Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 18

Votre recherche : *

Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

Article de Gilles Chantraine, David Scheer, Clément Beunas

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 273-287.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Administration pénitentiaire, Radicalisation, Religion, Intégrisme, Islam, Terrorisme, Détenu, Détention, Pratique religieuse, Prévention, Accompagnement, Belgique, France

À la suite des attentats djihadistes perpétrés durant la décennie 2010, la « lutte contre la radicalisation » s’est imposée comme une préoccupation majeure des États d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, et a suscité le développement d’un vaste arsenal visant à endiguer ce phénomène. Au cœur de ces stratégies politiques, les administrations pénitentiaires occupent une place cruciale qui s’explique en partie par les critiques sévères qui leur ont été adressées quant à leur rôle supposé dans la radicalisation des détenus. Dans ce cadre général, ce numéro thématique de Déviance et Société vise à étudier ce que la lutte contre la radicalisation fait à la prison, et analyse, sur la base d’études de cas, les manières dont l’impératif de lutte contre la radicalisation a été décliné par les administrations pénitentiaires belges et françaises. Il relève, au-delà de leurs spécificités nationales, les multiples points de jonction, les paradoxes similaires et les tensions communes qui caractérisent la lutte contre la radicalisation en détention.

Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

Quelle(s) problématique(s) des radicalités violentes ?

Article de Tristan Renard, Mathilde Coulanges, Jean Marc Joussellin

Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 13-20.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Implication personnelle, Violence, Passage à l'acte, Psychopathologie, Religion, Terrorisme, Récit de vie

Peut-on penser la problématique des radicalités sans tomber dans des jugements normatifs (« la radicalité, c’est mal ») ? Comment penser le lien potentiel entre radicalité et violence ? L’objet de cet article est de présenter la trajectoire de construction du champ d’intervention de l’équipe du CRESAM-Occitanie qui a consisté à questionner la problématique de la radicalisation autour des notions de radicalités, violences extrêmes et configurations.

Accès à la version en ligne

Fabriquer un « dangereux ennemi terroriste » : une étude de cas suisse sur les implications d’une prophétie

Article de Ahmed Ajil, Manon Jendly

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 4, Décembre 2020, pp. 633-663.

Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Droit pénal, Droit des étrangers, Radicalisation, Religion, Islam, Culpabilité, Suisse

Cet article analyse le cas de Sami, un demandeur d’asile irakien condamné en Suisse pour appartenance présumée au groupe « État islamique » (EI). Sur la base de documents judiciaires, cliniques et administratifs ainsi que d’entretiens approfondis avec les personnes concernées, il analyse comment peut progressivement se cimenter l’image d’un dangereux terroriste de l’EI et en discute les principaux enseignements qui peuvent en être tirés pour notre compréhension des dysfonctionnements du système pénal (miscarriages of justice) et notre engagement en tant que chercheurs avec le phénomène dit « terroriste ».

Accès à la version en ligne

Prise en charge des mineurs liés à des affaires de « djihadisme ». Une délicate posture éducative

Article de Dounia Bouzar

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 78, janvier 2020, pp. 41-54.

Mots clés : Radicalisation, Mineur, Prise en charge, Éducateur spécialisé, PJJ, Religion, Terrorisme, Victime, Traumatisme, Accompagnement

Dounia Bouzar, ancienne éducatrice de la pjj et docteur en anthropologie du fait religieux travaille depuis 2006 la question de la radicalisation. Dans ce texte, elle illustre comment les éducateurs se sont retrouvés en première ligne dans un contexte de traumatisme national, d’agitation politique, mandatés à partir d’un cadre légal incertain, et traitant d’un phénomène dont la définition était polysémique et polémique.
Sur le terrain, les éducateurs ont vite compris que chaque trajectoire de mineur impacté par un groupe « djihadiste » était différente et que les facteurs de désistance ne pouvaient être généraux. Pour elle, les éducateurs de la pjj ont réalisé un véritable travail de fond qui a dépassé la simple injonction sociétale de lutte contre le terrorisme… Pour aider chaque jeune à prendre conscience des « fils invisibles » qui ont permis au discours « djihadiste » de faire sens et autorité sur lui. Un texte très référencé qui permet aussi de faire un point théorique sur le sujet.

Accès à la version en ligne

L'éducatif à l'épreuve du fait religieux

Article de Véronique Le Goaziou

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 141, 1er trimestre 2019, pp. 71-76.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Radicalisation, Religion, Prévention spécialisée, Terrorisme

En France, entre janvier 2015 et octobre 2018 (à l’heure où nous écrivons ces lignes), 246 personnes ont trouvé la mort dans des attentats ou des assassinats à caractère terroriste, revendiqués ou approuvés par des groupes djihadistes. Au fur et à mesure de ces événements, la radicalisation est devenue une cause sociopolitique majeure et une priorité nationale dans notre pays qui, à l’instar de ses partenaires européens, a conçu divers plans pour lutter contre ce phénomène.

Accès à la version en ligne

Introduction

Article de Antoine Garapon

Paru dans la revue Esprit, n° 448, octobre 2018, pp. 35-41.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Religion, Philosophie, Terrorisme

La partition traditionnelle entre la civilité à l’intérieur et l’hostilité à l’extérieur est mise à mal par le djihadisme. Dans un contexte marqué par l’individualisme et la déterritorialisation, le terrorisme endogène installe l’hostilité au cœur du lien social. Pour y répondre, il faut savoir mourir pour les valeurs démocratiques.

Accès à la version en ligne

Aux sources de la radicalisation . Les espaces sociaux du djihadisme

Article de Mohamed Ali Adraoui

Paru dans la revue Esprit, n° 448, octobre 2018, pp. 75-83.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Religion, Islam, Idéologie, Radicalisation, Terrorisme

Entre le terrorisme d’al-Qaïda dans les années 1990 et celui de l’Etat islamique, l’ennemi n’est plus l’Etat mais l’ensemble de la société, le djihad armé n’est plus la défense de l’islam mais l’utopie califale, et la stratégie ne consiste plus à commanditer des actions mais à susciter des carrières terroristes. Ce n’est pas l’offre idéologique qui génère une demande, mais certains profils sociaux qui s’emparent de la doctrine pour s’engager dans la violence.

Accès à la version en ligne

Les "bonnes raisons" que la raison questionne

Article de Frédéric Distler

Paru dans la revue Forum, n° 155, septembre 2018, pp. 6-11.

Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Radicalisation, Raisonnement, Sciences humaines et sociales, Religion, Croyance, Légitimité, Comportement, Folie

Face à l'inexplicable à priori, nous nous retranchons souvent derrière des explications, des arguments qui tendent bien souvent à rabattre sur le terrain de la "folie", "la déraison" des comportements qui défient notre démocratie et les droits de l'homme. Le sens commun qualifie de "fou", de "folie", "d'impensable" les actes terroristes criminels qui ont émaillé l'actualité ces dernières années. Aussi, le modèle dit de la raison permet de donner des explications plausibles et "logiques" à des actions qui à priori défient notre entendement. C'est ce cadre théorique général que nous mobilisons pour approcher une explication de comportements criminels qui, lui aussi, se donne de bonnes raisons pour agir.

Accès à la version en ligne

Les croyances maudites : de la fulgurance à la perte de soi. Quand les ados payent le prix de la conversion au djihadisme

Article de Jean Paul Meloni

Paru dans la revue Forum, n° 155, septembre 2018, pp. 12-22.

Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Radicalisation, Islam, Religion, Rite de passage, Prévention, Travail social, Adolescent, Prévention de la délinquance, Séparation, Identité

Cet article se propose d'étudier le phénomène du djihadisme sous l'angle des conversions que l'on dirait violentes ou interdites. Les rites de passage, qui scandent les parcours de jeunes, les entraînent vers l'effroi, vers l'inhumain. C'est pourtant là qu'ils construisent leur identité et, cependant, ils basculent progressivement vers le hors soi. Pour des travailleurs sociaux ce sont là des pratiques à risque qu'il convient de prévenir, pour sinon les éviter du moins, les réduire.

Accès à la version en ligne

La tentation radicale : enquête auprès des lycéens

Livre de Olivier Galland, Anne Muxel, édité par Presses universitaires de France, publié en 2018.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Jeune, Violence, Passage à l'acte, Terrorisme, Frustration, Discrimination, Politique, Religion, Lycéen

L’idée d’une montée de la radicalité au sein de la jeunesse française, avec pour corollaire une certaine banalisation de la violence, mérite d’être examinée, même si les passages à l’acte violent ne concernent qu’une petite minorité assez bien étudiée et identifiée. On ne sait en revanche que peu de choses sur le degré d’acceptabilité de la violence aux yeux du plus grand nombre. Quels sont les segments de la jeunesse les plus concernés par la radicalité ? Peut-on observer un lien entre la radicalité politique et la radicalité religieuse ? Comment les jeunes réagissent-ils aux attentats et au terrorisme ? Pour répondre à ces questions, les contributeurs de cet ouvrage, tous spécialistes reconnus dans le champ de la sociologie de la jeunesse, analysent les résultats d’une enquête inédite menée auprès de 7 000 lycéens de toutes origines sociales et culturelles, et de toutes confessions religieuses.

Url