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En commun ! Éloge des institutions partagées

Article de Pierre Dardot, Christian Laval, Edouard Jourdain, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, vol. 223/1, n° 61, juin 2023, pp. 1-360.

Mots clés : Environnement, Développement durable, Institution, Politique, Secteur privé, Secteur public, Économie, Communauté, Echelle mondiale

« En commun ! », cette invitation, nous aurions pu la chanter, à la Brassens, sur un air bien connu : « Les communs d’abord [1]
[1]Voir le très intéressant site qui porte ce nom :… ! » Il ne s’agit pas pour autant d’une invitation à naviguer en père peinard. Face à la crise écologique et à la dévastation du plus essentiel de nos biens communs, la nature elle-même, l’image qui vient à l’esprit est bien plutôt celle du radeau de la Méduse. Cette œuvre que Géricault avait d’abord nommée « Scène d’un naufrage »…
Mais les communs ne sont-ils que ce que dont nous avons la responsabilité, notamment à l’égard des générations futures, de protéger et de préserver ? Cette « tragédie des communs », où se joue la survie de l’humanité elle-même, doit-elle nous conduire, à l’instar de G. Anders – corrigeant Marx après notamment la catastrophe atomique d’Hiroshima et de Nagasaki, et ses terribles menaces durant la guerre froide – à limiter notre ambition à « conserver le monde » plutôt qu’à le transformer [2]
[2]Non plus à lutter « pour qu’advienne un monde plus humain, mais… ? N’y a-t-il pas aussi, au cœur de ce souci pour ce qui nous est commun, une aspiration plus large : une aspiration au partage ? À donner, recevoir et rendre, dirions-nous, dans le cadre d’institutions nouvelles, de modes démocratiques de participation et de coopération où puisse s’éprouver ce sens du commun.

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Altérité ? Égalité ?

Article de michel Terestchenko, Stéphane Vibert, Maurice Godelier, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 60, décembre 2022, pp. 7-298.

Mots clés : Altérité, Égalité, Genre, Racisme, Identité, Homme, Pouvoir, Identité sexuelle, Discrimination, Handicap

Liberté, égalité, altérité. Cette reformulation de la trinité républicaine s’affiche désormais comme le slogan de multiples campagnes publiques, qu’il s’agisse de programmes d’éducation à la sexualité, de lutte contre les préjugés et les discriminations, notamment raciaux, de politiques d’inclusion des personnes en situation de handicap ou, plus généralement, de valorisation de la « diversité globale », incluant même, au-delà des critères de genre (parité), d’orientations sexuelles, d’âge, d’ethnicité, d’état de santé, etc., ce que certains nomment la « diversité sociale.
En outre, l’impératif de diversité figure désormais parmi les grands Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’ONU à l’horizon 2030.

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Tempêtes sur les identités

Article de Kenan Malik, Anne Warfield Rawis, Duck Wawerly, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 59, mai 2022, pp. 7-280.

Mots clés : Identité, Identité culturelle, Identité sociale, Concept, Image de soi, Racisme, Discrimination

Si la question identitaire alimente toujours plus désormais la rhétorique conservatrice, voire la plus réactionnaire, elle traverse aussi le discours progressiste et critique au nom de la défense des « minorités » discriminées.
Comme si elle était désormais la question, avec en arrièreplan l’islam, le genre, la race, la nation, etc. Pourtant, il n’est guère de notion plus confuse. Et ce n’est pas sans raison que les sciences sociales nous invitent à nous méfier de l’essentialisme identitaire et de ses implications politiques douteuses. Néanmoins les identités ont la peau dure.

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Générosités du récit

Article de Henri Raynal, Lewis Hyde, Julie Anselmini, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 58, second semestre 2021, pp. 7-271.

Mots clés : Littérature, Conte, Écrit, Transmission

Notre vie est tissée de récits. Parfois même d’histoires à dormir debout. De ces récits d’imagination que nous offrent la littérature et ses fictions, mais tout autant de ceux, plus ordinaires, que nous échangeons avec nos proches.
Pourquoi les récits occupent-ils une si grande place dans nos vies ? Pourquoi prenons-nous un plaisir si vif tant à raconter qu’à écouter ou lire des histoires ? L’hypothèse de ce nouveau numéro du MAUSS est que la réponse à ces questions est à chercher dans les relations entre don et récits. Raconter, n’est-ce pas avant tout donner ? Le récit n’est-il pas fondamentalement généreux ?

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Nous l’avons tant aimée… la sociologie

Article de Alain Caillé, Philippe Chanial, François Gauthier, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 56, décembre 2020, pp. 5-268.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sociologue, Approche historique, Évolution, Société

L’inventeur du nom « sociologie », Auguste Comte, voyait en elle, on s’en souvient, la dernière venue, mais aussi la plus importante des sciences, celle qui allait pouvoir rendre compte de toutes les autres, de leurs conditions d’émergence, de leur sens et de leur importance relative. Elle devait être une méta-science, une science des sciences. Propos excessif, sans nul doute. Mais il faut bien reconnaître que l’ambition de la sociologie naissante, celle des classiques, des Marx, Weber, Durkheim, Simmel, Elias, Mauss, etc., a été légitimement considérable et, pour tout dire, assez exaltante. Elle ne se proposait rien moins que d’expliquer comment se forme et s’organise la multiplicité des rapports possibles entre les humains, comment naissent les croyances, les valeurs et les idées, qui y adhère et pourquoi, avec quels effets, etc. On allait enfin pouvoir répondre, à la fois empiriquement et de manière conceptuellement bien construite, aux questions léguées par la philosophie.

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La violence et le mal

Article de Alain Caillé, Philippe Chanial, François Gauthier, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 55, janvier 2020, 482 p..

Mots clés : Violence, Haine, Anthropologie, Don, Pouvoir, Viol

Au départ, nous avions prévu d’intituler ce numéro : « D’où vient le mal ? Et comment l’endiguer ? (avec le même sous-titre) » Mais il faut savoir raison garder. Ce titre aurait eu de l’allure mais il nous obligeait à évoquer, au minimum, des débats métaphysiques et théologiques largement hors de notre portée. Même focalisée à titre principal sur le rapport (non évident) entre Marcel Mauss et René Girard, la question de la violence et du mal est déjà suffisamment immense… pour que nous ne puissions en explorer ici que quelques aspects.

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La possibilité d’une ville conviviale

Article de Lisa Peattie, Thierry Paquot, Silvia Grünig Iribarren, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 54, 2019, pp. 5-319.

Mots clés : Urbanisme, Milieu urbain, Quartier, Environnement, Inégalité, Logement social

Pour le meilleur ou pour le pire, il est évident que la majeure partie de l’humanité est désormais appelée à vivre dans des villes, petites, moyennes, grandes, très grandes ou gigantesques. À chacune de ces échelles se posent des problèmes différents. Mais toutes les villes devront nécessairement s’affronter à certains défis communs. Les plus évidents ont trait à la pollution, au réchauffement climatique, au manque d’eau, à l’insuffisance des ressources énergétiques, bref à l’ensemble des questions environnementales liées à la finitude et à la fragilité de notre planète. Mais de multiples autres questions se posent aussitôt en même temps. Comment éviter la ségrégation sociale généralisée, dont la question des quartiers dits « sensibles » est une des expressions les plus fortes, le divorce définitivement consommé entre les hyperriches, les moins riches, les classes moyennes, les pauvres et les miséreux ?

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Le don d’hospitalité

Article de Alain Caillé, Michel Terestchenko, Françoise Ducottet Delorme

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 53, janvier 2019, pp. 1-480.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Don, Théorie, Travail social, Altérité, Accueil, Immigration

Peut-on imaginer une société où il serait interdit d’accueillir celles et ceux qui viennent à nous – ou chez nous –, de leur ouvrir notre « intérieur », voire de mettre les petits plats dans les grands pour les recevoir comme il se doit, comme des hôtes ?

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Anthropologie(s) du don

Article de Alain Caillé, Francesco Fistetti, Michaël Singleton, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 52, second semestre 2018, pp. 5-250.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Anthropologie, Don, Transmission, Religion, Henaff (Marcel), Bourdieu (Pierre), Echelle mondiale

Curieusement, le célèbre Essai sur le don de Marcel Mauss (1925) semble avoir inspiré plus de discussions théoriques ou philosophiques que d’études empiriques. La chose est doublement surprenante. Mauss, d’une part, était en effet plus soucieux du concret qu’intéressé par les spéculations conceptuelles (au point qu’on méconnaît sa puissance de théoricien). D’autre part, symétriquement, la grande majorité des ethnologues ou observateurs qui ont travaillé sur les relations d’échange et de partage dans les sociétés archaïques ou traditionnelles l’ont généralement fait sur un mode purement descriptif, en se limitant à la singularité de leur terrain sans guère tenter de la situer en référence à l’universalité relative des phénomènes de don et de contre-don pourtant suggérée par l’Essai sur le don. Pour bien la percevoir, il convient d’avoir sous les yeux, en même temps, des études empiriques portant sur de nombreuses régions du monde. D’où l’intérêt de réunir dans ce même numéro des études portant sur des domaines très variés tant en Afrique qu’en Amérique latine ou en Asie. Et de poursuivre ainsi le débat théorique.

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Le bon, le juste et le beau. Pour en finir avec la pensée critique

Article de Frédéric Vanderberghe, François Gauthier, Emir Mahieddin, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 51, premier semestre 2018, pp. 5-234.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Philosophie, Pensée, Courant de pensée, Valeur, Capitalisme, Libéralisme, Idéologie

Impossible de ne pas accepter l’héritage de la pensée critique. Pour autant, ne devient-il pas urgent de se demander si elle n’a pas épuisé une part de sa fécondité et de sa lucidité ? Pire encore, la posture constructiviste-déconstructionniste généralisée n’est-elle pas devenue largement contre-productive de par ses affinités électives avec l’hégémonie mondiale du capitalisme spéculatif ? Marx et Eng els l’avaient déjà parfaitement exprimé : tout – le bon, le juste, le beau – « part en fumée et se dissout dans l’air ». Dans l’air de la spéculation financière, parfait doublon de la spéculation conceptuelle, de cette critique stérile qu’ils dénonçaient en 1845 dans La Sainte Famille sous-titré, avec ironie, Critique de la critique critique.
Peut-être est-il temps, au nom d’une exigence critique renouvelée – généreuse, créatrice et résolument anti-utilitariste – , de reconnaître la beauté, la bonté et la justice de ce qui est, de rappeler que le monde n’est pas seulement immonde, mais qu’il manifeste des qualités morales ou esthétiques dignes d’être dévoilées et ainsi approfondies. Sauf à rester enlisés dans les ornières du soupçon et de la dénonciation systématiques qui alimentent les passions tristes et, finalement, l’impuissance, comment pourrions-nous, sinon, comme y invitait Marx, « cueillir la fleur vivante » ?

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