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L’article porte sur la pluralité des expériences familiales et éducatives d’enfants des classes supérieures scolarisés en CM2 dans une école catholique parisienne. Leur discours a été recueilli par des entretiens (n = 26) et un questionnaire (n = 52) distribué à l’issue d’une ethnographie d’un an dans l’école. Selon le cadre familial dans lequel ils grandissent, les enfants entretiennent des rapports différenciés à leurs parents, frères et sœurs et camarades d’école. Dans les familles « traditionnelles », les relations parents/enfants sont fondées sur une autorité naturelle de l’adulte et les enfants passent un temps considérable avec leur fratrie et leurs amis d’école. Par contraste, les enfants de « managers » ont davantage de pouvoir, dans le rapport aux adultes, pour affirmer leur individualité, tandis qu’ils développent une grande autonomie avec leurs pairs. Enfin, les enfants d’« intellectuels » tissent avec leurs parents des relations fondées sur le dialogue et un idéal égalitaire ; ils sont davantage distants de leurs pairs. De ces configurations familiales résultent des identités et des dispositions enfantines différenciées.
Paru dans la revue Diversité, hors-série n° 17, mars-mai 2023, 242 p..
Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Banlieue, Discrimination, Radicalisation, Régie de quartier, Travailleur social, ISIC, Confinement, Famille, Médiation, REP, DSU
Entretien avec Patrice Leclerc : « En banlieue, il ne faudrait que des professionnels de vocation! »
Entretien avec Rachid Santaki : « On ne peut pas grandir intellectuellement quand on meurt de faim ! »
- Relancer le travail social dans les quartiers : un rendez-vous possible avec la politique de la ville
Cyprien Avenel
- La discrimination à l’école : déni scientifique ou problème de méthodes ?
Choukri Ben Ayed
- Intervention collective dans le champ de l’éducation au Québec
Denis Bourque et Frédérick Gagnon
- Écouter les professionnels de la jeunesse en milieu ouvert au sujet du confinement
Joëlle Bordet
- Restauration d’une école sinistrée et leçons tirées
Sylvain Broccolichi et Brigitte Larguèze
- Adolescence et radicalisation : une nouvelle conduite à risque
Céline Chantepy-Touil
- « La complexité des situations familiales rencontrée impose davantage d’interventions de professionnels dans le secteur social ou médical »
Matthieu Coste de Bagneaux
- Les régies de quartiers : la banlieue comme inspiration
Tarek Daher
- Mes deux leviers pédagogiques pendant la crise : le numérique et l'empathie : Journal de ma prise de conscience
Clélia Diracca
- Faire table rase et tout recommencer
Géraldine Doutriaux
- « L’entrée dans le métier par le territoire est un levier pour apaiser les nouveaux enseignants »
Stéphanie Foselle
- La médiation sociale : un métier en attente de sa reconnaissance officielle
Laurent Giraud
- Travailler en partenariat en éducation prioritaire
Éric Gougeaud
- Acteurs du développement social et urbain : derrière les intitulés de postes, des individualités
Khalid Ida-Ali
- Des ZEP aux Cités éducatives, les interférences institutionnelles négligées
Gilles Monceau
- Les intervenants du PRE : entre précarité et stratégies d’adaptation
Laurie Sompayrac
- Les cités éducatives : des missions d’intermédiations réorganisées ?
Laurie Genet
Ce numéro 50 de la RIEF, coordonné par Véronique Francis (Université d'Orléans), aborde quelques-uns des Thèmes phares, objets émergents, défis de la recherche en éducation familiale. Plusieurs chercheurs croisent leurs regards sur le déploiement, les perspectives et les défis de l'éducation familiale dans un entretien qui rend compte de la spécificité des situations en Belgique, en Espagne, en France, en Italie, au Québec et en Suisse. Cinq textes proposent ensuite une revue de littérature sur des thèmes phares ou sur des questions émergentes en intégrant un angle critique et prospectif. Le thème de la formation à la relation école-famille est examiné à partir d'une étude qui, en stimulant sensibilité et réflexivité, renouvelle les perspectives. Sont exposées ici les dynamiques d'un champ d'étude dont les fondements, les valeurs, les productions et le rayonnement dans les formations consolident la connaissance des défis sur des questions telles que le genre, l'inclusion, la protection de l'enfance, le soutien à la parentalité, la formation des enseignants, et même la place de l'animal dans la vie des enfants et des familles, offrant ainsi des pistes pour prendre soin de ce grand collectif incluant humains et non-humains (Latour, 2006)
Article de Manuela de Lucas, Françoise Cointot, Elodie Marchin, et al.
Paru dans la revue Adolescence, tome 38, vol. 1, n° 105, janvier-juin 2020, pp. 11-286.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Scarification, Addiction, Puberté, Technologie numérique, Justice, Psychose, Souffrance psychique, Estime de soi, Famille, École, Phobie, Psychanalyse, Adoption internationale, Jeu
Les scarifications réalisent une incision qui provoque un écoulement sanguin et laisse une cicatrice plus ou moins visible et indélébile, qui fait l’objet d’un investissement particulier entre honte, vécu esthétique et puissance intense. Nous montrerons comment les cicatrices sont investies dans ce que nous nommons enjeux et travail de frontière, qui peut être trophique et soutenir un processus de transformation chez les adolescentes par le biais notamment dans la cicatrice, ou être délétère dans une répétition stérile de l’acte scarificatoire.
Paru dans la revue Forum, n° 158, octobre 2019, pp. 51-57.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Enfant, Famille, Réseau, Reconnaissance, Action sociale, Thérapie, Concertation, Confiance, Boszormenyi Nagy (Yvan)
L'approche du travail d’École et Famille, grâce au Travail Thérapeutique de Réseau, à la Thérapie Contextuelle, à la Médiation éducative et à la Psycho sociologie de groupes, vise précisément à permettre à chacun des membres de la famille de "donner et prendre" (Böszörmenyi-Nagy I., 1986) selon un principe de justice. "Donner et prendre" est le cœur de la démarche thérapeutique, son fondement et son objectif. [...]
Article de Béatrice Kammerer, Agnès van Zanten, Nicole Catheline, Bernard Golseet al.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 634, janvier-mars 2020, pp. 32-62.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Éducation, Contrôle, Enfant, Fatigue, Souffrance psychique, Frustration, Obsession, Apprentissage, Réussite scolaire, Enseignant, Anxiété, Technologie de l'information et de la communication, Confiance, Adolescent, Nourrisson, Stimulation, École, Éducation nouvelle, Pédagogie, Délinquance, Enfant de migrant, Famille, Usure professionnelle
Notre époque anxiogène, qui responsabilise énormément les individus, a vu émerger un profil de parents « experts », qui s’informent tous azimuts et surinvestissent l’éducation de leur enfant. Soucieux de bien faire, certains le stimulent à l’excès depuis sa naissance, d’autres le protègent le plus possible des émotions négatives ou le suivent à la trace, n’hésitant pas à l’équiper d’une balise GPS. Leur omniprésence auprès de lui finit par entraver sa prise d’autonomie et sa confiance en lui, avec des conséquences sur son développement, sa vie relationnelle et sa scolarité… Et les expose eux-mêmes au burn-out. Comment expliquer ces dérives, propres aux pays riches ? Et surtout, comment éviter d’en arriver là ? Ce numéro de L’école des parents analyse le phénomène de l’hyperparentalité avec l’aide de psychopédagogues, de sociologues, de psychologues et d’anthropologues, pour accompagner au mieux les parents et les inciter à « lâcher prise ».
En tant qu’enseignante spécialisée, je suis sollicitée par les enseignants d’écoles maternelles et élémentaires, pour les enfants en difficultés scolaires ou comportementales (manque de concentration, de cadre, d’autonomie, de confiance en eux, agressivité, etc.) avec le mandat institutionnel d’impliquer les familles.
Quelle lecture opérationnelle choisir de la situation ?
Comment entraîner enfant et parents, qui ne sont pas à l’origine de la demande, dans cette fameuse « danse » susceptible de conduire au changement ?
Quel type de danse leur proposer ?
J’exposerai les grandes lignes de ma démarche avant de proposer une rapide classification du type d’outils ou « pas de danse » que j’utilise.
L’établissement de pratiques collaboratives entre l’école, la famille et la communauté (ÉFC) apparaît comme un enjeu incontournable pour maximiser les chances de réussite des élèves. Cependant, il est difficile de cerner ces pratiques parce qu’elles sont très diversifiées en matière de types et de fréquence d’activités et de partenaires impliqués selon les établissements scolaires, l’ordre d’enseignement (le préscolaire, le primaire et le secondaire) et les caractéristiques des élèves et de leurs familles (statut socioéconomique, immigration récente, intégration d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, etc.), (De Saedeleer et al., 2004 ; Larivée, Terrisse et Kalubi, 2006). Mais qu’en est-il de la collaboration ÉFC dans les écoles privées jugées efficaces ? Quels sont les types de pratiques privilégiés ? Quelles sont les conditions de réalisation et les modalités de gestion de la collaboration ÉFC ? Dans ce texte, nous abordons ces questions liées aux pratiques collaboratives ÉFC en étudiant spécifiquement la situation d’une école privée jugée efficace au plan de la réussite scolaire et accueillant des élèves d’âge préscolaire, primaire et secondaire. Plus spécifiquement, nous analysons les types de relations et de soutien privilégiés par cette école à l’égard des parents et des membres de la communauté. D’une manière générale, les résultats indiquent de façon significative que les pratiques de collaboration ÉFC privilégiées par le personnel scolaire et les parents se situent autour de deux types d’activités : les communications entre l’école et la famille ; le suivi et l’encadrement des devoirs et des leçons.