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Article de Ivy Daure, Céline Masson, Alexandre Ledrait, Anna Cognetet al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 406, septembre-octobre 2023, pp. 16-55.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, TRANSSEXUALISME, Genre, Identité, Adolescent
L'identité de genre, à l’adolescence, est une problématique déroutante, une clinique actuelle face à laquelle de nombreux professionnels se sentent démunis pour comprendre et accueillir les nouvelles demandes d’aide, dans un contexte où le sujet se définit comme non binaire, intersexe, transgenre, non genré et où certains expriment : « Je suis un garçon, mais mon état civil dit je suis fille », ou encore « J’ai changé de prénom, je suis Jean, mes parents m’ont nommé Jeanne ».
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/1, n° 93, janvier-juin 2022, pp. 229-244.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Accompagnement de la personne et identité, Genre, Identité sexuelle, Enfant, Adolescent, TRANSSEXUALISME, Établissement scolaire, Discrimination, Accueil, Accompagnement, Acteur scolaire, Formation, Cyberharcèlement, Inclusion
Si les questions de genre et de sexualité ont fait leur entrée, parfois timides, dans les politiques éducatives françaises, celle plus spécifique des élèves trans en est encore à ses balbutiements. À travers une série de participations observantes dans plusieurs établissements scolaires accueillant des jeunes trans n’ayant pas atteint la majorité et par l’analyse périodique des rares politiques en la matière, cet article vise à comprendre quelles sont les réticences à l’inclusion réelle des élèves trans dans les écoles françaises (de l’école primaire au lycée).
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 92, 2021, pp. 41-50.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Accompagnement de la personne et identité, Identité sexuelle, TRANSSEXUALISME, Adolescent, Genre
Chez les mammifères, il existe des mâles et des femelles, reconnaissables à leurs organes génitaux. C’est un système binaire. L’être humain, quant à lui, dispose d’une conscience réflexive. Il se pense, et par les représentations de soi qu’il construit, il accède à un vécu identitaire. Au cours de ce processus, les limites binaires du corps peuvent s’effacer. Au regard des évolutions sociologiques, anthropologiques, philosophiques sur les questions de genre, il n’existe plus aujourd’hui de théorie légitime, dans notre société occidentale, qui puisse rendre compte du processus de développement identitaire, des articulations entre réalités et limites biologiques du corps sexué et vécus de genre. Selon ces nouvelles perspectives, il existe une séparation importante entre le travail d’affirmation identitaire qui est traversée par les notions de sexe et de genre, et la découverte du désir sexuel et des pratiques de la sexualité. Il est indispensable d’aborder ces questions sans a priori idéologiques et d’accueillir toutes les paroles des personnes concernées afin de développer avec elles les stratégies les plus adaptées à leur bien-être et leur épanouissement à tous les âges de la vie.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 175-195.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Anxiété, Consentement, Corps, Décision de justice, Désir, Étude de cas, Genre, Établissement pour personne handicapée, Identité, Identité sexuelle, Psychose infantile, Santé mentale, Souffrance psychique, Témoignage, Traitement médical, TRANSSEXUALISME, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord
En décembre 2020 sortait en France le documentaire de Sébastien Lifshitz Petite fille, adulé par les médias. L’auteure soulève ici les questions qu’a suscitées pour elle le visionnage de ce film, dans une perspective critique. Puis, en le comparant à un autre film français très remarqué au moment de sa sortie, Les garçons et Guillaume, à table !, elle explique, depuis la théorie et la clinique psychanalytiques, la complexité du processus de sexuation par lequel un enfant, puis un adolescent, devient « garçon » ou « fille », puis « homme » ou « femme ». Ce qui pose la question de l’accompagnement des enfants et des adolescents, ainsi que des familles, qui sont traversés, et parfois bouleversés, par ces problématiques.
Article de Olivia Farkas, Maryan Benmansour, Riad Satouf, Marie Gillootset al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 92, 2021, pp. 4-114.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Sexualité infantile, Théorie, Abus sexuel, Inceste, Identification, Agresseur, Groupe de parole, Adolescent, Psychanalyse, Information sexuelle, Bande dessinée, Genre, Identité sexuelle, TRANSSEXUALISME, Pornographie, Technologie numérique, Collège, Prostitution, Prévention, Témoignage en justice, Victime, Procédure, Droit pénal
La sexualité fait la une des médias : révélation d’abus sexuels sur des enfants, inceste, débat sur l’âge du consentement à l’adolescence… Ces événements nous interpellent comme professionnels, alors que le contexte a radicalement changé depuis notre jeunesse : à la relative ignorance fait place les risques d’une exposition à la pornographie ; les pratiques sexuelles des plus jeunes évoluent, le regard sur les sexualités non hétéronormées aussi. Mais la sexualité infantile ne peut se résumer à ces faits, elle est une source essentielle de plaisir, de développement pour l’enfant et l’adolescent. Comment les enfants et les adolescents sont-ils accompagnés, protégés, entendus ? Quelles sont les réponses établies par les institutions comme la justice, l’Éducation nationale ? Le pari de ce numéro est d’éclairer ces questionnements.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 60, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 621-649.
Mots clés : Genre, Sexualité, Mobilité sociale, Groupe d'appartenance, TRANSSEXUALISME, Sciences humaines et sociales, Changement, Homosexualité, Féminité, Masculinité, Recherche
La sexualité est peu explorée dans les recherches en sciences sociales sur le changement de sexe. Pourtant, elle joue un rôle primordial dans les parcours de transition. Fondé sur une enquête par entretiens et sur des analyses secondaires d’une enquête quantitative, cet article avance que les orientations sexuelles ont des significations genrées qui contribuent à faire ou à défaire l’appartenance à une catégorie de sexe ou à l’autre. Avant la transition, la moitié des femmes trans’ étaient des hommes hétérosexuels, tandis que les hommes trans’ étaient presque tous lesbiennes. Au fil du changement de sexe, nombreuses sont les femmes trans’ qui s’orientent vers l’hétérosexualité féminine, alors que le groupe des hommes trans’ se gayifie. Si l’hétérosexualité forge davantage la féminité que la masculinité, l’homosexualité émancipe plus de la première que de la seconde. Toutefois, les orientations sexuelles ont également des significations relatives à la classe : pour les hommes trans’ notamment, le fait de se dire gay peut parfois relever d’une logique de distinction
L’article s’appuie sur la situation de l’accès à la paternité d’un homme transgenre en couple avec sa compagne pour interroger les normes en cours dans notre société telles que la virilité, la rencontre amoureuse, les rôles parentaux, les présupposés des cliniciens et l’affiliation à la culture. De telles familles sont surtout désireuses d’accéder à une normativité et de s’affilier en tant que parents, figures identificatoires pour leurs futurs enfants. La marginalité de cette parentalité ouvre opportunément de nouveaux champs de recherche et interroge le faire famille aujourd’hui sous bien des aspects : psychanalytique, développemental, médical, biologique, juridique, sociétal, anthropologique.
Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 151-166.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Genre, Parentalité, TRANSSEXUALISME, Identité sexuelle
Alors que les premiers cas d’incongruence de genre chez l’adulte remontent au début du XXe siècle, le cas particulier de l’incongruence de genre chez l’enfant connaît actuellement d’importants changements constituant une véritable mutation du phénomène. Afin d’exposer et de mieux comprendre ce changement, dans un premier temps, cet article présentera les travaux théoriques et/ou cliniques pouvant être considérés comme incontournables sur ce sujet, à savoir les travaux de Stoller, de Butler et de Laplanche. Ensuite seront abordés le changement de paradigme du syndrome transsexuel à la santé transgenre et les oppositions entre l’approche « prudente » et l’approche gender affirmative. Enfin, dans le but d’illustrer ces éléments, l’article présentera le cas de Marcia, mère de trois enfants dont George, le petit dernier, présente une incongruence de genre.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-4, octobre-décembre 2018, pp. 677-705.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Violence, Genre, Homosexualité, Identité sexuelle, TRANSSEXUALISME, Enquête, Groupe d'appartenance
Cet article porte sur les critiques d’une enquête statistique sur les violences de genre subies par les lesbiennes, gays, bisexuel·le·s et trans (LGBT). Au cours de la collecte et dans le questionnaire, des répondant·e·s ont jugé l’enregistrement du genre et de la sexualité problématique, en particulier lorsque ces personnes refusaient de se définir comme femme ou homme, bisexuelle ou homosexuelle, ou se disaient « non-binaires ». Minoritaires, ces critiques ont l’intérêt de mettre en cause le cadre de cette enquête sur les violences, elle-même dénoncée comme violente. L’article distingue deux registres de critique, l’un se donnant pour but la reconnaissance d’identifications minoritaires, l’autre questionnant la catégorisation en tant que telle. Les répondant·e·s critiques sont plus jeunes, plus souvent des femmes, s’identifient plus souvent comme bisexuel·le·s et sont parfois en situation de déclassement. Les critiques peuvent être conçues comme l’expression d’une indétermination à la fois vécue et revendiquée, elles sont portées par des personnes d’autant plus disposées à refuser les assignations dominantes du genre et de la sexualité que celles-ci sont pour elles moins pertinentes et moins pesantes.