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En juillet 2023, plus d’un millier de psychothérapeutes de plus de cinquante pays et de toutes orientations se sont réunis à Assise en Italie pendant trois jours pour célébrer la thérapie familiale, son impact et son potentiel, et pour échanger leurs idées. La conférence était intitulée « La thérapie familiale. Le chemin qui relie les ressources individuelles et sociales ». Elle a été organisée par l’Académie de psychothérapie de la famille de Rome, et parrainée par l’American Academy of Marital and Family Therapy (AAMFT), l’Australian Academy of Family Therapy (AAFT), l’Asian Academy of Family Therapy (AAFT), l’European Family Therapy Association (EFTA) et la World Association of Social Psychiatry (WASP).
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 1, mars 2020, pp. 33-51.
Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Divorce, Souffrance psychique, Perte, Conflit, Risque, Enfant, Victime, Conflit de loyauté, Psychothérapeute
Certains parents, blessés et fragilisés par la séparation, entrent dans une guerre sans fin avec leur ex, y impliquant parfois leurs enfants. Si le conflit conjugal peut constituer pour les parents, en tout cas à court terme, un mécanisme de défense, il devient un facteur de risque pour les enfants, d’autant plus lorsqu’ils y sont impliqués et qu’il se chronicise. Ceci peut placer le thérapeute familial dans une sorte de conflit de loyauté. Qui faut-il privilégier ? Cet apparent dilemme n’est toutefois pas insoluble, comme nous le verrons dans cet article.
C’est dans le monde de l’enfance, des contes, et des enchantements que nous emmène Charlotte Crettenand. La pratique narrative inventée par Michaël White dans les années 1990 se fonde sur la narration, et l’externalisation du problème : l’enfant n’est pas le problème. A partir de ces prémices, elle propose de parler des qualités de l’enfant dès le début des rencontres, avant même d’envisager la cause de la consultation. Les cartes Dixit, véritables objets flottants, ont donc tout naturellement trouvé leur place dans cette modalité. Dans l’histoire de Flora, venue pour harcèlement par ses camarades, elle utilisera ces cartes pour parler du présent, puis de l’avenir, et enfin du passé.
Cothérapie et coparentalité posent des problèmes analogues liés au fait que les deux partenaires sont à la même place. Des difficultés peuvent alors surgir du fait des différences conceptuelles et/ou du risque de privilégier la relation entre les deux partenaires au détriment du tiers, enfant d’un côté, patients de l’autre. Il semble sage de réactualiser les principes selviniens, basés sur la complémentarité dans les équipes thérapeutiques où l’un fait l’observateur pour une situation et l’autre assume les responsabilités thérapeutiques, quitte à intervertir les rôles pour une autre situation. Les familles peuvent bénéficier d’un dispositif analogue en alternant les rôles, chacun prenant la responsabilité éducative à son tour. Ces dispositifs ont tendance curieusement à atténuer les différences et à créer une saine émulation plutôt qu’une rivalité plus ou moins sourde et aliénante ou une complicité ambiguë.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 3, septembre 2015, pp. 277-288.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accompagnement de la personne et identité, Thérapie familiale, Approche systémique, Personnalité, Diagnostic, Psychothérapeute, Théorie, Individu, Enfant, Idéologie, Relation familiale, Attachement
Le diagnostic de personnalité est indispensable pour les thérapeutes exclusivement systémiciens. Il est nécessaire d’intégrer dans la pensée systémique un diagnostic de personnalité basé sur la théorie de l’attachement, les réorganisations de l’attachement désorganisé et les adaptations post-traumatiques. Idées fondamentales pour combattre les risques de l’extrémisme systémique et des psychopédagogismes stéréotypés qui en découlent, comme par exemple celui de la dépathologisation ou de l’émancipation manquée du patient désigné. Nous devons récupérer la richesse de la dimension individuelle : le patient n’est pas un symbole vide dans l’organigramme d’une structure familiale.
Que faire dans la situation où un parent suivi en thérapie individuelle se présente en entretien avec un jeune enfant ? Ces rencontres non planifiées peuvent-elles être utilisées de façon constructive et être un apport dans la psychothérapie individuelle ? Nous présenterons un outil entre la métaphore, le conte et la coconstruction que nous avons utilisé dans ces situations. Nous l’illustrerons par deux expériences cliniques. Nous réfléchirons ensuite à la place de ces situations et de cet outil dans le paysage systémique.