Documentation sociale

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"Un avenir après le travail" : une démarche de soutien aux personnes qui questionne la transformation de l’environnement de l’offre médico-sociale

Article de Eric Piriou, Gwenaël Planchin

Paru dans la revue Vie sociale, n° 43, janvier 2024, pp. 139-146.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Personne handicapée, Inclusion, Développement, Projet, Projet de vie, Politique, Droits des usagers, Piveteau (Denis)

À la suite de la publication, en juin 2014, du rapport « Zéro sans solution ». Le devoir collectif de permettre un parcours de vie sans rupture, pour les personnes en situation de handicap et pour leurs proches, coordonné par D. Piveteau, la démarche « Réponse accompagnée pour tous (rapt) » en reprenait, en 2018, les recommandations au sein de quatre axes. L’axe 2 portait plus spécifiquement sur les objectifs de transformation de l’offre, pour passer d’une logique de places et de filières à une logique de réponses adaptées aux besoins spécifiques et évolutifs des personnes.
Dans un premier temps, nous rendrons compte ici du programme « Un avenir après le travail », de sa conception, de son déploiement, de ses réussites pour les personnes concernées et des défis qu’il soulève, comme illustration de la prise en compte de ces recommandations et des axes de la rapt (notamment le deuxième). Puis, dans un deuxième temps, à partir de ces enseignements, nous proposerons quelques pistes de réflexion sur ce qui « conditionne » l’évolution vers une « transformation “inclusive” de notre cadre de vie collectif », tel que le mentionne D. Piveteau dans son dernier rapport de février 2022.

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"  Ne pas mettre le public devant notre complexité alors qu’il est déjà en complexité ", le choix girondin de la convention territoriale d’exercice concerté (CTEC)

Article de Christine Bost

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 201-210.

Mots clés : Usager, Coopération, Collectivité territoriale, Conseil départemental, Projet, Accueil, Polyvalence de secteur, Travailleur social, Gironde

Ne pas mettre le public devant notre complexité, tel est le choix fait par le conseil départemental de la Gironde. Face à l’agencification du social, tendant à transformer les collectivités territoriales en simples opérateurs de l’État, la Gironde a pris à cœur l’expression de chef de file et développé une coopération par le bas des collectivités territoriales. Elle l’a fait non tant par le recours à la conférence territoriale de l’action publique (ctap) – qui n’a pas prouvé son utilité et est un échec relatif – que par les conventions territoriales d’exercice concerté (ctec). Ces dernières, dans le cadre d’un projet commun d’accueil inconditionnel des usagers, organisent un réseau entre collectivités territoriales permettant une bonne orientation des populations fragilisées. Outil au service des usagers et des agents, il permet d’incarner le schéma d’amélioration de l’accessibilité au service public.

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A cœurs battants. Histoire d’un projet institutionnel pour la prise en compte de la vie affective des personnes en situation de handicap

Article de Nancy Couvert

Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 105-120.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Sexualité, Intimité, Accompagnement social, Parentalité, Projet, Institution, Inclusion, Empowerment, Établissement social et médicosocial, Transversalité, APEI, Dieppe

Malgré les évolutions sociétales et des politiques publiques des dernières années réaffirmant les droits des personnes en situation de handicap, la question de la vie affective demeure dans les institutions un sujet sensible et complexe. Générant souffrance au sein des familles, parfois chez les personnes concernées, elle met en difficulté les professionnels qui les accompagnent dans les ime, les foyers de vie, les établissements médicalisés, les esat et les services d’accompagnement à la vie sociale…
Comment tenir compte de l’individualité dans un collectif, ouvrir l’écoute au plus intime, analyser les peurs pour ne pas surprotéger ? Comment penser l’inclusion et l’autodétermination, sans donner place à ce droit, ce besoin fondamental reconnu par l’Organisation mondiale de la santé comme partie intégrante de la santé ? Comment développer une culture commune, construire un socle éthique pour accompagner chacun en fonction de ses besoins avec bienveillance et respect ?
L’association apei de la région dieppoise a lancé il y a plus de dix ans un projet institutionnel pour prendre en compte et respecter l’intimité, et accompagner la vie affective et sexuelle et la parentalité des personnes en situation de handicap. Elle a fait le choix d’une démarche transversale, explorative et réflexive en trois étapes, impliquant tous les professionnels, offrant des outils, des formations, des espaces pour les personnes accompagnées et d’autres pour les familles. Un projet engageant, structurant, récompensé par plusieurs prix, qui se poursuit, évolue et s’interroge en permanence.

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Quatre niveaux d’évaluation en protection de l’enfance

Article de Pierre Naves

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 79-101.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Protection de l'enfance, Évaluation, Activité, Qualité, Projet, Information préoccupante, Projet pour l'enfant, Auto-évaluation, ASE, IGAS, Loi 2002-2 du 02 janvier 2002, Loi 2007-293 du 5 mars 2007

L’usage du mot « évaluation » s’est beaucoup développé au cours des trente dernières années dans l’action sociale et médico-sociale. Sa pratique aussi. Elle reste néanmoins fragile à côté du domaine de la santé. Elle exige d’autant plus de rigueur que quatre niveaux d’évaluation doivent être distingués : l’évaluation des situations personnelles, familiales et leur évolution ; l’évaluation des établissements et services du champ de la protection de l’enfance ; l’évaluation des systèmes territoriaux auxquels participent des acteurs de champs connexes à celui de la protection de l’enfance ; enfin, l’évaluation de la politique nationale.
La loi précise le besoin d’évaluation à plusieurs étapes clefs dans le parcours de prise en charge. Mais si le nombre d’évaluateurs potentiels est très grand, la pratique reste loin de la volonté affichée. Des affirmations sont encore posées sans raison suffisante.

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Le Logement d’abord au Canada : diversité des appropriations et redéfinition des politiques publiques

Article de Roch Hurtubise

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 75-84.

Mots clés : Territoire-Logement, Action sociale et médicosociale, Politique sociale, Innovation, Projet, SDF, Logement, Québec (Province du)

L’expérimentation canadienne At Home/Chez soi se distingue par l’ampleur du projet réalisé dans cinq villes auprès de plusieurs centaines de personnes en situation d’itinérance. L’élaboration et la mise en œuvre de ce projet ont provoqué de nombreuses réactions polarisées des acteurs impliqués, soit l’adhésion au nouveau modèle ou la résistance et la dénonciation de l’absence de prise en compte des actions publiques existantes. Sur la base d’une critique de l’efficacité des pratiques antérieures, les promoteurs du Housing First développent une stratégie de transformation des politiques publiques qui s’appuie sur une logique de conviction qui valorise les données probantes, la fidélité au modèle et la convergence des discours pour promouvoir les valeurs mises de l’avant par ce modèle. Les appropriations subséquentes du modèle sont diversifiées. Au paradigme de la fidélité au modèle s’opposent diverses stratégies de traduction et de reformulation qui permettent aux acteurs de transformer le modèle pour l’adapter au contexte local.

Apparaître au monde : effets de l’expérimentation Housing First à Montréal après quarante-huit mois

Article de Christopher McAll

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 85-98.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Projet, SDF, Santé mentale, Participation, Bien-être, Homme, Femme, Logement, Québec (Province du)

Les résultats présentés dans ce texte proviennent du projet Chez-soi (de type Housing First) qui s’est déroulé dans cinq villes canadiennes. L’auteur était co-chercheur principal à Montréal et responsable de l’analyse des entrevues narratives effectuées avec un échantillon de 469 participants (au début du projet, à 18 mois et à 48 mois, un an après la fin du projet comme tel). L’analyse des entrevues fait ressortir l’impact de la participation aux groupes expérimentaux du point de vue de membres de ces groupes, comparativement aux groupes témoins. Ressort de l’analyse, entre autres, l’importance de la dimension relationnelle du bien-être – le sentiment d’« exister » aux yeux des autres en tant que personne à part entière – tout autant que l’amélioration des conditions matérielles de vie. Cette expérience positive caractérise surtout les hommes adultes qui n’ont pas de besoins élevés sur le plan de la santé mentale. Pour les femmes – le tiers des participants –, la participation aux groupes expérimentaux est loin d’être aussi concluante, plusieurs se retrouvant dans la même situation de vulnérabilité à la violence et à l’abus de la part des hommes qu’elles ont connus tout au long de leur parcours de vie.

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Expérimentation pionnière et monopoles professionnels. Les obstacles au partage du pouvoir décisionnel

Article de Baptiste Godrie

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 99-114.

Mots clés : Santé-Santé publique, SDF, Handicap mental, Toxicomanie, Participation, Usager, Pair aidant, Logement, Pauvreté, Enquête, Projet, Québec (Province du), Montréal

Cet article analyse les mécanismes de participation de personnes détentrices de savoirs expérientiels de différentes réalités, dont les problèmes de santé mentale, l’itinérance, la toxicomanie et la pauvreté, dans le projet Chez-soi Montréal (2009-2013). Cette analyse nous permet de caractériser leur rôle au sein du projet, dans et hors des comités dans lesquels elles siégeaient. Nous mettons l’accent sur l’idée de monopole professionnel pour expliquer l’implication relativement superficielle des pairs dans ce projet, ainsi que sur les facteurs ayant limité un plus grand partage du pouvoir décisionnel, pourtant souhaité par plusieurs acteurs au sein du projet. Ce faisant, par le biais de cette analyse, nous illustrons et mettons en contexte des enjeux qui se détachent de la littérature sur la participation d’usagers ou d’anciens usagers des services sociaux et de santé à des projets de recherche et d’intervention dans le domaine de la santé et des services sociaux.

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Housing First : une invitation à envisager la fin du sans-abrisme

Article de Coralie Buxant

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 125-136.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Insertion sociale, SDF, Santé mentale, Projet, Innovation sociale, Belgique

Oser le logement, immédiatement depuis la rue, avec des personnes sans-abri chroniques. Cela questionne. Et pourtant, ça marche ! Le logement devient alors l’outil d’insertion et de rétablissement. Accompagné de manière pluridisciplinaire et intensive, ce public très fragilisé impressionne par ses capacités à habiter.
Les pratiques Housing First, dédiées à ce public spécifique, ont été testées en Belgique. Pendant une période de trois ans, 141 personnes sans-abri fragiles ont ainsi été accompagnées en logement par des professionnels (de septembre 2013 à juin 2016). Par comparaison avec la situation des personnes sans-abri qui ont continué à fréquenter le système classique d’aide pendant cette période, les résultats sont sans appel : Housing First offre la sortie de rue la plus rapide et la plus durable.
Dans cet article, nous présentons le processus de construction de cette expérimentation, ses principaux résultats et enseignements, ainsi que la dynamique d’incubation d’innovations multiples dont elle a été et est toujours porteuse à l’échelle d’un État.

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L’implication des HUC (Habitants-usagers-citoyens) dans la recherche

Article de Marcel Jaeger

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 13-29.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Participation, Recherche-action, Usager, Démocratie participative, Légitimité, Projet, Récit de vie, HUC (Habitants-usagers-citoyens), Loi 2013-660 du 22 juillet 2013, HCTS (Haut conseil du travail social)

Aujourd’hui, la participation des personnes accompagnées, aidées, accueillies… s’étend à la formation et même à la recherche. De nombreux travaux consacrés à la recherche scientifique évoquent des collaborations utiles à la fois aux personnes en difficulté et aux chercheurs. Ils visent à prévenir l’enfermement de la production de connaissances nouvelles dans un cadre purement académique. Ainsi, il ne s’agit plus seulement d’impliquer ces personnes dans les décisions qui les concernent directement, mais de les associer à des projets intéressant l’ensemble de la société. Cela pose de multiples problèmes, mais cette forme de participation constitue une étape supplémentaire dans les logiques d’inclusion et dans l’approfondissement de la démocratie.

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Parcours… Projet Ou bien, et si le parcours conduisait au projet

Article de Jacques Ladsous

Paru dans la revue Vie sociale, n° 18, juin 2017, pp. 105-108.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Projet, Motivation, Temps, Jeune, Marginalité, ASE, Deligny (Fernand), Fleury (Cynthia)

En partant de deux novateurs – Deligny et Freinet – qui furent de grands pédagogues, il est possible de réfléchir sur deux concepts : parcours et projet. Dans leur démarche, c’est la demande de la personne qui est essentielle car on ne peut concevoir de projet si l’on ne cultive pas la découverte. Aboutir à un projet, c’est organiser les éléments de sa découverte pour en faire une création nouvelle. Et la découverte et la création demandent du temps, ce que l’administration n’est guère disposée à accorder. C’est le moment de revenir à l’essentiel : faire en sorte que le parcours conduise au projet, puisque l’inverse produit bien souvent des malentendus.

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