Documentation sociale

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Réponses 1 à 6 sur un total de 6

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AESH : entre inclusion et intrusion

Article de Sylvie Cornette

Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 73-80.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, AESH, Pédagogie différenciée, Enfant handicapé, Intégration scolaire, MDPH, Coopération, Travail d'équipe, Enseignant, Formation, Témoignage

Mon témoignage en qualité d’AESH vise à expliquer quelles sont les difficultés à articuler ma position en tant qu’« aide humaine » au sein d’un système éducatif qui, certes, s’ouvre « à tous les handicaps » mais montre des manques flagrants quant à son organisation sur le terrain. Il s’agira, à partir d’exemples précis, de décrire mon expérience du terrain in situ.

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Être AESH

Article de Dominique Momiron, Frédéric Detchart

Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 17-25.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, AESH, Approche historique, Intégration scolaire, Autonomie, Statut, MDPH, Apprentissage, Rôle, Auxiliaire de vie scolaire, Législation, Accessibilité, Recherche

La présence d’AESH s’avère être dans les représentations de beaucoup de personnes l’élément caractéristique d’une école dite inclusive. À chaque rentrée scolaire, on déplore l’absence d’AESH en quantité alors qu’ils n’ont jamais été aussi nombreux (second corps professionnel dans l’Éducation nationale) et on souligne leur statut jugé trop peu valorisé alors qu’il ne cesse d’être modifié pour mieux répondre aux demandes corporatistes et sociétales.

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Handicap : des délais de traitement toujours trop longs dans les MDPH

Article de Sophie Le Gall

Paru dans la revue Le Media social, 18 janvier 2023.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Accès aux droits, Dyslexie, Dyscalculie, Dysphasie, Dysorthographie, Dyspraxie, Épidémie, Établissement social et médicosocial, MDPH, Organisation du travail, Personne handicapée, Ressources humaines

Si le délai imparti à une maison départementale des personnes handicapées (MDPH) est de 4 mois pour rendre une décision, en réalité, comme en témoigne le dernier baromètre diffusé par la CNSA, les demandeurs peuvent subir des attentes bien plus longues. Une situation multifactorielle, que les MDPH assurent tenter d’améliorer.

De la difficulté scolaire au handicap, un nouveau mode d’exclusion ? À propos du parcours de trois enfants

Article de Frédéric Laure, Jean Yves Chagnon

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 119-142.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant en difficulté, Difficulté scolaire, Handicap, Déficience cognitive, MDPH, RASED, Intégration scolaire, Équipe éducative, Loi 2005-102 du 11 février 2005

L’article propose une étude critique du phénomène de médicalisation voire « handicapisation » de la difficulté scolaire. Chaque année, il est en effet constaté une augmentation considérable du nombre d’enfants en difficultés dans l’école pour apprendre ou devenir élèves qui basculent vers le champ du handicap.
L’hypothèse soutenue ici est que cette inflation numérique révèle des défaillances dans le diagnostic et la prise en charge de la difficulté scolaire, défaillances qui font encourir le risque d’un basculement abusif de la difficulté vers le handicap.
Après être revenus sur les mutations anthropologiques qui composent un terreau fertile à un tel phénomène, nous interrogeons les différentes politiques publiques et leurs instances qui ont conduit à ce basculement du pédagogique vers le médical, plus spécifiquement neurologique. Nous montrons comment la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances a été utilisée et déviée, sur le terrain, de son principe fondateur pour compenser et soulager les pédagogues de choix politiques et idéologiques dans la prise en charge de la difficulté scolaire, notamment l’affaiblissement des RASED.
Trois situations cliniques sont étudiées : elles nous permettent de comprendre du dedans ce qui se joue entre parents, enseignants, éducateurs et soignants dans cette absence de mise en sens et cette urgence de solutions rapides. La constitution d’un dossier de demande de reconnaissance de handicap à destination de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) s’effectue sans qu’un véritable travail de réflexion collective, notamment sur les plans pédagogique, psychopédagogique et psychopathologique, ait pu avoir lieu, et ce, malgré une surabondance de bilans.
Nous montrons comment les « équipes éducatives », qui préexistent à la constitution des dossiers à destination de la MDPH, peinent à être des lieux où l’élève se pense dans son environnement au sens large et, où, de plus en plus, la logique de la compensation des manques individuels domine sur celle de l’accessibilité aux savoirs.

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Le non-recours aux établissements et services médico-sociaux du secteur handicap, témoin d’une inadéquation entre offre et demande

Article de Sophie Bourgarel, Bénédicte Marabet, Isabelle Gérardin, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 211-233.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Non-recours, Établissement social et médicosocial, Handicap moteur, Handicap psychique, SESSAD, Besoin, MDPH, Projet de vie, Autonomie, Refus, Maintien à domicile, Soins à domicile

Pourquoi des personnes en situation de handicap, disposant d’une orientation vers un établissement ou un service spécialisé, ne sollicitent-elles pas leur admission ? Pour répondre à cette question et donner à voir des situations individuelles dans un contexte où l’offre apparaît comme insuffisante, mais aussi trop centrée sur les établissements, 103 entretiens dans quatre départements métropolitains ont été réalisés.
Qui sont ces personnes en non-recours ? Elles apparaissent souvent concernées par un handicap moteur ou psychique. Moins de la moitié n’a jamais fréquenté d’établissements médico-sociaux (ESMS). Le non-recours est peu fréquent pour les enfants orientés vers un Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) et, à l’inverse, il est plus souvent observé pour des adultes orientés en foyer de vie. La moitié des personnes interrogées n’a pas pris contact avec l’ESMS suggéré par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Toutefois, un tiers affirme qu’il fera appel à un ESMS, tôt ou tard.
Des solutions alternatives à l’ESMS sont construites par les familles. Elles reposent le plus souvent sur un ou deux professionnels libéraux, essentiellement orthophoniste, kinésithérapeute et psychologue.
La cause principale du non-recours semble être liée à l’inadéquation de l’offre existante par rapport aux besoins ou souhaits des familles ou bénéficiaires. La deuxième cause repérée est le refus des candidatures par les ESMS sollicités. Le troisième motif de non-recours relève d’une stratégie de sécurisation de parcours. Une partie des non-recours est liée à une décision d’orientation unilatérale des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
Les souhaits exprimés tout au long des interviews montrent l’intérêt des personnes pour une vie « chez soi », et plaident pour mieux organiser un étayage au domicile, sur un mode différent des services médico-sociaux actuels.

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Handicap, parole de témoin et parole d'expert : vers une co-construction des discours ?

Article de Chantal Lavigne, Christine Philip

Paru dans la revue La Nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, n° 75, novembre 2016, pp. 5-266.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, HANDICAP AUDITIF, Autisme, Trisomie, Recherche, HISTOIRE, Représentation sociale, Participation, Langue des signes, Accompagnement, MDPH, Citoyenneté, Témoignage

Les divers acteurs du champ du handicap, c’est-à-dire, les usagers et les experts, parlent-ils toujours de la même chose quand ils parlent de handicap ? C’est la question à laquelle tente de répondre ce dossier. Dans un cadre socio-politique à orientation inclusive marqué à la fois par l’adoption de la loi 2005-102, la ratification de la convention relative aux droits des personnes handicapées (0NU, 2006) et par l’émergence d’une demande de démocratie participative, on est conduits à s’interroger sur le poids et l’impact de la parole des premiers témoins du handicap sur les représentations dominantes orientant les pratiques sociales à leur égard.
En effet, dans un contexte où ces témoins sont de plus en plus producteurs, à titre individuel ou collectif, d’un discours sur eux-mêmes et sur leurs besoins (passage du statut d’objets d’analyse et de soin à celui de sujets de droits, et d’usagers-acteurs), on peut se demander si, en tant qu’acteurs sociaux, ils interviennent pleinement dans un processus authentique de participation sociale. Sont-ils considérés en tant qu’experts du handicap, ou bien plutôt cantonnés dans un rôle limité de fournisseur d’information – leur parole faisant l’objet d’un discours interprétatif en surplomb qui parle d’eux, pour eux, et qui a le dernier mot sur l’objet handicap ?

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