Documentation sociale

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La ferme du Rouzé, un habitat intergénérationnel et inclusif

Article de Rozenn le Berre

Paru dans la revue Le Media social.

Mots clés : Travail social : Établissements, Habitat, Inclusion, Personne âgée, Personne handicapée, Jeune majeur, ASE, Nourrisson, Crèche, Intergénérationnel, Lien social, Coopération, Visite médiatisée, Technicien de l'intervention sociale et familiale, LMH (Lille Métropole Habitat), Miriad, Hauts-de-France, Lille

Les 3 000 habitants du village de Willems, près de la frontière belge, ont vu arriver de nouveaux voisins ces dernières années. Porté par le groupe économique et solidaire Miriad, un lieu d’habitat inclusif créé au sein d’une ancienne ferme fait voisiner personnes âgées, personnes en situation de handicap, jeunes majeurs sortis de l’aide sociale à l’enfance et bébés accueillis en crèche.

L'écoute : à la recherche du lien social perdu

Livre de Philippe Pitaud, Jacques Gaucher, Gérard Ribes, Vincent Meyer, et al., édité par Erès, publié en 2023.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Écoute, Gérontologie, Échange, Pratique professionnelle, Lien social, Personne âgée, Accompagnement social, Maladie, Pair aidant

Aujourd'hui, le déficit de l'écoute de l'autre est à son apogée, aggravé par le développement des pseudo outils de communication, producteurs en réalité d'exclusion et de mise à l'écart des plus faibles d'entre nous, socialement, psychologiquement et économiquement. Or, dans le domaine des métiers de la gérontologie comme de la gériatrie, l'écoute de l'autre est essentielle dans le soin auprès des personnes âgées, mais également dans la relation avec les soignants comme avec les aidants naturels et les familles.
En ces temps incertains de remise en cause de certaines pratiques, comment développer et valoriser cette fonction d'échange, bénéfique tant pour la personne aidée que pour le professionnel impliqué qui lui permet de donner ainsi du sens à sa pratique et de mettre un instant de côté, les effets induits par le stress ? Quels outils pour se mettre à l'écoute des professionnels eux-mêmes et prévenir ainsi les situations de désarroi ?

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Pratiques des espaces dans les habitats alternatifs, quels accès aux sociabilités ?

Article de Noémie Rapegno, Cécile Rosenfelder

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 171, été 2023, pp. 65-81.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Territoire-Logement, Personne âgée, Logement, Aide à domicile, SAAD, Habitat collectif, Lien social, Architecture, Aménagement de l'espace, Vie quotidienne

À partir d’une enquête ethnographique réalisée dans deux habitats s’adressant à des personnes âgées qui ont un besoin d’aide important pour la réalisation des actes essentiels de la vie quotidienne, nous proposons d’étudier les usages de l’espace par les habitants. Ces habitats, qui prennent la forme totalement ou en partie d’une colocation, ont été pensés pour promouvoir le lien social et en cela réduire le sentiment de solitude et lutter contre l’isolement. Localisation facilitant l’insertion dans les sociabilités de proximité (le voisinage, les commerces), cohabitation de petits groupes de locataires, possibilité d’être chez soi et promotion de l’hospitalité font partie des principes à l’origine de ces initiatives. Bien que la dimension collective et l’ouverture sur le quartier soient recherchées par les porteurs de projet, leur mise en pratique s’avère parfois délicate. D’une part, la localisation en centre-ville ne suffit pas à ce que les personnes investissent les sociabilités de proximité. D’autre part, la vie dans les espaces communs est à l’origine de tensions entre habitants et parfois de difficultés à s’approprier son logement.

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Le téléphone pleure : l’écoute comme seul outil d’accompagnement

Article de Julie Plossard Marchadier

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 80, décembre 2022, pp. 113-121.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement, Distance, Téléphone, Isolement, Écoute, Personne âgée, Lien social, Confinement

Lors du confinement du printemps 2020, des services ferment, une équipe répartie dans d’autres EHPAD. Récit de celle qui reste seule en veille téléphonique pour les bénéficiaires. Récit du jour de la fermeture jusqu’à la réouverture avec, comme seul lien, le fil du téléphone, unique outil de travail. Frustration, solitude professionnelle, mais aussi ressources individuelles, écoute, abnégation.

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Une forme de vie à l'épreuve de la pandémie : care et vulnérabilité dans les EMS

Article de Fabienne Malbois

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 79-94.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Crise, Épidémie, Politique sanitaire, Care, Lien social, Groupe, Pratique professionnelle, Entretien, Confinement, Suisse, France

Sur la base d’une étude exploratoire par entretiens menée en janvier 2021 dans deux établissements médico-sociaux (EMS) ou EHPAD de Suisse romande, cet article cherche à saisir la façon dont la pandémie de Covid-19 a bouleversé les pratiques de care et plus largement la vie collective dans ces institutions. Il articule, dans une perspective sociologique attentive à la dynamique des interactions, la notion de forme de vie à celle d’épreuve, et aborde les mesures de protection ordonnées par l’État puis reprises par les EMS en fonction de la manière dont celles-ci déploient un certain partage entre le social et le vital. Ce faisant, l’article met en évidence les résistances éthiques qui ont émergé dans ces lieux de vie collective où résident des personnes âgées parmi les plus vulnérables, mais aussi les atteintes que la pandémie a portées à ce qui constitue l’épaisseur ordinaire d’une forme de vie. Sont ainsi décrites, l’une après l’autre, les cinq expériences qui constituent cette épreuve : prendre soin dans une vie collective avec le virus ; s’éprouver vivant et s’émouvoir ; pourvoir à la survie, protéger les vulnérables ; soutenir une « vie vivable » ; étiolement de la forme

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Sociabilités en EHPAD avant la pandémie de Covid-19 en France : des résidents plus entourés qu'avant la canicule de 2003 ?

Article de Sylvie Renaud

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 63-78.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Crise, Épidémie, Mortalité, Famille, Isolement, Lien social, Relation familiale, Politique sanitaire, Enquête, Confinement

Lors de la canicule de 2003, les familles avaient été mises en cause pour expliquer la surmortalité des personnes âgées. En 2020, avec la pandémie de Covid-19, les relations sociales et familiales sont brutalement interdites pour protéger les résidents. Comment envisager les conséquences d’une crise sanitaire sans connaître le contexte préalable ? Des enquêtes réalisées en 1998 avant la canicule et en 2016 avant la pandémie, en France, montrent l’importance des relations familiales pour les résidents de 60 ans et plus en établissements. Avant la canicule ou la pandémie, plus de huit résidents sur dix étaient en relation avec leur famille. La participation des proches est essentielle : quatre résidents sur cinq sont soutenus par leur entourage ; près d’un résident sur trois bénéficie d’une aide plusieurs fois par semaine. À cause du confinement et de la fermeture des établissements, 460 000 résidents et 840 000 proches aidants dans la vie quotidienne, dont 610 000 enfants, ont été privés de relations (selon les données de 2016)

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L'aide informelle en maison de retraite avant la pandémie de Covid-19

Article de Lucas Jeanneau, Quitterie Roquebert, Marianne Tenand

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 35-61.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, Aidant familial, Famille, Épidémie, Droits des usagers, Lien social, Isolement, Enquête, Économie, Statistiques, Vie quotidienne, Confinement

Durant la pandémie de Covid-19, les visites en maisons de retraite ont fait l’objet de restrictions. De telles mesures sont susceptibles d’affecter le bien-être des résidents, en les privant notamment de l’aide apportée par leurs proches. On dispose cependant de peu d’éléments quantitatifs sur l’aide fournie par les proches aux personnes en institution. Cet article étudie l’importance, les modalités et les déterminants de l’aide informelle en maison de retraite hors contexte épidémique, en s’appuyant sur un échantillon représentatif de la population française de plus de 60 ans vivant en établissement pour personnes âgées (N=3223), issu de l’enquête CARE (2016). Sur la base de ces éléments, l’article discute ensuite des implications de l’interdiction des visites dans le contexte de la Covid-19. Plus de 80 % des résidents reçoivent une aide informelle. Celle-ci porte sur les activités de la vie quotidienne (en particulier les tâches administratives et les activités en lien avec la mobilité) pour les 3/4 des résidents, et s’accompagne généralement d’un soutien moral. La probabilité qu’un résident bénéficie d’une aide informelle dépend largement du fait qu’il ait des proches en vie, ainsi que de son âge et de son état de santé. L’interdiction des visites est susceptible d’affecter le bien-être des résidents et de nuire à leur santé physique et mentale. Cette dimension est à prendre en compte dans l’évaluation des coûts et des bénéfices associés aux restrictions sur les visites aux résidents

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"Au moins on tente quelque chose" : cannabis thérapeutique et lien social

Article de Aurélie Revol

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 215-230.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maladie d'Alzheimer, Prévention précoce, Établissement pour personnes âgées, Cannabis, Thérapie, Entretien, Aidant familial, Relation familiale, Lien social, Suisse

Alors que les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs sévères souffrent d’un manque de propositions thérapeutiques, un établissement genevois spécialisé dans l’accueil de cette population a expérimenté un traitement à base d’huile de cannabis. L’expérience s’inscrit dans une étude clinique pilote qui comprend également un volet sociologique.
Cet article n’aborde pas les effets médicaux du traitement mais ses effets symboliques et relationnels insoupçonnés en début d’étude. Il s’appuie sur trente et un entretiens semi-directifs menés auprès de vingt-deux représentants thérapeutiques familiaux.
Le premier résultat avancé renvoie au besoin qu’éprouvent les proches de reconsidérer socialement leurs parents perçus comme écartés de la société. La proposition de cannabis thérapeutique, de par les représentations sociales et historiques qu’il véhicule, remplit ce rôle.
Le second résultat révèle que, à la suite de l’introduction du cannabis thérapeutique, les familles observent des changements physiques et comportementaux qu’elles replacent au centre de la relation avec leurs parents. Les effets perçus font à la fois ressortir la fragilité de la relation parent-proches mais servent aussi de nouvel étayage pour restaurer ce lien malmené par la maladie et décrire, in fine, les recompositions de la relation parent-proches

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Lesbiennes invisibles : sortir de l’isolement les femmes âgées par l’habitat partagé entre lesbiennes et féministes en milieu rural

Article de Laura Boulierac, Dominique Lefèvre, Romain Vacquier

Paru dans la revue Pour, n° 242, janvier 2022, pp. 185-194.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Femme, Personne âgée, Vieillissement, Genre, Âge, Stéréotype, Homosexualité, Stigmatisation, Discrimination, Milieu rural, Solidarité, Lien social, Féminisme

Solidement arrimée à l’idée de mort, la vieillesse est une saillance particulièrement mais pourtant discrètement stigmatisée dans nos sociétés modernes. Discrètement, car il est bien aisé de constater deux choses. D’une part, l’absence de groupes ou d’organisations ciblant explicitement les personnes âgées (même si des manifestations contemporaines comme « OK Boomer » viennent nuancer ce propos). D’autre part, il existe une relative absence de sanctions sociales contre des expressions ou attitudes négatives, courant de la simple ignorance jusqu’aux violences physiques ou/et psychologiques, à l’égard des personnes âgées (Levy & Banaji, 2002). Cela concerne aussi bien les personnels médico-sociaux, les proches, ou encore le voisinage. La conséquence majeure est que probablement jamais auparavant l’avancée en âge n’a été aussi douloureuse, solitaire, et par ailleurs médicalisée qu’aujourd’hui (Elias, 1987).

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Lutter contre l'isolement social des personnes âgées : enjeux et risques d'une prévention du "mal vieillir" par un Conseil Départemental

Article de Jean Louis Le Goff

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 43, n° 166, décembre 2021, pp. 233-249.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Isolement, Institution, Lien social, Établissement social et médicosocial, Représentation sociale, Conseil départemental, Enquête

Définir l’isolement social ne relève pas d’une tâche simple malgré le fait que les mots qui décrivent ce phénomène semblent univoques. Au travers de cet article, seront mises en exergue les ambiguïtés issues de son traitement par des acteurs institutionnels et associatifs, grâce à une enquête menée dans un Conseil départemental. Le dispositif de lutte contre l’isolement social des personnes âgées présente celui-ci comme à l’origine d’une dépendance et d’une souffrance similaires à celles que produit la solitude. L’approche sociologique des pratiques institutionnelles en jeu, adoptée dans cette étude, cherche une autre manière de l’appréhender en présentant les décalages de perception exposés par les acteurs de terrain (institutions, associations) et le public concerné (personnes âgées), au regard des représentations péjoratives du vieillissement portées implicitement par ledit dispositif. À travers l’analyse critique d’un questionnaire, de courriers envoyés aux personnes âgées de plus de 65 ans et d’entretiens avec des personnes en situation de grand isolement, il est possible de dégager d’autres perspectives où l’isolement peut être considéré comme découlant d’une stratégie identitaire loin des idées reçues

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