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Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 568-569, septembre-octobre 2023, pp. 139-153.
Mots clés : Travail social : Métiers, Posture professionnelle, Prévention, Exclusion sociale, Scolarité, Accompagnement social, Discrimination, Identité, Inclusion, Éducation, Formation, Soin
Dans un contexte de politique inclusive concernant l’accompagnement des personnes fragilisées, les questions posées aux professionnels ne portent pas tant sur le bien-fondé de l’inclusion que sur les manières de la mettre en œuvre dans les pratiques. Comment intégrer le principe inclusif aux postures professionnelles, dans les métiers de l’éducation, de la formation et du soin ? Quelles sont donc les conditions de l’inclusion dans les pratiques professionnelles ?
Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 37-51.
Mots clés : Enfance-Famille, Accueil enfant-parents, Soin, Vulnérabilité, Stigmatisation, Parentalité, TSA, Thérapie familiale, Exclusion sociale, Immigration, Soutien à la parentalité, Médiation, Supervision, Émotion, Groupe d'appartenance, Parentification, Relation enfant-parents, Fratrie
Cet article présente le nouveau dispositif clinique de prise en charge multifamiliale mis en place dans un hôpital de jour pour des enfants présentant un trouble du spectre autistique sévère. Cette approche implique la mise en commun de plusieurs familles dans un contexte thérapeutique, avec le souci constant d’impliquer les parents dans la prise en charge des enfants. Le dispositif a accueilli les parents, les enfants ainsi que la fratrie de quatre familles lors de cinq séances espacées d’un mois environ. Ces séances ont pour objectif principal d’aider les familles à sortir de l’isolement et à retrouver un sentiment de compétence.
Le renoncement aux soins participe des inégalités sociales de santé. Il a été beaucoup étudié sous l’angle du coût des soins. Or des études qualitatives pointent aussi l’impact des liens sociaux sur les comportements de santé. L’objet de cet article est de mesurer les différents déterminants du renoncement à partir de l’enquête statistique sur les ressources et les conditions de vie des ménages (SRCV) de 2013, comportant un module spécifique sur les contacts sociaux. Nous modélisons d’abord la probabilité de renoncer à des soins quel qu’en soit le motif, en fonction de différents types de ressources, économiques et sociales, puis nous estimons ce même modèle sur trois types de renoncement : pour raisons financières, logistiques ou pour d’autres raisons. Toutes choses égales par ailleurs, être pauvre en conditions de vie multiplie par six le risque de renoncer à des soins pour raisons financières, mais joue également positivement sur les deux autres types de renoncement. Plus la personne cumule des difficultés de sociabilité, plus elle est susceptible de renoncer à des soins, quel que soit le motif de renoncement, révélant l’importance des ressources sociales au-delà des ressources économiques.
Les usagers de drogues russophones sont présents dans les structures de soin et de réduction de risques franciliennes depuis les années 2000 et leur nombre ne cesse d’augmenter. Cet article présente une tentative d’étude du lien entre les processus psychiques étant à l’origine de la migration précaire et des troubles addictifs à travers les particularités de la construction identitaire dans le cadre des mutations sociétales majeures mais aussi à travers le sens recherché dans la mise à distance. L’approche thérapeutique proposée pour accompagner ce public se construit autour de l’intégration du concept de la transitionnalité à travers la médiation linguistique et culturelle respectant la temporalité des sujets.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 228, octobre-décembre 2018, pp. 6-91.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, SDF, Psychopathologie, Précarité, Exclusion sociale, Logement, Hébergement, Prise en charge, Accès aux soins, Internement psychiatrique, Fin de la prise en charge, Stigmatisation, Non-recours, Psychiatrie, Hôpital psychiatrique, Désinstitutionnalisation, Soin, Consentement, Coordination, Partenariat, Représentation sociale, Établissement social et médicosocial, Travail social, Accompagnement social, Logement d'abord, Un chez soi d'abord
« Il s’agit de quoi ? Il s’agit de les soigner du fait qu’un pays leur refuse des papiers ? Ils auraient des papiers, ils n’auraient pas besoin d’antidépresseur ! Est-ce que je dois soigner les atteintes à la dignité humaine faites par un État dans lequel ils se sont retrouvés ? C’est aussi ce qui fait dire aux professionnels de temps en temps, et pas seulement de manière défensive : “c’est pas notre boulot !” »
Ces mots, ceux d’un soignant en santé mentale, expriment son indignation face aux incohérences d’un système défaillant, et questionnent le sens de la clinique pour les demandeurs d’asile et déboutés.
En 2005, les Cahiers de Rhizome intitulés Demandeurs d’asile, un engagement clinique et citoyen restituaient la recherche portée par l’Orspere sur la santé mentale des demandeurs d’asile. Ce travail de recherche a abouti, grâce à un financement des tutelles régionales de santé, à la création du Réseau Samdarra, en 2007. Dix ans après, les problématiques migratoires renouvellent les questionnements concernant la santé mentale des « migrants précaires », sans que cela n’aboutisse pour autant à la création de dispositif spécifique. Les politiques migratoires, loin de favoriser l’accès au soin, participent au contraire à la vulnérabilisation du public migrant, ce qui accentue l’embarras des praticiens dans leurs pratiques professionnelles.
Paru dans la revue Rhizome, n° 57, juillet 2015, 19 p..
Mots clés : Territoire-Logement, Santé mentale, Précarité, Milieu urbain, Exclusion sociale, Pauvreté, Soin, Citoyenneté, Politique de la ville, Territoire
Devant l'exclusion de certaines populations des systèmes de droit commun, des politiques d'interventions territorialisées se sont développées au début des années 1980, que ce soit dans la politique de la ville, dans le champ du travail social, ou celui de la psychiatrie. Du développement local à la politique de secteur, en passant par le développement social des quartiers, la correspondance entre le territoire et la population y apparaissait comme évidente. D'une part le territoire était défini au regard du nombre d'habitants avec des moyens alloués en conséquence, et d'autre part, les problématiques spécifiques s'entendaient au regard des spécificités d'un territoire représenté a priori comme unifié...
Par une mise en récit, il s’agit de partager des histoires de rencontres. Les évocations supportent une interrogation des modalités de présence auprès de personnes rejointes sur le trottoir d’une rue, sous une tente, dans un squat. Sans filtre ni assise institutionnelle, peut-on répondre aux appels du sujet ? En quoi consistent-ils ? Aux frontières de la clinique, c’est une proposition de travailler conjointement à un apprivoisement du paysage institutionnel, pour un décor aux dimensions humaines, vers les conditions de l’hospitalité, vers le soin.
Film de Christine Davoudian, Jeanne Lorrain, 2014.
Mots clés : Lien social-Précarité, Errance, SDF, Famille, Femme, Mère, Précarité, Exclusion sociale, Accueil d'urgence, Soin, Service social, Hôpital, Hôtel social, Accueil de jour, PMI, Médecin, Psychologue, Auxiliaire de puériculture, Enfant, Souffrance, CMP, Saint-Denis
Ce film est destiné en première intention aux professionnels du secteur médico-psycho-social et en particulier à tous ceux qui rencontrent dans leur pratique un public très précarisé. Il s'agit ici de familles sans domicile fixe, qui ont recours aux hébergements d'urgence du Samu social (115). Nous avons souhaité recueillir les témoignages et réflexions de personnes aux prises avec cette réalité mais aussi des professionnels qui les rencontrent. Dans ce contexte, quel accueil et quels soins possibles ? Quels effets à court, moyen et long terme de ces situations de ruptures et de grande exclusion ? Ces réalités sociales interrogent le politique et nous concernent tous comme citoyens (Source édicteur).
Article de Catherine TOURETTE TURGIS, Joris THIEVENAZ
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 86, juin 2012, pp. 18-23.
Mots clés : Intervention sociale, Travail social, Exclusion sociale, Dépendance, Soin, Accompagnement, Prise en charge, Relation d'aide, Valeur, Éthique
Notre contribution propose d'interroger la thématique du « bonheur » ou du « souci de soi » du point de vue du patient, de l'usager ou du bénéficiaire des dispositifs d'accompagnement et de soin. Les activités relevant du maintien de soi en vie constituent selon nous un ensemble de pratiques humaines particulièrement riches et fécondes du point de vue des processus expérientiels qu'elles mettent en ouvre. Notre démarche de recherche en intelligibilité propose en ce sens de considérer le « travail de souci de soi du patient » comme une occasion d'apprentissage et de construction de nouvelles connaissances opératoires, susceptibles d'être mobilisées par le sujet et intégrant l'univers des acquis de son expérience.