Documentation sociale

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Donner aux jeunes vulnérables du temps au présent pour miser sur l’avenir

Article de Samuel James, Aude Kerivel

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 165-182.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Vulnérabilité, Politique de l'emploi, Politique sociale, Insertion sociale, Insertion professionnelle, FEJ (Fonds d’expérimentation pour la jeunesse)

Jeunes détenus, neet (Not in Education, Employment or Training, ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), jeunes sortant de l’Aide sociale à l’enfance, jeunes sans domicile fixe : des catégories de populations que les politiques publiques peinent à atteindre. Depuis 2009, le Fonds d’expérimentation pour la jeunesse (fej) accompagne des projets destinés à combler les manques des dispositifs de droit commun. Cet article s’articule autour des enseignements d’évaluations de quatre de ces projets. L’enjeu est de déterminer et d’analyser les facteurs de réussite de ces dispositifs : un travail inductif de construction des politiques publiques à partir des connaissances de terrain et des besoins des jeunes, des dispositifs centrés sur l’emploi ou l’allocation financière et qui ne négligent pas la nécessité de lever les potentiels freins administratifs, de santé et d’isolement. L’entrée dans un dispositif qui s’adapte à leurs besoins, et qui leur permet surtout de prendre le temps nécessaire, à un moment propice de leur trajectoire, semble être un levier permettant à ces jeunes que nous pouvons regrouper sous le vocable « vulnérables » de « s’en sortir ».

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Ce qu’une " sortie positive " de la Garantie jeunes veut dire

Article de Julie Couronné, Marie Loison Lerustre

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 183-199.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Insertion professionnelle, Insertion sociale, Emploi accompagné, Dispositif d'insertion, Jeune en difficulté, Réussite sociale

Cet article est issu d’une enquête ethnographique menée dans trois missions locales au cours de laquelle nous avons observé la mise en œuvre de la Garantie jeunes. Il s’agit d’un dispositif d’insertion sociale et professionnelle à destination de jeunes considéré.e.s comme « ni en emploi, ni en formation, ni en études » avec des ressources très faibles. Les critères institutionnels retenus pour considérer une « sortie positive » de la Garantie jeunes se rapportent à l’emploi et uniquement à l’emploi. L’enquête menée nous incite à adopter une lecture alternative, fondée sur les parcours observés. Nous nous sommes plus particulièrement intéressé.e.s aux différentes raisons qui expliquent que certain.e.s jeunes soient parvenu.e.s à s’approprier le dispositif et comment il leur a permis de « s’en sortir ». À quoi tient la réussite de ces jeunes ? Quelles sont les ressources dont ils et elles disposent ? Notre approche de ces « jeunes qui s’en sortent » vise à interpréter leur mise en mouvement comme le produit de la rencontre entre une proposition institutionnelle, par nature collective, et des caractéristiques sociales mises à l’épreuve dans leur parcours biographique.

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Les jeunes majeurs sans soutien familial : entre ruptures de parcours et trajectoires toutes tracées

Article de Céline Jung

Paru dans la revue Vie sociale, n° 18, juin 2017, pp. 69-80.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune majeur, Protection de l'enfance, Inégalité, Rupture, Insertion sociale, Dispositif d'insertion, Vulnérabilité, Loi 2016-297 du 14 mars 2016, CIDE (Convention internationale des droits de l'enfant)

Alors que la continuité des parcours est devenue l’un des objectifs affichés de la protection de l’enfance, garantie par un projet pour l’enfant supposé prendre en compte le devenir à long terme, les études montrent que les jeunes protégés accédant à la majorité civile sont frappés par une rupture brutale au moment de leurs 18 ans. L’aide facultative dont peuvent bénéficier les jeunes sans soutien familial de 18 à 21 ans au titre de l’Aide sociale à l’enfance est en effet de plus en plus sous tension : fortement contraignante pour les jeunes, elle est aussi de plus en plus remise en cause, voire supprimée dans certains départements. L’alternative pour les jeunes se situe souvent entre rupture brutale ou adhésion contractuelle à un parcours stéréotypé imposé par les services. Dans un contexte de structuration des trajectoires des individus, non plus en statuts mais en parcours, les inflexions sur les parcours des enfants placés creusent des inégalités.

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