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Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 65-78.
Mots clés : Enfance-Famille, Protection de l'enfance, Médiation, Évaluation, Expertise, Soin, Couple, Trouble du comportement, Relation enfant-parents, Assistance éducative, Parentalité, Violence, Juge des enfants
Bien que les violences conjugales soient un véritable problème de santé publique, force est de constater qu’elles restent souvent indifférenciées. Les auteurs discutent dans cette contribution des enjeux de la violence causée par des vulnérabilités spécifiques, inhérentes souvent à la conjugalité mais se répercutant sur la parentalité et l’enfant, et qui nécessitent l’intervention de la justice. Ils se basent sur le dispositif « Protection médiation prévention » (PMP) pour illustrer que la justice peut présenter un vecteur thérapeutique utile à appeler à la (juste) place de chaque membre de la famille dès l’annonce d’un conflit en amont de la violence et l’installation de troubles psychologiques pérennes, notamment pour l’enfant. La confrontation avec la justice peut être l’occasion de sensibiliser aux souffrances engendrées par les violences et créer une amorce thérapeutique. Pour cela, les professionnels doivent pouvoir discriminer ce qui relève du registre du conflit et de la violence tout comme de la dysparentalité et de la conjugopathie. Ces réflexions et expériences de terrain ont débouché sur une recherche-action à l’université de Caen qui vise à proposer des interventions spécifiques et différenciées dans des situations de conflits et/ou de violence dans le cadre de l’assistance éducative.
Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 37-51.
Mots clés : Enfance-Famille, Accueil enfant-parents, Soin, Vulnérabilité, Stigmatisation, Parentalité, TSA, Thérapie familiale, Exclusion sociale, Immigration, Soutien à la parentalité, Médiation, Supervision, Émotion, Groupe d'appartenance, Parentification, Relation enfant-parents, Fratrie
Cet article présente le nouveau dispositif clinique de prise en charge multifamiliale mis en place dans un hôpital de jour pour des enfants présentant un trouble du spectre autistique sévère. Cette approche implique la mise en commun de plusieurs familles dans un contexte thérapeutique, avec le souci constant d’impliquer les parents dans la prise en charge des enfants. Le dispositif a accueilli les parents, les enfants ainsi que la fratrie de quatre familles lors de cinq séances espacées d’un mois environ. Ces séances ont pour objectif principal d’aider les familles à sortir de l’isolement et à retrouver un sentiment de compétence.
Paru dans la revue Dialogue, n° 238, décembre 2022, pp. 141-158.
Mots clés : Enfance-Famille, État dépressif, Relation enfant-mère, Soutien à la parentalité, Nourrisson, Soin, Danse, Affectivité
La dépression hante notre contemporanéité. « Mal du siècle », elle envahit notamment les lieux de consultation et services hospitaliers accueillant les bébés et leurs parents. Les recherches montrent les impacts de la dépression maternelle sur le développement de l’enfant et la nécessité d’accompagner le processus de parentalité dans ce cas de figure. Après quelques repères théoriques autour de la dépression maternelle et/ou conjointe, l’article propose une thérapeutique qui s’est révélée efficace. Il s’agit d’Accordanse : un dispositif de soin et de recherche accueillant des mères et leurs bébés en souffrance psychique centré sur la danse. Quelques séquences cliniques permettront de mieux mesurer dans quelle mesure la danse soutient la construction d’une chorégraphie des interactions harmonieusement accordée lorsque celle-ci est « empêchée » par la lourdeur de la dépression.
Paru dans la revue Empan, n° 128, décembre 2022, pp. 120-127.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Prise en charge, Soin, Agresseur, Abus sexuel, Stage, Injonction thérapeutique, Patriarcat, Responsabilité
Cet article décrit les stages de responsabilisation des auteurs de violences conjugales, ordonnés par le parquet de Toulouse et appliqués par l’Arseaa, qui se tiennent à Toulouse. Il explicite le cadre juridique de la mesure, les attentes du parquet, les caractéristiques du stage et interroge les forces et limites de ce dispositif ainsi que les possibles évolutions.
Paru dans la revue Empan, n° 128, décembre 2022, pp. 112-119.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Prise en charge, Soin, Genre, Pratique professionnelle, Agresseur, Conseil de l'Europe, Femme, Victime
Depuis le Grenelle de 2019, l’institutionnalisation de la prise en charge des auteurs de violences conjugales s’accentue. Toutefois, les pratiques observées lors de deux enquêtes qualitatives, menées en France en 2018-2019 et 2020-2022, révèlent une faible intégration du primat de la sécurité de la victime et une tendance à la reproduction des hiérarchies de genre. Faute d’un étayage scientifique rigoureux, le traitement socio-pénal des agresseurs conjugaux présente à ce jour plusieurs points de divergence vis-à-vis des indications du réseau européen Work With Perpetrators et des recommandations du Conseil de l’Europe dans le cadre de l’application de la Convention d’Istanbul.
Ce numéro 50 de la RIEF, coordonné par Véronique Francis (Université d'Orléans), aborde quelques-uns des Thèmes phares, objets émergents, défis de la recherche en éducation familiale. Plusieurs chercheurs croisent leurs regards sur le déploiement, les perspectives et les défis de l'éducation familiale dans un entretien qui rend compte de la spécificité des situations en Belgique, en Espagne, en France, en Italie, au Québec et en Suisse. Cinq textes proposent ensuite une revue de littérature sur des thèmes phares ou sur des questions émergentes en intégrant un angle critique et prospectif. Le thème de la formation à la relation école-famille est examiné à partir d'une étude qui, en stimulant sensibilité et réflexivité, renouvelle les perspectives. Sont exposées ici les dynamiques d'un champ d'étude dont les fondements, les valeurs, les productions et le rayonnement dans les formations consolident la connaissance des défis sur des questions telles que le genre, l'inclusion, la protection de l'enfance, le soutien à la parentalité, la formation des enseignants, et même la place de l'animal dans la vie des enfants et des familles, offrant ainsi des pistes pour prendre soin de ce grand collectif incluant humains et non-humains (Latour, 2006)
Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 4, 2022, pp. 381-408.
Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Nourrisson, Risques psychosociaux, Vulnérabilité, Psychologie du développement, Prise en charge, Périnatalité, Soin, Suisse
Accordages est un dispositif de soin des Hôpitaux universitaires de Genève qui propose une intervention précoce de soutien à la relation parents-bébé dans un contexte de vulnérabilité familiale. Les données sociodémographiques, médicales et pédopsychiatriques de 24 bébés, 22 mères et 10 pères sont analysées au début du suivi. Les données sur l’état mental des parents, l’évolution de la relation parents-bébé et le développement psychologique du bébé sont recueillies au début et pendant le suivi. Les résultats suggèrent une amélioration de la qualité de la relation parents-bébé, l’augmentation de la sensibilité parentale, et un développement du bébé qui se maintient dans les normes.
Article de Mélanie Maillot Collet, Carolina Baeza Velasco
Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 2, 2022, pp. 161-175.
Mots clés : Enfance-Famille, Stress, Parentalité, Mère, Père, Participation, Parents, Soin, Rôle
Le stress parental (SP) peut négativement impacter le bon développement des enfants. Or, peu de recherches étudiant le SP, intègrent les pères et évaluent les parents issus de la population générale. Ainsi, cette recherche a eu comme objectifs de mesurer le SP en lien avec l’alliance parentale, le partage des tâches et les stratégies de coping, puis de comparer ces différents facteurs entre les mères et les pères. Cent trente-quatre mères et cinquante pères ont répondu à des auto-questionnaires évaluant chacune des variables, durant la pandémie Covid. Les résultats ont démontré qu’un haut niveau de SP était lié à un fort taux d’utilisation de stratégies de coping émotionnelles, ainsi qu’à une faible alliance parentale. De plus, les mères ont perçu effectuer davantage de tâches parentales que les pères. Toutefois, autant les mères que les pères ont présenté un niveau élevé de SP. Ainsi, cette étude suggère l’importance de considérer le SP dans la population générale, en renforçant l’alliance parentale et en travaillant les stratégies dysfonctionnelles de coping.
Article de Martine Balençon, Anne Clémence Priol, Nathalie Vabres
Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 135-145.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant maltraité, Violence, Santé, Mineur, Psychologie du développement, Prévention, Suivi médical, Expérimentation, Accès aux soins, Soin
Les violences subies pendant l’enfance peuvent gravement affecter le développement et la santé des mineurs. La clinique de la violence chez l’enfant et l’adolescent et son traitement sont très spécifiques. Pédiatres et médecins légistes ont ainsi créé la Société française de pédiatrie médico-légale (SFPML) afin de penser les violences faites aux mineurs, du repérage à l’expertise, pour proposer des actions adaptées à leur particulière vulnérabilité et penser la prévention. L’enfant doit être un sujet de soins et non pas un objet d’investigation. La pédiatrie médico-légale promeut une pratique intégrée dans une dynamique de parcours de soins. L’expérimentation nationale « Santé protégée » a pour objectif d’améliorer la santé globale de ces enfants et adolescents en facilitant l’accès aux soins, le suivi et la coordination. Il paraît important aujourd’hui de mener des actions de prévention et de soins et d’assurer un accompagnement sécurisant des enfants pour limiter l’impact des violences et leur permettre de bien grandir.
Au sein des séparations parentales conflictuelles, l’enfant peut adopter un rôle de parent. La parentification est une conséquence fréquente de ces situations. L’article présente le cas clinique d’une jeune fille de 12 ans illustrant l’articulation entre sa situation familiale et le phénomène de parentification. Marie est prise en charge en centre-médico-psychologique suite à une injonction de soin émise par le juge des enfants. Au sein de la séparation conflictuelle de ses parents, elle apparaît comme la soignante et la confidente de sa mère. Elle cherche à aider cette dernière par divers moyens tels que le soutien moral, le rejet du père ou encore la rupture de liens avec sa famille. Des programmes éducatifs mandatés par les tribunaux, des programmes de prévention ou des discussions avec les parents dans les écoles sembleraient pertinents afin de diminuer la parentification.