Documentation sociale

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Les surdités chez l'enfant

Article de Martine Dethorre, Sandrine Marlin, Maragux Serey Gaut, et al.

Paru dans la revue Contraste, n° 58, 2ème semestre 2023, pp. 7-200.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Surdité, Enfant handicapé, Identité, Langue, Langue des signes, Diagnostic, Polyhandicap, CAMSP, Groupe thérapeutique, Relation enfant-parents, Nourrisson, Appareillage

La surdité est le déficit sensoriel le plus fréquent, touchant, en France, 1/1000 enfants à la naissance et 1/700 avant l'âge adulte. La pratique clinique au sein des CAMSP, notamment ceux spécialisés dans les surdités, amène régulièrement les professionnels à évoquer la question des déficiences auditives, en particulier celle des formes sévères ou profondes qui peuvent être présentes dès la naissance, et donc avant l'apparition de l'expression orale.
Actuellement les étiologies sont mieux connues du fait des avancées dans les domaines de l'imagerie, des explorations électrophysiologiques et génétiques. Le dépistage néonatal, en place depuis 2014, permet certes un diagnostic précoce, mais requiert un accompagnement des familles, les interactions parent-enfant pouvant en être affectées. Les possibilités de réhabilitation auditive ont également considérablement évolué.
C’est aussi le cas des connaissances en neurosciences et sur le neurodéveloppement, avec les évaluations fonctionnelles qui en découlent. Ces dernières permettent de mieux repérer, chez le jeune enfant sourd au cours de son développement, ses processus d’apprentissage mais aussi un large spectre de troubles parfois associés à la surdité.
L’objectif de ce numéro est de faire le point sur les nouvelles connaissances et les pratiques qui en découlent en matière de rééducation, de scolarité, de guidance parentale et d’accompagnement des enfants et de leur famille. Tous ces sujets ne sont pas sans avoir posé et sans poser encore de nombreuses questions, notamment sur les plans linguistique et éthique.
Nous envisagerons aussi l’avenir de la réhabilitation et des traitements.
Enfin il n’est pas concevable de parler des surdités sans évoquer les enjeux qu’elles soulèvent, tels ceux, fondamentaux, des identifications et de la transmission.

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L’enfant qui avait perdu sa langue

Article de Isabelle Châtelet

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 41-51.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Mutisme, Symptôme, Secret, Langue, Langage, Enfant

« Mutisme » est un mot qui fait du silence un symptôme, une pathologie. En tant qu’atteinte durable de la parole dans certaines situations et vis-à-vis de certaines personnes, lui est attribuée une origine, ou une cause, qui n’appartient pas à l’enfant, même s’il en est l’agent. Parce que ce silence est adressé, fait énigme et suscite l’agacement, il est soupçonné d’être volontaire, intentionnel. Or on ne choisit pas de ne pas parler : il a perdu sa langue, on lui a coupé la langue, dit-on en français. Quelle est cette instance qui lui a ôté subitement et parfois pour longtemps l’usage de cet organe et qui agit à ses dépens ? L’enfant en serait le sujet, au sens d’une soumission à un maître qu’il ignore et avec lequel il collabore.
C’est à cette violence subie que réagit le témoin de cette mutité partielle, sans lésion mais persistante. Il voudrait la panser, restituer à l’enfant ce qu’il a perdu. Au risque d’un affrontement avec un fantôme auquel l’enfant mutique est attaché et qu’il semble ne pas vouloir lâcher.

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Conditions de la parole pour des jeunes "harraga" en insertion à la Protection judiciaire de la jeunesse et impacts sur l’enseignement/apprentissage en français langue étrangère

Article de Françoise Hickel

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 27, printemps 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Migration, Langue, PJJ, Accueil, Apprentissage

Cet article présente les résultats partiels d’une recherche sociolinguistique et didactique en cours intitulée « Plurilinguismes, mobilités et apprentissages, de la complexité des ressources langagières en contexte à leur développement réfléchi en formation ». Cette recherche s’est réalisée dans une démarche collaborative au sein d’un service d’insertion de la PJJ recevant des mineurs non accompagnés (MNA), majoritairement jeunes migrants maghrébins en situation irrégulière. Comment répondre au défi d’assurer un enseignement/apprentissage en FLE, lorsque les jeunes apprenants en service d’insertion à la PJJ sont des mineurs non accompagnés, provisoirement protégés dans un cadre pénal mais vulnérabilisés à plusieurs titres durant leur parcours de vie, et dont l’avenir en France est loin d’être assuré ?
Cet article vise à montrer le caractère central des contextualisations à effectuer pour penser tout à la fois les ressources, besoins et objectifs des apprentissages langagiers de ces MNA en FLE. Un premier axe de contextualisation développe les arrière-plans et les motivations de départ de ces jeunes émigrants maghrébins. Un second axe de contextualisation présente brièvement les conditions d’accueil des MNA en France et leurs effets discursifs, puis pointe les paradoxes dans lesquels ces jeunes migrants sont pris, en reliant les caractéristiques migratoires décrites auparavant avec le jeu des contraintes auxquelles ils ont affaire lors de leur séjour en France. L’article se conclut sur la façon dont ces conditions de migration et d’accueil en France conduisent à adapter les modalités d’accueil de ces MNA au service d’insertion de la PJJ, à penser la construction des situations d’enseignement/apprentissage, et à interroger les objectifs d’apprentissages langagiers qui ne peuvent se définir à partir de la seule visée intégrative.

Vieillir quand on est une femme immigrée. Entre (in)dépendance et isolement

Article de Juliette Baronnet, Audrey Carrera

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 239, juillet-septembre 2021, pp. 2-129.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Femme, Immigré, Migration, Immigration, Méthodologie, Enquête, Biographie, Logement, Emploi, Socialisation, Conditions de travail, Histoire familiale, Enfant, Vieillissement, Retraite, Représentation sociale, Relation familiale, Isolement, Précarité, Conditions de vie, Revenu, Accès aux soins, Accès aux droits, Non-recours, Autonomie, Langue, Naturalisation, Discrimination, Racisme, Pays d'origine, Retour au pays, Invisibilité sociale, Lien social

A travers la réalisation d’une quinzaine d’entretiens qualitatifs portant principalement sur leur mode de vie, leur santé et leurs difficultés économiques et sociales, cette étude vise à mettre en lumière les difficultés rencontrées par les femmes immigrées âgées les moins visibles aux yeux des institutions et des associations avec, in fine, la volonté d’interroger l’hypothèse selon laquelle les liens sociaux contribueraient à améliorer leurs conditions de vie.

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Les parents migrants et le dispositif "Ouvrir l'école aux parents pour la réussite des enfants" : réappropriation et émancipation

Article de Pierre Périer

Paru dans la revue Migrations société, n° 185, juillet-septembre 2021, pp. 205-220.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Parents, Immigré, Parent d'élève, Intégration, Participation, Mère, Formation, Langue, Apprentissage, Émancipation, Autonomie

Le dispositif dénommé « Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants » (OEPRE) figure parmi les leviers mobilisés par les pouvoirs publics pour l’intégration des familles migrantes, sous la forme notamment d’un apprentissage de la langue française et des valeurs de la République. Cette politique s’appuie en particulier sur les moyens de l’école afin que les participants endossent un rôle de « parent d’élève », conformément au modèle de la coopération ou coéducation. L’enjeu de la maîtrise de la langue répond effectivement à une préoccupation scolaire très présente chez les mères rencontrées dans le cadre des ateliers de formation, mobilisation qui n’est pas un gage de compétence pour résoudre les difficultés de l’enfant. Cependant, l’enquête réalisée au sein de plusieurs établissements scolaires de l’académie de Créteil montre que leur participation prend sens au-delà des objectifs affichés, car elle engage un processus d’autonomisation et d’émancipation des mères, accédant à une reconnaissance nouvelle au sein de la famille et dans l’espace public.

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Les enfants qui jouent le rôle d’interprète pour leurs parents : de la parentification à la parentalisation

Article de Muriel Bossuroy, Perrine Jouve

Paru dans la revue Dialogue, n° 233, septembre 2021, pp. 175-193.

Mots clés : Enfance-Famille, Interprétariat, Parentification, Enfant de migrant, Rôle, Parentalité, Famille, Migration, Langue

Les enfants de migrants sont souvent plus à l’aise que leurs parents dans la langue du pays d’accueil et peuvent jouer de ce fait un rôle d’interprète au sein de la famille. Cela peut-il entraîner une inversion des rôles parents/enfants et avec quelles conséquences ? L’analyse de treize protocoles d’enfants de 8 à 14 ans (un dessin de famille et un entretien semi-directif accompagné de supports visuels et de figurines, pour aider les enfants à exprimer leurs ressentis et leur perception de la dynamique familiale dans diverses situations) donne de nombreux indices d’une parentification douloureuse : peur de ne pas être à la hauteur, sentiments d’injustice, dévalorisation des parents, conflits fraternels et non-reconnaissance de leurs efforts et de leurs compétences pour traduire. Les indices d’une parentalisation fonctionnelle plus positive, telles que la fierté ou le sentiment de maturité, sont toujours associés à des expériences de remerciements ou de félicitations. Ces résultats invitent à sensibiliser les professionnels et les parents sur l’importance des signes de reconnaissance à l’égard des enfants interprètes qui contribuent à les maintenir à une place d’enfant.

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Les mots et le désordre des choses

Article de Michel Perrier

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 80-90.

Mots clés : Travail social : Établissements, Langue, Idéologie, Management, Projet, Contrat, Partenariat

Les mots construisent un monde qui finit parfois par nous échapper et sert le pouvoir, « l’institué ». La langue du travail social a ainsi été investie par la logique d’entreprise et nous impose une vision des hommes et des actions dans les termes du langage managérial. On peut le constater à travers des termes aussi anodins que le « projet », le « contrat » ou les « partenaires ». Nous devons nous efforcer de débusquer les enjeux idéologiques à l’œuvre derrière ces termes, qui contribuent de ce fait à l’écrasement des individus et du système.

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La face cachée du parler-éducateur. Paroles, paroles, paroles…

Article de Samy Ait Oumrhar Chantepy

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 45-53.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sujet, Éducateur spécialisé, Langue, Référentiel, Relation travailleur social-usager, Implication personnelle, Groupe d'appartenance, Posture professionnelle, Silence, Relation éducative

Cet article vise à mettre en lumière la face cachée du parler-éducateur, dans les modalités de son utilisation, de ses dérives (langue de bois, parole dénuée de sens) et de ses dangers parfois. Cette approche a aussi pour objectif d’en saisir ce qu’elle recèle, tout en mettant en lumière ce qu’elle pourrait apporter, si elle était reconnue et traitée comme outil éducatif à part entière, dans les interactions entre personnes accompagnées et éducateurs.

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Le "jargon professionnel" comme technique normative du lien social

Article de Nacime Chelig

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. XXIII-XXXI.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Législation, Anthropologie, Travailleur social, Posture professionnelle, Politique sociale, Langue, Usager

La technicité du langage des intervenants sociaux vient mettre en exergue la singularité d’un système où les mots évoluent de façon telle que le cœur métier des travailleurs sociaux peut être questionné. Les mots et expressions mobilisés par les professionnels peuvent, dans certaines situations, participer à ajouter une difficulté supplémentaire à celles rencontrées par les usagers aux prises avec cette langue parfois étrangère. Dans ce mouvement et au travers du jeu des mots, se pose également la question du sens lié aux dispositifs sociaux.

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Le social pour panser les maux, des mots pour penser le social. Entre glissements sémantiques et glissements idéologiques

Article de Christelle Achard

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. I-XII.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Lien social, Projet, Éthique, Contrôle, Reconnaissance, Langue, Évolution, Sémantique, Institution

Les glissements sémantiques qui traversent le secteur social sont nombreux. Ils sont à la fois reflets et vecteurs de bouleversements idéologiques profonds, et viennent remettre en cause l'essence profondément humaniste des professions. Ainsi en est-il de la montée en puissance des logiques de « projet », de « contrôle », et de « contrat », à laquelle viennent s'ajouter les injonctions à la « distance à l'usager ». Toutefois, loin de s'y résigner, nombre de travailleurs sociaux répondent au dévoiement des mots par l'utilisation d'un vocabulaire « de résistance ». « Éthique », « autonomie professionnelle », « reconnaissance » et « relation » apparaissent comme de possibles réponses ; sans doute les plus belles armes pour préserver le sens des pratiques des travailleurs sociaux...

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