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Article de Didier Benoît, Sylvie Maillot, Viviane Boudreault, et al.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 84, décembre 2023, pp. 137-155.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autonomie, Usager, Accompagnement, Personne handicapée, Image du corps, Philosophie
Réflexion partagée entre usagers et professionnels des secteurs sanitaire et social, la démarche réflexive des participants est double. Ceux-ci se sont engagés, en premier, dans une approche conceptuelle de la notion d’autonomie. L’objectif est d’acquérir une compréhension partagée de ce concept pour mieux considérer la multiplicité singulière des vécus. En second, le partage de vécus quotidiens, relevant de témoignages d’usagers, est venu illustrer les difficultés que ceux-ci rencontraient au quotidien. Ce qui ne pose pas problème à chacun peut devenir une véritable épreuve pour celui qui est en situation de handicap. Cet article met en lumière ce que, parfois, les professionnels finissent par oublier, accaparés par les contraintes qui sont les leurs. Il révèle également ce que nombre d’usagers n’osent exprimer. Pour autant, il s’agit de rester attentif à celui qui est différent. Cet engagement doit permettre le respect d’un droit commun.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 45-59.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Philosophie, Communication, Parole, Pouvoir, Symbole, Pensée
L’analyse rigoureuse de la doxa montre qu’on ne saurait réduire le langage à un moyen de communication sans l’amputer de ses aspects les plus essentiels. Le langage humain déborde la parole verbale, le corps lui-même s’exprimant dans un langage plus ou moins conscient ; à l’inverse du présupposé techniciste, on ne peut séparer abstraitement la pensée et le langage ; enfin le langage n’est pas un objet extérieur au sujet parlant, présupposé à partir duquel est construit le concept d’outil. Il reste qu’en suivant le schéma techniciste, la communication est assimilée à un moyen neutre de transmission de l’information. Or la communication renvoie à des fins socialement intéressées et les mots ne sont pas réductibles à des informations neutres. La thèse dominante occulte que l’essentiel du langage réside dans le pouvoir d’affecter l’autre et de se laisser affecter par lui. Dans ses manifestations les plus ordinaires, le langage est une potestas, un pouvoir de transformation des pensées.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 32-43.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Philosophie, Concept, Sens, Formation, Travail social
Ce texte tente de montrer que le concept est fondateur de la pensée critique. Dans le monde de la formation des travailleurs sociaux, si la lecture des concepts est ambiguë, il y a un risque de créer une forme de schizophrénie chez les apprenants.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 78, juin 2022, pp. 119-132.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Temps, Philosophie, Mémoire, Norme, Vie quotidienne, Canguilhem (Georges)
Le temps renvoie, dans sa plus simple définition, au fait que les choses passent. C’est à la fois parce que nous sommes conscients de notre propre existence et de celle des objets qui nous entourent, et parce que nous pouvons nous souvenir de ce que nous ne percevons plus au moment présent, que nous est donné intuitivement le temps : les notions de passé, de présent et d’avenir. Notre représentation ordinaire du temps est linéaire : nous pensons l’existence comme une succession chronologique d’évènements. Cette représentation de l’existence dans le temps présente cependant certains paradoxes, manifestes dans cette formule usuelle : « Tu n’as pas changé. Qu’est-ce que tu deviens ? ». Nous proposons de nous intéresser à ce paradoxe inhérent à notre rapport subjectif au temps, dans une approche croisée entre biologie, psychanalyse et philosophie.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 78, juin 2022, pp. I-XII.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail, Identité professionnelle, Coopération, Reconnaissance, Philosophie, Organisation, Intervention sociale, Empowerment
Confrontées à un contexte général d’évolution de nos champs d’intervention, les organisations de l’action sociale doivent penser de nouvelles modalités d’intervention. La reconnaissance conduit à donner du sens à ce que chacun vit dans son quotidien de travail. Considérer la contribution des professionnels permet d’accéder à la dimension identitaire au travail et par conséquent à la construction de leur professionnalité.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 104-111.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Langage, Bibliographie, Évolution, Politique, Travail social, Philosophie, Relation travailleur social-usager, Violence, Résistance, Vocabulaire
Travailleurs sociaux : le choix des mots dans la relation avec les personnes accompagnées
- Analyse du discours
- La violence à travers les mots
- Une forme de résistance par les mots
- Les mots : pouvoir d’agir des professionnels du social
Vocabulaire du secteur social et médico-social
- Nouveaux termes, réalités masquées, et pensée influencée
Contre-pouvoir de la langue
Au-delà du travail social, une réflexion politique
Article de Laëtitia Ngatcha Ribert, Arielle Gondonneau
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 91-103.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Stigmatisation, Vocabulaire, Langage, Violence, Souffrance psychique, Personne âgée, Philosophie, Culture, Représentation sociale
Cet article propose d’interroger les changements de terminologie et appels aux changements sémantiques et rhétoriques à l’œuvre ces dernières années dans le champ du vieillissement. Le bannissement de mots du vocabulaire est-il une réelle avancée pour réduire la stigmatisation ? Il est mis en lumière la tension contradictoire entre d’une part un effort pour réduire la violence symbolique de certains vocables, réalisé selon divers procédés, et d’autre part la permanence d’effets stigmatisants qui ne parviennent pas à être éradiqués. Changer les mots, est-ce suffisant pour changer le regard sur la vieillesse ?
Dans ce court article j’explore, à partir de l’approche de ma recherche artistique et à travers un ensemble de concepts incorporés, l'agencement de la praxis de Fernand Deligny à la conception d'une Philosophie Gestuelle. Le lecteur y trouvera une série de notions comme l'indomicilié, la trajectoire, la sédimentation accumulative, entre autres, qui composent un réseau permettant de ménager un espace de réception spécifique pour l’oeuvre et la pensée de Deligny. Cet ensemble de notions, tel un mécanisme furtif en mouvement, a pour but de frictionner le donné ordonné de la perception, en convoquant une approche dérivante de la pensée de Deligny.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 13, décembre 2020, pp. 47-70.
Mots clés : Approche historique, Philosophie, Inadaptation sociale, Enfant en difficulté, Idéologie, Travail social, Pratique éducative, Deligny (Fernand)
Cet article revient sur la première période de la vie et du travail de Fernand Deligny afin de situer son travail et sa pensée dans le domaine naissant de l’enfance inadaptée. En revenant sur les questions pratiques et théoriques que pose ce domaine en constitution, il s’agit de mettre en relief non seulement les oppositions idéologiques qui le structurent mais surtout la position particulière que tient Deligny de l’asile d’Armentières à la tentative des Cévennes.