Livre de Jean Louis Laville, Anne Salmon, Marcel Jaeger, édité par Erès, publié en 2022.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Relation éducative, Distance, Théorie, Pratique professionnelle, Intervention sociale, Savoir, Participation, Démocratie participative, Citoyenneté, Émancipation
Cet essai aborde les mutations théoriques qu'implique le passage d'une intervention sociale sur les publics à une intervention sociale avec les publics. Il propose aux professionnels ou aux futurs travailleurs sociaux un outillage réflexif pour mieux appréhender cette possible révolution du travail social.
« La question sur laquelle se penchent, avec un regard neuf, Jean-Louis Laville et Anne Salmon est de saisir les conditions de légitimité des savoirs expérientiels et de faire reconnaître des apports scientifiques résultant des “savoirs d'action”. Voilà ce qui donne tout son sens à cette réflexion épistémologique et constitue l'intérêt de ce livre, véritable leçon d'optimisme, au moment où tout le monde se plaint de la baisse d'attractivité du travail social.
Cet ouvrage peut être un levier bienvenu pour la formation des professionnels, à plus forte raison si l'on considère qu'elle n'est pas seulement affaire de transmission de savoirs établis, mais qu'elle aide à forger un esprit critique, favorise l'ouverture intellectuelle et contribue aux débats démocratiques que les étudiants, formateurs, chercheurs et personnes accompagnées sont fondés à approfondir. » Marcel Jaeger
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Article de Nathalie Lavielle Gutnik
Paru dans la revue Forum, n° 156, février 2019, pp. 37-48.
Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Législation, Émancipation, Identité professionnelle, Pratique professionnelle, Valeur sociale, Stratégie, Identification
A partir de l’analyse croisée de trois recherches conduites sur les dix dernières années, cette contribution se propose d’explorer la manière dont les professionnels des champs de l’intervention sociale (travail social, accompagnement, insertion, formation et orientation) gèrent des injonctions qui peuvent se révéler paradoxales entre se conformer aux obligations législatives et règlementaires et participer de l’émancipation des ayants-droits et quelles réponses ils tentent d’y apporter.
Plus précisément, nous tenterons de montrer que c’est par, d’une part, la consolidation de leurs identités socioprofessionnelles individuelles ; et, d’autre part, du développement de collectifs de travail que les professionnels parviennent à initier des dynamiques d’action leur permettant de mettre en œuvre leurs systèmes de valeurs.
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