Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 6 sur un total de 6

Votre recherche : *

Le travail social est-il compatible avec le racisme ?

Article de Olivier Gaignard

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 76, décembre 2021, pp. 31-43.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur isolé étranger, Travail social, Discrimination, Politique sociale, État, Action sociale, Valeur sociale

Historiquement ancré dans les valeurs humanistes et universalistes, l’idéal du travail social est un antiracisme idéologique, qui a absorbé l’antiracisme d’après-guerre fondé sur le refus de la notion biologique de race et la reconnaissance de la diversité culturelle. On peut en distinguer trois aspects essentiels qui ne sont pas toujours corrélés : les discours théoriques, les représentations et les pratiques. Un travailleur social, dont le système de valeurs est antiraciste, peut véhiculer inconsciemment des stéréotypes racistes. Le racisme ordinaire consiste en la projection imaginaire d’une race ou d’une culture sur des individus appartenant à un groupe minoritaire. Il s’articule étroitement au culturalisme qui conçoit la culture comme une réalité essentialisée et lui accorde une place démesurée au détriment des facteurs socio-économiques et historiques. Cette interprétation dominante est compatible avec le « néo-racisme » qui défend une politique ségrégative au nom de la reconnaissance des différences culturelles. Répondant à la demande de traitement préférentiel, l’appareil d’État institue des discriminations racistes dans l’action sociale. Ce faisant, il fait régresser la logique d’assistance à celle de l’action humanitaire et tend à criminaliser des personnes déjà fragilisées dans leurs conditions d’existence.

Accès à la version en ligne

La laïcité française. Approche d’une métamorphose

Article de Jean Baudouin, Philippe Portier

Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 13-34.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Évolution, Croyance, État, Différence, Identité, Religion, France

Depuis les années 1980, la laïcité est redevenue un foyer majeur d’inquiétude pour la société française et est à nouveau au cœur de la délibération publique. La laïcité réintègre l’espace de la controverse politique, non plus sur le fondement d’un questionnement partiel mais sur celui d’une interrogation plus large, plus globale, touchant aux principes du modèle républicain. À travers les recompositions qui l’affectent, il est possible de repérer trois types de métamorphoses : 1) l’État est en voie d’adhérer à son tour à la grande logique de la différence. 2) Du fait même de cette mutation, l’idée de représentation voit sa définition se transformer en un système de pure délégation. 3) Enfin, l’État ne gouverne désormais qu’une société d’individus atomisés et favorise du même coup le ré-enracinement des individus dans des appartenances communautaires.

Peut-on construire des minarets en Suisse ? : les errements de la démocratie directe face à une question déplacée

Article de Cédric Terzi

Paru dans la revue Esprit, n° 429, novembre 2016, pp. 100-114.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Démocratie, Droit international, Constitution, Citoyenneté, État, Conflit, Religion, Suisse

En 2009, le peuple suisse votait contre la construction de minarets. L’initiative citoyenne entrait pourtant en conflit avec le droit international et les valeurs de la Constitution fédérale. La rivalité de la souveraineté populaire avec l’État de droit a produit des dommages politiques importants.

Accès à la version en ligne

République et laïcité - Comment en parler aux jeunes ?

Article de Jean Pierre Rosenczveig

Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 356-357, juin-septembre 2016, pp. 54-59.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Immigration-Interculturalité, Jeune, Laïcité, Religion, Terrorisme, État, Débat

Merci à l’Institut Bergeret de l’invitation à intervenir en entame de cette journée et merci M. le préfet de cette initiative qui vise à nous amener à réfléchir aux termes d’une des difficultés majeures à laquelle notre pays est confronté aujourd’hui : éviter qu’une partie de la jeunesse de France soit en rupture avec ce pays au point de lui souhaiter le pire et de commettre des gestes irréparables.

Accès à la version en ligne

Au fondement des politiques d'immigration et de l'asile en Europe

Article de Emilie Duvivier

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 23-39.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Nation, Nationalité, État, HISTORIQUE, Immigration, Droit d'asile, Contrôle, Étranger, Politique, Europe

Les discours sécuritaires sur les migrants, les tentatives toujours croissantes d’identification et de contrôle, s’inscrivent dans un long passé historique dont les traces demeurent visibles dès le XIXe siècle. Alors que les États européens se sont progressivement attachés à protéger leurs frontières, garantissant des droits particuliers aux membres de leur communauté, sont peu à peu apparues des lignes de clivage entre nationaux et étrangers. Interroger l’évolution de la gestion politique de l’immigration et de l’asile en Europe amène à réfléchir au processus de construction des frontières entre les in et les out, entre ceux qui font partie de la communauté et ceux qui en sont exclus ; et donc par voie de conséquence, au processus de nationalisation des sociétés européennes. Cet article s’intéressera donc à l’histoire européenne du tracé des frontières en interrogeant l’évolution du droit et des pratiques des gouvernements en matière d’immigration et d’asile. L’analyse sociologique et historique proposée s’attachera à réfléchir aux modalités d’encadrement et de gestion des migrations par les États, en replaçant cette question dans le temps long, pour observer l’évolution des tensions à l’œuvre, ses invariants et ses métamorphoses.

Accès à la version en ligne

Précarité juridique et précarité socio-économique : le cas des personnes admises provisoirement dans le cadre de l'asile

Article de Claudio Bolzman

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 55-66.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, État, Citoyenneté, Étranger, Droit d'asile, Statut juridique, Mesure provisoire, Précarité, Suisse

À partir du cas des personnes admises provisoirement dans le cadre de la procédure d’asile en Suisse, cet article analyse les effets des catégories juridiques construites par les États sur les conditions de vie des personnes définies comme étrangères à la citoyenneté restreinte. Il met en évidence que la précarité de ce statut juridique peut conduire à renforcer la précarité socio-économique et limiter la marge de manœuvre des migrants pour faire face aux difficultés de l’existence. L’article est basé sur des analyses secondaires d’informations statistiques et juridiques et sur des entretiens semi-directifs avec des personnes étant ou ayant été au bénéfice d’une admission provisoire.

Accès à la version en ligne