Documentation sociale

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Annonce de surdité et accompagnement parental : dire « sourd » ou reconnaître l’entendement d’un sujet ?

Article de André Meynard

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 11-26.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Enfant, Annonce du handicap, Parents, Accompagnement, Parentalité, Langage, Langue des signes, Communication, Exclusion sociale, Inclusion, Évolution

L’inscription en langage pour tout humain ne relève pas uniquement de l’acoustique mais concerne également le visuel, le gestuel et le tactile. En ce sens, les garçons et filles Sourds nous enseignent par leur entendement et leur prise de parole précoce possible dès lors qu’ils rencontrent des langues gestuelles. Langues qui les attirent et leurs parlent car porteuses des dimensions désirantes qui seules nous humanisent. Qu’en est-il pourtant du dispositif d’accompagnement parental et de cette notion d’enfant sourd qui s’inscrivent dans la dominante d’un texte culturel pour lequel il n’est de parler et d’entendre possibles que par le son ? En quels termes s’effectue d’ordinaire l’annonce de surdité ? Au travers de quelles croyances expertes ininterrogées ? Questionner le déni culturel omniprésent dans de tels dispositifs s’avère une nécessité éthique qui dévoile une imposture scientiste ayant des effets performatifs délétères.

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Soutien aux parents d’enfants sourds : questions courantes, réponses éclairées et fondées sur les données probantes

Article de Tom Humphries, Poorna Kushalnagar, Gaurav Mahur, Et al.

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 151-176.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Surdité, Psychologie du développement, Bien-être, Développement cognitif, Famille, Apprentissage, Langue des signes, Communication, Groupe de référence, Soutien à la parentalité

Pour aider les professionnels de la santé et de l’audition à soutenir les parents d’enfants sourds, nous avons identifié des questions couramment posées par les parents et apporté des réponses fondées sur les données probantes. Ce faisant, un récit compatissant et positif sur la surdité et les enfants sourds est proposé, qui s’appuie sur des données de recherche récentes concernant la nature critique de l’exposition précoce à un langage visuel entièrement accessible, qui aux États-Unis est l’American Sign Language (ASL). Ces données comprennent le rôle de la langue des signes dans l’acquisition du langage, le développement cognitif et l’alphabétisation. Signer à la maison permet aux parents d’offrir un environnement stimulant et sans anxiété pour le développement de la petite enfance. Il est important même si leur enfant bénéficie également de l’attention et des soins d’une communauté de signeurs. Ce ne sont pas seulement les premières années de la vie d’un enfant qui importent dans l’acquisition du langage ; ce sont les premiers mois, les premières semaines, même les premiers jours. Les enfants sourds ne peuvent pas attendre l’introduction d’un langage accessible. La famille au complet doit l’apprendre en même temps que l’enfant sourd. Même une aisance modérée de la part de la famille est profitable pour l’enfant. Apprendre la langue des signes ensemble peut être une expérience d’attachement précieuse pour la famille.

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Redéfinir le rapport surdité-handicap à travers l’institution de la famille : parcours et discours de personnes sourdes et de parents d’enfants sourds face aux normes

Article de Pauline Rannou

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 27-38.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Culture, Enfant, Identité, Prise en charge, Parents, Institution, Approche historique, Milieu ordinaire, Norme, Évolution, Langage, Communication

Dans cet article, nous proposons d’explorer, à travers leurs témoignages, des expériences de parents entendants d’enfants sourds face aux multiples normes et discours de la norme auxquels ils ont pu être confrontés. Normes médicales d’un côté, conjuguant certaines valeurs autour de la langue, la communication et la culture, et normes sourdes d’un autre côté, qui exposent et imposent parfois aussi des visions de ce que doit être la communication, l’éducation, la langue et la culture. Pour des parents d’un enfant sourd, à la fois extérieurs aux normes médicales et aux normes sourdes, il apparaît parfois difficile de ne pas se sentir dépossédés de certains choix ou obligés de choisir une option (de communication, de soin, de culture, d’éducation, de langues) contre une autre. Parfois pris en étau entre des normes médicales (détenant un certain pouvoir d’attribution de valeurs) et des normes liées à la culture sourde (issue de l’oppression et de la résistance à une prescription historique de normalisation), certains parents mettent en avant des difficultés à être au centre de luttes de pouvoir qui les dépassent parfois et pourtant les concernent au plus haut point dans leur rôle de parents.

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Troubles neurodéveloppementaux et TSA : un silence si particulier

Article de Florent Legendre

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 79-88.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Autisme, TSA, Sens, Communication

En voulant réunir les notions de troubles neurodéveloppementaux (TND) ou de troubles du spectre autistique (TSA) en particulier et le silence, on se heurte à plusieurs notions apparemment contradictoires mais si complémentaires. En passant du silence inexistant et stressant, lorsque l’on évoque les atypies perceptives des personnes TSA, comme l’hypersensibilité auditive, par exemple, au silence incompréhensible et destructeur lié à l’absence de transmission des connaissances, des savoirs et aux manques des formations initiales. Sans oublier le silence pesant, angoissant et tout aussi inexplicable induit par ce manque de mise à jour des connaissances et des avancées sur l’autisme dans les formations et la communication. Cet article traitera donc chacun de ces éléments en apportant, malgré beaucoup d’interrogations, certaines réponses pour à la fois rompre ce silence si déroutant et destructeur et rendre plus facile sa perception et sa compréhension.

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Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

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Entretien avec Sheila Warembourg

Article de Lydie Gibey, Geneviève Crespo, Sheila Warembourg

Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 161-172.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droit, Empowerment, Handicap, Sexualité, Affectivité, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Méthode, Communication, Relation travailleur social-usager, Formation

Ce témoin, formatrice depuis vingt-cinq ans, spécialisée dans « la vie intime, affective et la santé sexuelle des personnes en situation de handicap », met en valeur deux éléments structurants de son approche : une entrée par les droits et libertés des citoyens et une formation au développement de l’autodétermination dans les pratiques quotidiennes d’accompagnement. Elle constate un manque de méthode et mobilise des outils pour faciliter la communication avec les professionnels. Elle plaide pour que cette thématique soit inscrite dans les formations initiales de tous les travailleurs sociaux et médico-sociaux, et dans les projets d’établissements et de service. Enfin, elle vise à développer de la coformation sur cette thématique avec des formateurs-pairs.

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J’aurais rien compris, j’aurais beaucoup pleuré mais j’aurais tout su ! Révéler ou informer ?

Article de Bernard Golse

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 93, 2022, pp. 47-57.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Adoption, Communication, Nourrisson, Filiation, Information

Après avoir rappelé les différents types de communication et la sensibilité du tout-petit à la musique du langage de l’adulte, l’auteur présente les différents axes de la filiation dont celui de la filiation narrative qui justifie pleinement la nécessité d’une information la plus précoce possible du tout-petit sur ses origines. Il s’agit alors d’une information et non pas d’une révélation plus ou moins tardive.

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Modèle humanimal de pratique en médiation animale – zoothérapie. Où mettre nos pas dans l’empreinte de leurs pattes ouvre sur de nouveaux possibles

Article de Emmanuelle Fournier Chouinard

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 14, novembre 2021, pp. 87-118.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Médiation, Animal, Zoothérapie, Éthologie, Rencontre, Interaction, Communication

Dans certaines pratiques anthropocentrées en médiation animale, l’animal non-humain est encore considéré comme un « outil au service de l’Homme » plutôt qu’un partenaire à l’intervention. Cette instrumentalisation le met à risque de vivre de l’abus en plus de possiblement limiter la portée de l’intervention. La reconnaissance de l’agentivité de l’animal non-humain semble donc nécessaire pour libérer le véritable potentiel et ainsi accéder à la richesse de la médiation animale. À l’aide d’illustrations cliniques, l’auteur présente le Modèle humanimal de pratique en médiation animale – zoothérapie qu’elle a développé, un dispositif permettant d’embrasser ce changement de paradigme.

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Apprendre à être mieux… pour mieux aider. Soutenir les proches aidants de personnes vivant avec une démence à domicile.

Film de Sandrine Pihet, Aurélie klingshirn, Caroline Bernasconi, 2017.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aidant familial, Démence sénile, Maladie d'Alzheimer, Témoignage, Symptôme, Adaptation, Communication, Activité, Besoin, Stress, Santé, Outil, Vie quotidienne

Un film réalisé par la Haute école de Santé Fribourg à destination de proches aidants de personnes vivant à domicile et ayant des démences, la maladie d'Alzheimer ou des troubles de mémoires importants. Le film décrit le quotidien et les troubles. Des proches aidants témoignent de leur expériences. Il aborde le stress des aidants et propose des outils pour mieux gérer ce stress. Un document pédagogique très bien conçu.

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L'autre cet enfer ? Réflexion chez le boulanger

Article de Pierre Rosset

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 119-128.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Société, Altérité, Communication, Relation

Ce texte intitulé « L’autre, cet enfer ? Réflexion chez le boulanger » ne porte pas sur une approche théorique de « la conscience de l’Autre » que de nombreux philosophes ont dans leurs œuvres respectives largement développée, mais sur une réflexion vagabonde sur « l’inconscience de l’autre » appuyée sur des éléments reposants sur un vécu direct, imaginaire ou la vision bigarrée de différents auteurs ou créateurs connus. Dans la file d’attente chez son boulanger, l’auteur se laisse aller à réfléchir… sur le double thème de « l’inconscience de l’Autre » et de « l’enfer » qui lui est attribué.

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