, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 95-112.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Représentation sociale, Image mentale, Mort, Maladie, Culture populaire, Concept, Théorie

Cet article a pour objectif principal de présenter le développement des conceptions de la mort et de la maladie pendant l’enfance au travers d’une revue de la littérature. Pour l’une et l’autre de ces propriétés du vivant, les différentes méthodes d’évaluation utilisées selon l’âge de l’enfant (comme les tris d’images, les dessins, les questionnaires, ou encore les appariements entre certaines causes et certains effets) ont été identifiées. De plus, le calendrier de l’acquisition de chaque concept est établi, même si ce calendrier est parfois dépendant des outils d’évaluation utilisés, notamment ceux basés sur des réponses verbales. Les théories naïves de la maladie dépendent pour beaucoup quant à elles des types mêmes de maladie.
Enfin, les facteurs d’acquisition des théories naïves de la mort et de la maladie sont recensés dans cet article, qu’il s’agisse du développement mental en général, ou de dimensions cognitives plus spécifiques comme les connaissances temporelles, sans oublier les croyances et les coutumes parentales, elles-mêmes ancrées dans une culture donnée.
Dans une dernière partie, l’éducabilité des concepts de mort et de maladie est appréhendée dans le contexte scolaire et dans celui de l’éducation à la santé, à une époque de pandémie mondiale propice à ce type d’étude.

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Comment se forme la personnalité ? Du tempérament à l'affirmation de soi

Article de Maud Navarre, Michel Hansenne, Anne Claire Therizols, Marc Olanoet al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 356, mars 2023, pp. 29-48.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Personnalité, Caractère, Théorie, Pathologie, Identité, Affirmation de soi, Individu

Avoir de la personnalité est valorisé dans une société qui met l’accent sur l’individu. C’est ce qui nous différencie des autres et fait ressortir nos spécificités. Une qualité dans un monde qui tend à uniformiser les individus. La personnalité, qui se construit dès le plus jeune âge, est une dimension centrale de notre développement personnel et dans nos relations avec autrui.
Comment se forme-t-elle ? Quel est le poids de la génétique, de l’environnement social ou encore de l’expérience personnelle dans ce processus ? Comment évolue-t-elle au fil du temps ? Entre héritage et œuvre de soi, la personnalité est notre carte d’identité. Comment l’affirmer ?

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Emmanuel Kant : les principes de la connaissance

Article de Francis Metivier

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 356, mars 2023, pp. 49-53.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Savoir, Théorie, Philosophie, Liberté, Milieu naturel

Dans les pas de Copernic, Kant opère une révolution en philosophie. Plutôt que de partir des objets pour comprendre la connaissance humaine, il considère qu’il faut partir du sujet. Il en tire une œuvre considérable sur l’homme et ses facultés, la morale, l’action, l’art, la théologie...

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