Prenant la forme d’un témoignage, cet article aspire à un partage du chemin parcouru au sein des équipes de service social départemental de la Gironde à travers le récit de diverses expériences de renouvellement des pratiques professionnelles. Le propos de l’autrice souhaite mette en lumière des possibles pour le travail social d’aujourd’hui et de demain à partir d’actions concrètes réalisées dans le cadre de la mise en œuvre des politiques d’action sociale départementale.
Cette mise en écriture de la démarche girondine a également pour but d’engager le débat avec ceux qui le souhaiteront, dans une visée heuristique, sans vouloir ériger cette expérience en modèle. Aussi, cette histoire contée porte de façon générale sur la question de l’appui aux pratiques professionnelles des intervenants sociaux, et plus particulièrement sur celle du pouvoir d’agir dans leurs relations avec les personnes et les groupes qu’ils accueillent et accompagnent. Serait-ce autant de leviers possibles pour construire l’avenir du travail social ?

Faisant l’objet d’interventions sociosanitaires depuis plus de vingt ans, le soutien à la parentalité tend bien souvent à diriger l’action parentale selon des normes sociales. Le pouvoir d’agir dans le champ de la parentalité émerge en réaction à ce contrôle des pratiques parentales. Cette étude vise l’analyse du développement du pouvoir d’agir (DPA) dans les pratiques professionnelles et le vécu des parents grâce à l’utilisation d’entretiens d’explicitation. Les résultats soulignent ainsi l’importance de la coconstruction de la problématique et des solutions, de la mise en empathie, du soutien d’estime et de la reconnaissance de l’expertise parentale.