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Article de Ellie Mevel, Daniel Mellier, Jean Michel Coq
Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 89-106.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Adolescent, Émotion, Risque, Enquête, Comportement, Relation enfant-parents, Anxiété, Régression, Mécanisme de défense, Fonction contenante, Confiance, Danger
Cette étude a été initiée neuf mois après l’incendie Lubrizol survenu le 26 septembre 2019 à Rouen. Elle a mis en œuvre une enquête par questionnaire en juin 2020 auprès de 178 collégiens et lycéens de la région rouennaise. Une enquête qualitative par entretiens individuels et focus groups a ensuite été conduite en 2021 auprès de 25 étudiants qui logeaient dans l’agglomération rouennaise au moment de l’incendie. Les résultats ont souligné les enjeux pour les familles et les attentes familiales des jeunes dans les heures qui ont suivi l’incendie et au-delà. L’étude montre d’une part que les recommandations familiales en matière de comportements de protection ont été suivies par les jeunes qui ont accordé plus de crédit aux parents, médecins et professeurs qu’au maire, au préfet ou aux informations sur internet ; d’autre part que la famille s’est montrée attentive aux signes de désarroi des jeunes et à leurs stratégies de régulation émotionnelle dans les jours post-incendie. La famille a été perçue comme un espace de protection, de refuge et de réassurance.
Article de Pascal Barbier, Myriam Chatot, Bernard Fusulier, et al.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 94-113.
Mots clés : Travail-Emploi, Enfance-Famille, Sociologie, Enquête, Épidémie, Vie quotidienne, Conditions de vie, Bien-être, Famille, Conditions de travail, Relation familiale, Genre, Aménagement du temps, Inégalité
De mars à juin 2020, du début du confinement aux premières phases de déconfinement, un collectif de sociologues a suivi dix-huit familles françaises lors de télé-entretiens réguliers, afin de comprendre les vécus de cette situation inédite et la manière dont ces familles ont réorganisé leurs activités alors qu’elles étaient repliées dans un seul espace : le lieu de résidence. Les auteur·e·s distinguent trois rapports au confinement (heureux, malheureux et mitigé), et observent que si les conditions matérielles d’existence jouent un rôle déterminant dans l’expérience du confinement, elles ne suffisent pas à elles seules à expliquer sa tonalité générale. La répartition sexuée des tâches, l’autonomie dans l’organisation de l’activité professionnelle, et plus globalement le degré de maîtrise de l’emploi du temps, sont des dimensions structurantes de cette expérience, tout comme la place accordée à la vie familiale dans le projet de vie des personnes et des couples.
Article de Diane Gabrielle Tremblay, Sophie Mathieu
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 75-93.
Mots clés : Travail-Emploi, Enfance-Famille, Organisation du travail, Épidémie, Évolution, Télétravail, Travail, Famille, Salarié, Employeur, Genre, Conditions de travail, Productivité, Enquête, Québec
Au Québec, le contexte de pandémie de Covid-19 s’est traduit par des transformations radicales de l’organisation du travail. On est passé d’un taux d’environ 15 % d’organisations proposant le télétravail à 40 % en mai 2020. Comment les parents ont-ils vécu leur situation de conciliation travail-famille dans cette province où promor ? Comment les employeurs se sont-ils comportés face à leurs salariés en situation de télétravail ? Est-ce que le soutien organisationnel offert, en termes de réduction des attentes et du niveau de compréhension de l’employeur, est différent selon le genre, le type d’organisation et la catégorie d’emploi ? Afin de répondre à ces questions, nous analysons les données d’une enquête effectuée en mai 2020 auprès de 2 293 travailleurs québécois qui ont des enfants.
Les acteurs des services aux familles ainsi que les savoirs spécialisés dans ce domaine tendent à représenter les problématiques éducatives des parents autour d’un nombre restreint d’enjeux. En interrogeant directement des parents trois catégories de difficultés éducatives s’en trouvent précisée : garde des enfants, accompagnement à l’autonomie et influence sur eux en cas de désaccords ou de conflits.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 36-39.
Mots clés : Enfance-Famille, Enquête, Mode de garde, Jeune enfant, Accompagnement, Famille
En juin 2000, la réalisation d’un dossier statistique sur les « Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants » démontre le besoin d’une source d’information récente permettant d’avoir une vision globale de l’accompagnement des familles. D’une part, les données administratives sur les équipements collectifs ou les prestations légales, bien qu’exhaustives, sont alors assez pauvres. D’autre part, dans les enquêtes en population générale, la taille de l’échantillon des familles avec des enfants en bas âge est souvent trop faible pour permettre une analyse détaillée.
L’objectif de cet article est d’analyser quelques aspects des relations économiques au sein des couples de même sexe, notamment du point de vue de l’organisation matérielle et financière. Quatre indicateurs ont été choisis pour approcher le type d’organisation adopté, mutualisation ou autonomie : l’existence d’un compte joint, l’acquisition ensemble du logement, l'acquisition ensemble d'un bien immobilier en dehors du logement, et l’intervention dans les comptes de son ou sa partenaire.
Ce travail porte sur la littérature américaine sur les violences conjugales. Plusieurs grandes enquêtes ont été menées par des chercheur-e-s aux orientations théoriques différentes (violences familiales versus violence contre les femmes), et les résultats de ces enquêtes ont fait l’objet de débats. Cette revue de littérature entend restituer ces débats – sur la symétrie de genre et la bidirectionnalité des violences, sur leur définition, sur leur étiologie, sur leur traitement pénal – afin de contribuer à la construction de l’objet « violences conjugales ». La réprobation que suscitent ces violences constitue un objet d’analyse en soi.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 188, mars-avril 2015, pp. 54-63.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Aidant familial, Union européenne, Enquête, Intergénérationnel, Protection sociale, Genre
La solidarité familiale intergénérationnelle est bien vivace en Europe, ce que confirment les résultats des vagues successives de l'enquête Share. La variation de ses formes d'un pays à l'autre ne peut se résumer à l'opposition entre un Nord "individualiste" et un Sud "familialiste", et ne correspond pas nécessairement aux types d'Etat-Providence. Dans tous les pays, le soutien financier va des plus âgés aux plus jeunes, à l'inverse de l'aide en temps, majoritairement dispensée par les femmes de la famille. L'aide institutionnelle a tendance à venir compléter l'aide informelle plutôt qu'à s'y substituer, mais cette hypothèse reste à étayer.