Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 15

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"Aller vers" Un mot d’ordre étatique

Article de Aurélien Martineau, Lisa Colombier, Emmanuel Bioteau, et al.

Paru dans la revue Projet, n° 397, décembre 2023, pp. 29-31.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Intervention sociale, Terrain, Jeune majeur, Emploi, Insertion professionnelle, Accompagnement, Pauvreté, Précarité, Mission locale pour l'emploi, Dispositif d'insertion, Centre social, Isolement, Aller vers, Alsace, Maine et Loire

Les pratiques d’« aller vers » sont aujourd’hui reconnues, voire attendues par les pouvoirs publics et les institutions dans le champ de l’insertion socio-professionnelle et de l’animation sociale locale. Le terme « aller vers », promu par la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté en 2018, est quasi systématiquement présent au sein des appels à projets gouvernementaux, expérimentaux ou non

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Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

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Accueillir en temps de pandémie

Article de Sophie Djigo

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2022/2, n° 217, mai-octobre 2023, pp. 145-170.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Immigration, Exil, Accueil, Association, Hébergement, Épidémie, Contamination, Isolement, Militantisme, Peur, Solidarité, Altérité, Confinement, Covid-19, Calais, Collectif Migration59

Cet article appuyé sur une enquête de terrain menée à Calais en 2020-2021 vise à interroger les conséquences de la pandémie et de sa gestion politique sur les personnes exilées vivant dans les campements. Plus loin, il évoque l’action du collectif Migraction59 qui propose aux exilés un accueil de répit chaque week-end. L’accueil citoyen est une pratique solidaire qui suppose d’introduire chez soi une présence physique, de côtoyer des inconnus et de partager des moments et des espaces en réduisant la distance physique ou sociale. Comment la pandémie a-t-elle affecté à la fois les conditions de vie des exilés à Calais et l’action de l’accueil citoyen ?

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Carnet de bord d’une étudiante confinée, maman solo, en résistance, au bord de la crise de nerfs !

Article de Linette Safran

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2022/2, n° 217, mai-octobre 2023, pp. 29-70.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Santé publique, Épidémie, Isolement, Enfermement, Journal, Enseignement à distance, Souffrance psychique, Contrainte, Rite, Interaction, Technologie numérique, Récit de vie, Confinement, Covid-19

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Actualités et devenirs psychiques de la pandémie de Covid-19

Article de Olivier Douville

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2022/2, n° 217, mai-octobre 2023, pp. 127-143.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé publique, Épidémie, Contrainte, Isolement, Population, Vulnérabilité, Exclusion sociale, Psychanalyse, État dépressif, Mélancolie, Rite, Environnement, Covid-19

À partir de sa pratique publique et de psychanalyste recevant des patients dans son cabinet, l’auteur expose la complexité sociologique et politique de la pandémie. Il explore comment cette situation de crise remanie les donnes d’une cure analytique et met en avant les risques de mélancolie actuelle. Il plaide également pour une autre définition de la santé que celle de la simple adaptation au milieu et que celle qui réduit la santé à un équilibre biologique.

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Le linge, le livre et le Covid : My (not so) beautiful laundrette : Loupe sur les cohabitations sociales aux « deux Épinettes »

Article de Catherine Deschamps

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2022/2, n° 217, mai-octobre 2023, pp. 103-126.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Ethnographie, Enquête, Quartier, Groupe, Classe sociale, Personne issue de l'immigration, Bourgeoisie, Épidémie, Isolement, Interaction, Solidarité, Précarité, Inégalité, Covid-19, Paris

Dans cet article, c’est l’accroissement subtil de visibilité des écarts voire des clivages sociaux, donc une régression des fluidités sociales apparentes, qui nous occupe. Mon propos se fonde sur une observation quotidienne des rues et commerces du quartier des Épinettes à Paris (notamment une laverie), au rythme des différentes « vagues » du Covid-19 et des mesures mises en place par les gouvernements d’Édouard Philippe puis de Jean Castex pour y faire face. La période traitée s’étend ainsi du premier confinement en mars 2020 à l’automne 2021, date qui coïncidait à un sentiment de progressif « retour à la normale », avant l’arrivée tonitruante du variant Omicron. La première partie présente le lieu d'enquête. Des données qui le dépassent composent la deuxième partie. Il s'agit d'abord d'insister sur ce qui tend à relier. Les troisième et quatrième sections, centrées exclusivement sur les Épinettes, évoqueront progressivement ce qui délie. La laverie occupera la fin de l’article : elle fait « signal faible » sur le ballet des sociabilités locales et permet de grossir des phénomènes observés à plus large échelle.

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Privés de jeunesses : Des effets matériels aux effets durables des mesures sanitaires sur les jeunes des quartiers populaires

Article de Florian Asséré, Samuel Fely

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2022/2, n° 217, mai-octobre 2023, pp. 71-101.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Santé publique, Épidémie, Contrainte, Isolement, Enquête, Jeune en difficulté, Quartier, Banlieue, Inégalité, Précarité, Scolarité, Socialisation, Covid-19

Basé sur la commande d’une enquête par questionnaires (n=308) et entretiens individuels et collectifs (n=80) auprès des jeunes d’une ville populaire du Val-de-Marne, cet article s’intéresse aux conséquences des mesures sanitaires auprès des jeunes de quartiers populaires. L’article suggère que les mesures sanitaires prises lors de la pandémie de Covid-19 ont eu un impact négatif sur ces jeunes, surtout chez les plus en difficulté d’entre eux. Il s’interroge sur la tendance des mesures sanitaires à aggraver les inégalités de manière durable.

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Le téléphone pleure : l’écoute comme seul outil d’accompagnement

Article de Julie Plossard Marchadier

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 80, décembre 2022, pp. 113-121.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement, Distance, Téléphone, Isolement, Écoute, Personne âgée, Lien social, Confinement

Lors du confinement du printemps 2020, des services ferment, une équipe répartie dans d’autres EHPAD. Récit de celle qui reste seule en veille téléphonique pour les bénéficiaires. Récit du jour de la fermeture jusqu’à la réouverture avec, comme seul lien, le fil du téléphone, unique outil de travail. Frustration, solitude professionnelle, mais aussi ressources individuelles, écoute, abnégation.

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Les plateformes d’accompagnement social en hôtel social : une organisation du travail déstabilisante pour les professionnelles de l’accompagnement

Article de Mathilde Sempé

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 37-59.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement social, Hôtel social, Organisation du travail, Travailleur social, Entretien, Reconnaissance, Accueil d'urgence, Enquête, Plateforme, Rythme, Intervention à domicile, Intimité, Aménagement du temps, Isolement

À partir d’une recherche doctorale, cet article aborde les liens entre les évolutions organisationnelles dans le secteur social et le malaise ressenti par les professionnelles de l’accompagnement social. À partir d’une enquête ethnographique sur une plateforme d’accompagnement social à l’hôtel francilienne, il démontre d’abord comment le déplacement régulier des équipes, couplé aux demandes de restitution d’activité donne lieu à la multiplication des sources d’intensité du travail (demandes extérieures, pressions hiérarchiques, désorganisation temporelle de l’activité, tensions avec le public). Dans un deuxième temps, l’analyse se porte sur les conséquences de ces évolutions organisationnelles sur le vécu du travail. On montre comment le contexte hôtelier affaiblit le sens des accompagnements sociaux et conduit les travailleuses sociales à réaliser des tâches qui leur sont déléguées par divers partenaires du dispositif d’hébergement, créant un sentiment de dévalorisation de leur position. Enfin, dans le contexte de crise sanitaire, les modalités d’intervention font émerger la question de la fragilisation du collectif de travail et de son caractère potentiellement durable.

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Loin des autres. Une lecture de la condition d’isolement imposée par la pandémie à partir de la leçon de Norbert Elias

Article de Teresa Grande

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 15, 2021-2, pp. 7-16.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Épidémie, Santé, Maladie, Isolement, Émotion, Mémoire, Mort, Elias (Norbert), Italie

“Loin des autres” : c’est la règle principale que nous avons tous appris à suivre depuis que Covid-19 a fait irruption dans nos vies il y a plus d’un an.
Dans cet article, l'auteure se propose de réfléchir sur la situation d’isolement que le virus nous impose à partir d’une relecture du célèbre livre que le sociologue Norbert Elias a consacré à "La solitude du mourant". La situation de solitude décrite par Elias au début des années 1980 se reproduit avec une force particulière dans la pandémie actuelle. Comme nous le verrons, les normes de distanciation sociale ont des conséquences sur la façon dont nous nous rapportons aux “autres”, sur notre perception des liens sociaux et sur nos émotions ; ces conséquences sont particulièrement visibles dans la solitude qui caractérise les patients Covid-19. En outre, les personnes décédées de Covid-19 représentent les victimes symboliques de cette pandémie et, en tant que telles, commencent à être commémorées de manière publique. L’article se termine par une brève réflexion sur la “Journée nationale à la mémoire des victimes du Covid-19” (instaurée par l’État italien dans la journée du 18 mars) et sur les mémoires futures des expériences individuelles et collectives de l’urgence pandémique que nous vivons encore.

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