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Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 64, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 443-470.
Mots clés : Enfance-Famille, Sociologie, Famille, Relation enfant-parents, Fratrie, Aide financière, Argent, Inégalité, Justice, Norme, Jeune, Reproduction sociale, Roman familial
Cet article explore les pratiques et les normes d’aide parentales lors du passage des enfants à l’âge adulte, au moment où les destins se singularisent au sein de la fratrie et que les aides financières et matérielles données à chacun·e se diversifient. À partir d’entretiens avec des parents de jeunes adultes, il met en évidence une tension entre, d’une part, des pratiques d’aide hétérogènes, voire inégalitaires et, d’autre part, l’attachement des parents à une norme égalitaire. Il montre comment le recours à la notion de « fiction égalitaire » permet de penser cette tension et de tenir ensemble l’analyse des pratiques (ce qui est distribué) et les règles qui organisent ces échanges, avec des variations selon les ressources économiques et le statut conjugal des parents. Plus précisément, il analyse comment la fiction égalitaire en famille se construit, se déploie et est entretenue : à la fois par une mise en scène de l’égalité lors de moments ritualisés qui renvoient en coulisse les pratiques inégalitaires, et par un travail relationnel des parents pour susciter l’adhésion autour du script et des termes de la fiction.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 288, mars 2023, pp. 12-19.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Argent, Socialisation, Culture, Transmission
L’argent peut faire partie de la relation d’aide/éducative, ou encore être un enjeu dans le travail social. Cet article aborde des dimensions sociales et culturelles par le prisme du processus de socialisation. Ces quelques dimensions peuvent permettre de mieux comprendre le rapport à l’argent d’un individu, que celui-ci soit une personne accompagnée ou un travailleur social.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 349, juillet 2022, pp. 29-48.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Argent, Gestion financière, Consommation, Couple, Banque, Économie, Pouvoir, Bonheur
Depuis l’invention de la monnaie au 7e siècle avant notre ère, la conception de la richesse a évolué. Si philosophie et littérature n’ont eu de cesse de critiquer le désir d’accumulation qui joue un rôle central dans les logiques de hiérarchie et de pouvoir, cette course à la fortune et à l’acquisition tend plutôt à s’accélérer. Entre besoin d’amasser et peur de manquer, la gestion de nos porte-monnaies est révélatrice de notre état d’esprit et décisive dans nos relations à autrui. Le retour en force d’un appel à davantage de sobriété pousse à s’interroger sur l’avenir de la consommation et, une fois encore, sur le rapport entre bonheur et possessions.
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 82-90.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Assistant familial, Famille d'accueil, Technologie numérique, Équipement informatique, Posture professionnelle, Argent, Téléphone, Famille naturelle, Maintien du lien, Internet
Accueillir un enfant chez soi réclame le partage de l'intimité familiale, de l'espace domestique et de ses équipements. Aussi, dans la logique de l'accueil, celui qui arrive est pourvu de pratiques, d'expériences, d'équipements... A son arrivée, le bagage de chaque enfant se pose dans la famille d'accueil.
Le trouble lié au jeu d’argent (TJA) a d’importantes répercussions dans la vie de l’individu qui en souffre, mais aussi dans celle des membres de son entourage, dont spécifiquement au niveau conjugal. En raison de leur nature complexe, les impacts vécus par les conjoints ont été le plus souvent explorés à partir d’observations cliniques tenant compte uniquement du point de vue du joueur pathologique (JP) ou uniquement du point de vue du conjoint. Des études tentant de dresser des parallèles entre les perceptions du JP et celles de son conjoint font toutefois souvent état de divergences importantes entre les perceptions des deux membres du couple. L’objectif de la présente étude était de documenter, sur le plan qualitatif, les divergences et les convergences de perceptions entre des JP et leurs conjoints quant aux impacts relationnels/conjugaux subis par ces dernières en raison du TJA. Le discours de JP (n = 22) et de leurs conjoints.es (n = 22) a été analysé. Les résultats ont révélé de nombreuses divergences entre les perceptions des deux groupes, notamment sur la nature des impacts identifiés, l’importance qui leur a été accordée, et la manière de décrire ces impacts. Les limites de l’étude et de nouvelles avenues de recherche sont aussi discutées.
Dans les recherches sur les organisations financières des ménages, l’argent masculin est souvent présenté comme un argent préservé, un argent puissant car associé à du pouvoir et à un certain nombre de privilèges. L’image qui en est donnée lors d’un divorce est tout autre. S’appuyant sur une quarantaine d’entretiens réalisés auprès d’hommes, de femmes et d’enfants de couples divorcés, cet article tente d’expliquer d’où vient la représentation largement partagée par les acteurs et actrices du divorce du père financièrement perdant et d’un argent masculin menacé par la séparation. Il montre que cette représentation a valeur de prophétie autoréalisatrice, car elle a des conséquences sur les arrangements financiers qui se mettent en place entre les femmes et les hommes mais aussi avec les enfants suite à une séparation. Ces échanges familiaux post-rupture vont contribuer à renforcer le prestige symbolique de l’argent masculin et à invisibiliser les contributions féminines et enfantines confortant la perception qu’à l’argent masculin généreux répond l’argent immérité des femmes et des enfants.
Article de Nathalie Ferré, Laure Brillaud, Hugo Bréand, et al.
Paru dans la revue Plein droit, n° 123, décembre 2019, pp. 3-22.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Inégalité, Argent, Groupe d'appartenance, Niveau de vie, Niveau de qualification, Union européenne, Corruption, Étudiant, Étranger, Cadre, Travailleur immigré, Mobilité professionnelle, Discrimination
Parler de l'immigration en Europe nous conduit généralement à évoquer les mauvaises conditions d'accueil et de vie faites aux immigré·es, la précarité des statuts juridiques subordonnés à des conditions draconiennes, le mauvais sort réservé à des populations rendues responsables de tous les maux de la société. Les lois, nombreuses, réformant l'entrée et le séjour des étrangers et le droit d'asile visent toutes à restreindre leurs "flux", à faciliter leur éloignement, à leur dénier les rares droits qui ont été préservés. Il est pourtant des étrangères et des étrangers dont la présence ne semble poser aucun problème aux autorités qui leur déroulent le tapis rouge. Quelle que soit leur nationalité, les « compétences et talents » des riches séduisent, surtout lorsqu’ils sont sonnants et trébuchants. Des dispositifs spécifiques ont donc été mis en place pour faciliter leur venue et celle de leur famille, d'abord régis par voie de circulaire jusqu'à la politique assumée d'"immigration choisie" qui n'a cessé d'être renforcée depuis 2008. Et que dire des visas et des passeports "dorés" que la plupart des États européens proposent aux très riches au risque de mettre à mal les principes d'une citoyenneté européenne commune ? Dans le domaine de l'immigration comme ailleurs, on ne prête décidément qu'aux riches...
Article de Idil Atak, Speranta Dumitru, Clément Mougombili, et al.
Paru dans la revue Migrations société, vol. 30, n° 171, janvier-mars 2018, pp. 13-107.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Politique, Immigration, Droit d'asile, Clandestinité, Législation, Développement, Sécurité, Coût, Argent, Étudiant, Étranger, Travail, Aide médicale, PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), France, Canada, Finlande
Alors que les États reconnaissent les bienfaits de la migration
sur le développement humain, un certain nombre d’entre eux - notamment
les pays d’immigration - adoptent des politiques migratoires
de plus en plus restrictives, ce qui apparaît contradictoire avec les
objectifs de développement durable onusiens. Cela justifie le fait que
toutes les contributions présentées ont recours à la notion de « politiques
d’irrégularisation » pour désigner l’ensemble des mesures visant à
complexifier et durcir les conditions d’accès au séjour, contribuant ainsi
à créer l’« illégalité » des migrants. L’enjeu de ce dossier est double : il
s’agit d’identifier les mécanismes d’irrégularisation élaborés par les États
et qui affectent les migrants, tout en mettant en exergue leurs effets sur
les trois composantes du développement humain que sont le revenu,
l’éducation et la santé.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 9-14.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Trafic de drogue, Argent, Jeune, Prévention
Loin des présupposés qui entourent le trafic de drogues (argent facile, belles voitures…), la recherche en sciences sociales dresse un tableau peu reluisant de la vie des trafiquants : bas revenus et risques élevés… Autant de leviers de prévention possibles pour des acteurs de terrain confrontés à l’attraction qu’exercent les réseaux sur les jeunes.