Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 15

Votre recherche : *

Femmes incarcérées au sein d’une prison belge francophone : quitter l’invisibilité pour découvrir les vulnérabilités

Article de Valentine Doffiny, Sophie André

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 2, juin 2023, pp. 211-242.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Femme, Détenu, Genre, Enfermement, Invisibilité sociale, Vulnérabilité, Précarité, Norme sociale, Recherche, Sciences humaines et sociales, Belgique

Les femmes font l’objet d’une importante invisibilisation dans les études dédiées au monde carcéral. La présente étude s’intéresse au profil des femmes incarcérées en Belgique francophone. Le cœur de cet article consiste à dresser un portrait descriptif de l’ensemble des femmes condamnées et incarcérées au sein d’un établissement belge francophone entre 2019 et 2021 (N=261). Par la mobilisation d’une approche quantitative, les dossiers pénitentiaires des 261 femmes composant notre population ont été consultés et analysés de manière systématique. Les résultats révèlent que ces femmes condamnées sont, pour la majorité, incarcérées pour des infractions contre les biens et les propriétés – de nature non violente – et présentent par ailleurs une série de vulnérabilités sur les plans social, économique, individuel et relationnel (faible niveau d’instruction, précarité professionnelle et de logement, présence d’une consommation de substances psychoactives, relations sociales dysfonctionnelles, etc.), soulignant ainsi l’existence d’un lien indéniable entre vulnérabilités et délinquance féminine. La mise en évidence d’une série de caractéristiques propres aux femmes incarcérées vient alimenter les connaissances à propos des femmes délinquantes et établir un point de départ pour identifier les éventuelles spécificités relatives à cette population et offrir, à ce titre, une base comparative future avec la population masculine.

Accès à la version en ligne

Migrations et sans-abrisme : recherches en sciences sociales de 1970 à 2020

Article de Pierre Eloy, Marion Lièvre

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 75-86.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Recherche, Littérature, Histoire sociale, Migration, Sciences humaines et sociales, Précarité, Habitat, Bidonville

Dans la recherche française, la question de l’absence de logement ou de la prise en charge sociale des migrants internationaux en précarité n’occupe qu’une place marginale dans les études sur le sans-abrisme qui émergent dans les années 1980, tout comme dans les recherches sur les « cités de transit » et les bidonvilles des années 1960  avec les travaux de Colette Petonnet (1968) et de Jean Labbens (1969).

Accès à la version en ligne

Transformations et visages multiples de l’individualisation : un bilan analytique

Article de Enzo Colombo, Paola Rebughini

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 18, 2022, pp. 4-18.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Individualisation, Individu, Individualisme, Autonomie, Coopération, Jeune, Adolescent, Concept, Théorie, Recherche, Sciences humaines et sociales, Sociologie, Approche historique

Le but de cet article consiste à faire un bilan analytique de la notion d’individualisation, à partir de ses dynamiques historiques qui, du moins dans le monde occidental, ont toujours insisté sur l’autonomie individuelle. L’article essaie de clarifier les ambivalences conceptuelles et les ambiguïtés qui caractérisent l’utilisation interchangeable de notions comme individualisation, singularisation, individualisme, narcissisme, surtout dans le langage de sens commun. Par une focalisation sur la situation des jeunes qui ont vécu et sont devenus des adultes dans plusieurs expériences de crise - la crise économico-financière, la pandémie, la crise géopolitique – l’article explore l’importance du regard générationnel pour comprendre comment les formes d’individualisation sont séparées de l’individualisme et peuvent inclure de nouvelles formes de coopération et d’action collective.

Accès à la version en ligne

Histoire des « Nous, groupes et thérapies »

Article de Pierre Tap

Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 80-89.

Mots clés : Travail social : Métiers, Dynamique de groupe, Recherche, Groupe thérapeutique, Sciences humaines et sociales, Communication, Télémédecine, Crise, Approche historique, Distance

À partir de son histoire personnelle et de ses rencontres dans le monde de l’éducation et du médico-social, l’auteur fait un état des lieux très détaillé des recherches sur les groupes et leurs dynamiques, les groupes éducatifs et thérapeutiques, la diversité des objectifs poursuivis et des méthodes employées. Enfin les nouveaux modes de communication à distance modifient les rapports groupaux.

Accès à la version en ligne

Qu’apporte la discipline du travail social à la profession du travail social ? L’expérience des hautes écoles de travail social en Suisse romande

Article de Olivier Grand

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 76, décembre 2021, pp. 157-164.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Travailleur social, Formation professionnelle, Recherche, Sciences humaines et sociales, Suisse romande

Le développement de la discipline du travail social intègre en Suisse des influences culturelles et linguistiques multiples. Considérant ces influences, il peut être questionné quel est l’apport de la discipline du travail social à la profession du travail social. En référence à des travaux provenant de Suisse alémanique, la discipline du travail social est à considérer comme une science appliquée, au service de la profession du travail social. Elle doit être orientée vers la résolution de problématiques spécifiques à ce champ professionnel et à ses mandats. Au final, il y a un intérêt qu’elle soit pleinement légitime, notamment pour ce qui concerne la lutte pour les ressources et la justice sociale.

Accès à la version en ligne

En France les hauts fonctionnaires cherchent à monopoliser l’expertise dans le domaine social

Article de Bruno Palier, Olivier Giraud

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 225-233.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Expertise, Politique sociale, Protection sociale, Recherche, Fonction publique, Qualité, Recherche universitaire, Reconnaissance, Débat, Sciences humaines et sociales

RFAS : Comment, dans votre carrière de chercheur, en êtes-vous venu à vous poser la question de l’expertise ?

Accès à la version en ligne

Développer une science des solutions pour les interventions en santé en France : les RISP, un espace intermédiaire de pluralisation des expertises

Article de Philippe Terral

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 53-72.

Mots clés : Santé-Santé publique, Recherche, Pouvoir, Savoir, Sciences humaines et sociales, Expertise, Santé publique, Éducation à la santé

En prenant pour terrain d’enquête les recherches interventionnelles en santé des populations (RISP), un domaine de recherche émergeant dans le secteur de la santé en France, cette contribution se propose de considérer divers jeux d’acteurs et d’arguments, de pouvoir et de savoir qui accompagnent son développement. Nous montrons que ce nouvel espace intermédiaire, entre l’expérimentalisme et les sciences humaines et sociales, œuvre à une pluralisation des expertises en santé pour une meilleure prise en compte de la singularité des contextes des interventions, de la transférabilité des connaissances. Il met également en avant la volonté de renforcer les collaborations entre chercheurs et « acteurs de terrain ». Nous soulignons toutefois combien ces deux grands principes donnent lieu à des appréhensions et à des positionnements différents rendant compte d’approches différenciées des recherches interventionnelles en France. L’enquête se base sur trois grands types de données : des observations ethnographiques de RISP ainsi que des congrès et réunions de groupes d’experts produisant des réflexions sur ce type de recherches, des analyses d’écrits (articles, rapports, lettres d’information…) sur les RISP et des entretiens (14) avec les principaux experts du domaine.

Accès à la version en ligne

Puissance de calcul, force de l'emprise ? Critique de l'"organisation augmentée"

Article de Yann Ferguson

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 157-169.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Automatisation, Conditions de travail, Éthique, Évolution, Intelligence artificielle, Organisation du travail, Organisation sociale, Pouvoir, Recherche, Sciences humaines et sociales, Travail, Emprise, Darwin (Charles)

Cet article reconstitue le récit de l’« organisation augmentée » par l’intelligence artificielle et en propose une lecture critique à l’aune du concept d’emprise. Partant d’un travail d’anthropologie documentaire regroupant une littérature internationale récente de type prospective ou stratégique produite par des agences publiques, des chercheurs, des entreprises ou des essayistes, il déconstruit le système de pouvoir qui s’en dégage. Sa dialectique met en tension une dystopie organisationnelle qui décrit une déshumanisation des organisations, aussitôt médiée par une utopie managériale qui réhumanise le travailleur. La dystopie fait intervenir trois formes d’emprise : l’emprise des machines, des algorithmes, sur le centre. L’utopie mobilise trois autres formes : humaniste, darwinienne, éthique. L’article se conclut sur une discussion quant à la place des sciences humaines dans le récit.

Accès à la version en ligne

Changer de sexe et de sexualité : les significations genrées des orientations sexuelles

Article de Emmanuel Beaubatie

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 60, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 621-649.

Mots clés : Genre, Sexualité, Mobilité sociale, Groupe d'appartenance, TRANSSEXUALISME, Sciences humaines et sociales, Changement, Homosexualité, Féminité, Masculinité, Recherche

La sexualité est peu explorée dans les recherches en sciences sociales sur le changement de sexe. Pourtant, elle joue un rôle primordial dans les parcours de transition. Fondé sur une enquête par entretiens et sur des analyses secondaires d’une enquête quantitative, cet article avance que les orientations sexuelles ont des significations genrées qui contribuent à faire ou à défaire l’appartenance à une catégorie de sexe ou à l’autre. Avant la transition, la moitié des femmes trans’ étaient des hommes hétérosexuels, tandis que les hommes trans’ étaient presque tous lesbiennes. Au fil du changement de sexe, nombreuses sont les femmes trans’ qui s’orientent vers l’hétérosexualité féminine, alors que le groupe des hommes trans’ se gayifie. Si l’hétérosexualité forge davantage la féminité que la masculinité, l’homosexualité émancipe plus de la première que de la seconde. Toutefois, les orientations sexuelles ont également des significations relatives à la classe : pour les hommes trans’ notamment, le fait de se dire gay peut parfois relever d’une logique de distinction

Accès à la version en ligne

Recomposition, refondation et innovation épistémologique : à quand une sociologie des sciences ambitionnant l’approche de la recherche en travail social ?

Article de Mohammed Mechkar

Paru dans la revue Forum, hors-série 2017, septembre 2017, pp. 96-99.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche, Travail social, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Épistémologie

Je souhaiterais débuter cette réflexion par un hommage à Zygmunt Bauman. Dans mon intervention du 16 janvier 2017, destinée à une promotion d’étudiant(e) s en Master 2 – ESS de l’Université Lyon II, et tout particulièrement dans le cadre de la semaine « santé et exclusion », j’ai eu recours à deux sociologues pour illustrer la contribution spécifique de la sociologie dans l’approche du phénomène de l’exclusion sociale : Z. Bauman et R. Castel.

Accès à la version en ligne