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Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 65-73.
Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Enquête, Recherche, Éthique, Marginalité, Logement, Statistiques, Récit de vie, Classification
Revue française des affaires sociales : Pouvez-vous vous présenter et dire un mot de votre parcours ?
Après une formation initiale en mathématiques puis en statistiques, je suis entrée à l’INSEE où j’ai surtout travaillé sur l’urbanisation et la division sociale de l’espace, mais aussi sur les chômeurs des années 1930 et sur les types de ménages en France et en Angleterre. J’y ai acquis un intérêt pour la construction et les limites des catégories, la prise de recul historique et géographique, et la mise en perspective des trajectoires individuelles, replacées dans un contexte global.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 51-63.
Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Exclusion sociale, Groupe de travail, Enquête, Conditions de vie, Statistiques, ASE, Bidonville
Revue française des affaires sociales : Pouvez-vous vous présenter, vous et vos institutions ?
Thomas Lellouch : Je travaille à l’INSEE Institut national de la statistique et des études économiques en tant que directeur de projet statistiques de la grande pauvreté.
Pierre-Yves Cabannes : Je suis chef du bureau Lutte contre l’exclusion à la DREES. C’est un bureau qui produit des données et des études sur les thématiques de pauvreté, sur les prestations sociales, en particulier sur les minima sociaux et la prime d’activité, et sur leurs bénéficiaires.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 255-274.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Sport, Association, Jeune, Territoire, Statistiques, Inégalité, Représentation sociale, Milieu rural, Précarité, Culture
Malgré un taux de participation élevé et une forte attraction des pôles culturels et sportifs, les 15-30 ans pénètrent encore insuffisamment le monde associatif si on tient compte de leur nombre total dans la société française. Cet article analyse la variation des engagements incluant les simples participations et les prises de responsabilités sur le territoire d’un département français. Il exploite plusieurs niveaux d’observation pour considérer l’analyse locale des faits et s’appuie par conséquent sur des matériaux allant des statistiques générales à des datas plus fines et de première main. Nos résultats permettent de dresser une typologie des associations enquêtées (types fataliste, protecteur, éducatif). Ils soulignent par ailleurs l’existence d’« oasis » et de « déserts » associatifs, c’est-à-dire les conséquences comme les causes parmi d’autres de nettes disparités parmi les 15-30 ans. Dans ce cadre, les lieux de vie constituent des marqueurs sociaux aussi puissants que les conditions sociales d’existence.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 37-42.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Enquête, Intimité, Approche historique, Statistiques, Classification, Genre, Catégorie socioprofessionnelle, Immigré
En 1960-1961, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), lançait sa première enquête Santé ». Elle visait à décrire l’état de santé de la population, la consommation de soins et à mettre ces données en relation avec les variables sociodémographiques (sexe, âge, composition des ménages, catégories socioprofessionnelles), dont on peut considérer, qu’avec les variables économiques, elles constituent le cœur de métier de l’INSEE. En comparaison des informations actuellement disponibles, les données sur la santé apparaissent très frustes (essentiellement dominées par le diagnostic, l’hospitalisation, l’alitement et, surtout, la consommation de soins). Ces données comme celles de l’enquête suivante (1970-1971), mais aussi comme les travaux réalisés à l’Institut national d’études démographiques (INED) sur l’espérance de vie ou à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) sur les causes de décès n’en ont pas moins ouvert la voie à la question des inégalités de santé. En 1980-1981, l’INSEE, à l’occasion de sa troisième enquête Santé, aborde pour la première fois la question des « incapacités ». Il n’y est cependant question que de motricité sous la forme de « déplacements » et de « mouvements de la vie quotidienne » : des données donc toujours rudimentaires en matière de description des situations de handicap. Par ailleurs, ces données n’étaient accessibles qu’à quelques grands organismes publics, seuls à même de les traiter : essentiellement l’INSEE, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC) [puis le CREDES] et le Service des statistiques des études et des systèmes d’information du ministère en charge de la Santé : le SESI.
Article de Daniel Verger, Laurent Guillard, Antoine Rode
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 169-177.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche, Expérience, Association, Précarité, Expertise, Protection sociale, Statistiques, Non-recours, Revenu minimum, Secours catholique, INSEE
RFAS : Daniel Verger, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? "Après un long parcours dans la solidarité internationale (notamment comme directeur de l’international au Secours Catholique puis directeur de Coordination SUD, la plateforme des ONG françaises de solidarité internationale), je me suis engagé dans la solidarité en France. J’ai tout d’abord été délégué régional du Secours Catholique pour l’Île-de-France, puis responsable du pôle Action et Plaidoyer pour le Secours Catholique national. [...]"
RFAS : Vous avez été secrétaire général de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) entre 2006 et 2016. Pouvez-vous nous dire en quelques mots ce qui vous a amené à occuper cette fonction, avant que l’ONPES soit supprimé en 2019 et transformé en un conseil scientifique du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et les exclusions sociales (CNLE) ?
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 95-101.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Expertise, Politique sociale, Statistiques, Évaluation, Innovation sociale, Expérimentation, Protection sociale
Je suis statisticienne-économiste de formation, diplômée de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE) et me suis orientée vers la sociologie quantitative. Après l’ENSAE, j’ai obtenu un DEA d’Économie de l’environnement et des ressources naturelles, à Paris I. Ce DEA m’intéressait car il analysait les relations entre l’économie, le social et l’environnement avec un regard critique sur la théorie économique classique et sur ses instruments de mesure. Il a contribué à construire chez moi une approche distanciée et critique des statistiques. J’ai alors fait mienne l’affirmation de « Tous les modèles sont faux, mais certains sont utiles » ! (George Box). J’ai ensuite travaillé pendant quinze ans au sein du département Évaluation des politiques du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC), que j’ai codirigé. Je l’ai quitté en 2011 pour monter ma propre structure. J’y réalise des études socio-économiques ou des travaux d’évaluation des politiques sociales, en général lorsqu’il existe une dimension quantitative importante tout en ayant un niveau d’expertise global sur les sujets traités. Je travaille aussi bien pour des collectivités locales, y compris de faible taille, que pour des services centraux de ministères ou des observatoires nationaux. Je trouve très important de conserver un regard à la fois global sur les politiques sociales et très territorial, sur la diversité de leur mise en œuvre locale. Enfin, je travaille en général en partenariat, avec d’autres cabinets de conseil qui ont des compétences complémentaires aux miennes, ou avec des laboratoires universitaires.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 161-179.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aidant familial, Personne âgée, Liberté, Enquête, Statistiques, Rémunération
Après avoir proposé des mesures économiques de la dichotomie entre liberté positive et liberté négative introduite par Isaiah Berlin (1998), cet article met à profit ces mêmes mesures pour étudier dans quelle mesure le choix d’aider un parent en situation de perte d’autonomie relève du libre arbitre de l’enfant adulte. Rappelons ici que la liberté positive, qui se définit comme la capacité à faire ce que l’on souhaite, est mesurée par deux paramètres de préférences individuelles en lien avec le don (altruisme) et le contre-don (réciprocité positive). Les mesures de liberté négative, c’est-à-dire l’absence d’entraves à ses actions, font écho au triptyque d’engagement de la génération pivot (travail, enfant, parent) qui est l’objet d’étude de l’enquête ELDERS 3 mobilisée dans ces analyses.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 28-32.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeune enfant, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Statistiques, Mode de garde, Financement, Expérimentation, CAF
Les différentes politiques publiques de la petite enfance ont permis une diversification des modes d’accueil pour une meilleure conciliation entre les vies familiale et professionnelle. Les acteurs publics ont consacré près de 31,4 milliards d’euros à l’accueil des enfants âgés de zéro à six ans au titre de l’exercice 2015. Ce financement couvre à la fois l’accueil par les parents bénéficiant de prestations accompagnant la réduction ou l’arrêt de leur activité professionnelle, l’accueil individuel par un•e assistant•e maternel•le ou par un•e salarié•e à domicile et, enfin, l’accueil collectif (y compris en école pré-élémentaire et en accueil de loisirs sans hébergement).
Article de Michaël SEGON, Nathalie LE ROUX, Maks BANENS, Stéphane CHAMPELY
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1-2, janvier-juin 2014, pp. 216-237.
Mots clés : Statistiques, Traitement statistique, Insertion professionnelle, Travailleur handicapé, Enseignement supérieur, Enquête, Jeune travailleur
"Que peut-on tirer des données statistiques disponibles aujourd'hui au sujet de l'insertion professionnelle des jeunes handicapés sortant de l'enseignement supérieur ? L'exploitation secondaire de l'enquête Génération 2004 (CEREQ, 2007 et 2009) fait apparaître des parcours de formation et des situations professionnelles relativement différenciés pour ces individus. Cependant, ces résultats sont limités. Les échantillons mobilisés illustrent les problèmes de définition et d'appréhension statistique de la population des anciens étudiants handicapés. Ensuite, l'analyse des tendances dégagées souffre de l'absence de certains indicateurs pouvant permettre de mieux comprendre les situations de handicap ou de participation sociale vécues pendant les études et la transition vers l'emploi. Cet article présente donc à la fois les résultats d'une analyse statistique du devenir professionnel de jeunes handicapés sortis de l'enseignement supérieur, et les difficultés rencontrées quand il s'agit de saisir cette population avec l'appareil statistique actuel." [Résumé de l'éditeur].