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Paru dans la revue Le Sociographe, n° 84, décembre 2023, pp. I-XIII.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Norme, Société, Représentation sociale, Appartenance sociale, Groupe d'appartenance
Des règles rigides, imposées par d’autres et quasiment immuables sont des stéréotypes des normes. Bien que nous soyons spontanément enclins à imiter les autres, nous évoquerons qu’un besoin d’appartenance incite l’individu à suivre des normes. Pour autant outre la finalité d’un besoin d’appartenance, nous discuterons de leur usage comme moyen pour changer nos attitudes ou nos comportements, qu’ils soient signes d’émancipation ou d’aliénation.
Cet article propose, par le biais d’une écriture clinique articulant le registre du vécu et celui de la réflexivité, de montrer l’importance de la posture clinique dans l’accueil et l’accompagnement de sujets confrontés à une situation difficilement pensable au niveau social, celle de la perte d’un enfant au cours d’une grossesse. L’invisibilité des enfants nés sans vie, la difficile considération du deuil périnatal, la prégnance des normes et représentations sociales qui entourent la naissance sont autant d’éléments à réinterroger pour accroître la capacité des professionnels et de l’entourage dans l’accompagnement de parents endeuillés. L’auteure montre également comment un événement biographique particulièrement impactant peut être un point de contact essentiel avec la nécessité d’une approche clinique permettant d’élaborer à partir de son propre vécu.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 95-106.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Crise, Discrimination, Échange, École, Écoute, Épidémie, Étude de cas, Expérience, Groupe de parole, Liberté d'expression, Pensée, Psychosociologie, Représentation sociale, Sexualité, Société, Témoignage, Vie politique, Brésil
Cet article analyse le travail mené auprès d’adolescents au sein d’une école française au Brésil, entre le deuxième tour des élections présidentielles de 2018 et l’arrivée de la pandémie dans ce pays, par le biais de la mise en place de groupes de parole. Il s’agit de comprendre comment les différents aspects d’une crise dans ses dimensions politiques, sociales et subjectives peuvent être envisagés par les adolescents à travers le lien à l’institution, par l’ouverture d’un espace de mise en jeu de la fonction de tiers et l’investissement d’espaces intermédiaires, comme l’occasion de se positionner et d’agir. Ils peuvent devenir moteurs de sa transformation à condition que l’institution scolaire puisse accueillir la conflictualité propre à l’adolescence et à la vie institutionnelle. L’école est saisie comme un lieu où se joue le désir de vivre et d’apprendre sur soi et pour soi à travers la prise en compte de la parole des adolescents.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 27-38.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche historique, Crise, Développement, Éducation, Estime de soi, Famille, Image de soi, Individu, Recherche, Représentation sociale, Sexe, Société
De la Libération à la fin des années 1960, l’adolescence devient un sujet d’étude important pour les psychiatres, les psychologues et les psychanalystes, en lien avec le thème de la délinquance juvénile. Au centre de ces recherches, on trouve la notion de crise, issue des travaux du psychologue wallonien Debesse. Mais quel est le sens de cette crise ? Doit-elle nécessairement apparaître au cours du développement ? Quelles en sont les causes ? Individuelles ? sociales ? familiales ? Quels seraient les remèdes possibles ? L’auteure retrace quelques recherches de cette période qui visent à éclairer ces questions. Ce recul historique permet de s’interroger sur ce qui est permanent dans les difficultés des adolescents et sur ce qui est plus spécifique de la société contemporaine.