Article de Sylvère Cala, Didier Bertrand
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 288, mars 2023, pp. 64-74.
Mots clés : Travail social : Métiers, CHRS, Aide financière, Usager, Travailleur social, Accompagnement, Autonomie, Accès aux droits
Une personne accueillie en centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) peut souffrir de précarité, voire de pauvreté, ignorer ses droits, ou choisir de ne pas les solliciter. Des demandes d’aides financières peuvent être faites auprès d’organismes extérieurs afin de compléter les aides instituées. Le travailleur social exerce alors un accompagnement en tension, entre objectivité et subjectivité, à la fois éducatif et social, en étant tour à tour passeur, facilitateur et incitateur.
Article de Colette Duquesne
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 270, septembre 2018, pp. 60-70.
Mots clés : Travail social : Métiers, Réforme, Travail social, Définition, Accès aux droits, Politique, Droits de l'homme, Action collective, Travailleur social, Société civile
Mettre à profit la réforme du travail social pour que l’effectivité des droits fondamentaux devienne sa finalité, tel a été l’objectif d’un plaidoyer lancé en janvier 2017 par DEI-France et le Groupement pour la Défense du travail social (GPS), un collectif créé par des professionnels du Samu social de Toulouse, soutenu par plus de 800 travailleurs sociaux, universitaires, associations de la société civile, syndicats…, pour ancrer la mission du travail social dans la grande évolution de nos sociétés démocratiques : la protection des droits et libertés fondamentales. En effet, depuis plus de trente ans, les droits fondamentaux se sont incarnés peu à peu dans nos lois au prix d’une large mobilisation de la société civile : droit à un revenu minimum, à la santé, à un logement, à un hébergement, à la non-discrimination, à l’intérêt supérieur de l’enfant… Le 6 mai 2017, le décret n° 2017-877 inscrit en première ligne de la définition du travail social, l’accès de la personne à l’ensemble des droits fondamentaux. Après le Code de l’action sociale et familiale (CASF), c’est la formation, puis les pratiques qu’il doit intégrer. Des avancées qu’il convient de saluer, mai surtout de s’approprier et de toujours amplifier par la contribution du plus grand nombre.
Article de Pierre Mazet
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 264, mars 2017, pp. 41-47.
Mots clés : Travail social : Métiers, Accompagnement de la personne et identité, Accès aux droits, Administration, Usager, Travailleur social, Inégalité, Technologie de l'information et de la communication, Exclusion sociale, Autonomie, Technologie numérique
L’accès aux droits se charge aujourd’hui de nouvelles conditionnalités qui sont avant tout implicites. De plus en plus d’institutions publiques imposent à leurs usagers d’adopter un mode de relation numérique dans leurs échanges. L’usage des technologies de l’information emporte des exigences, socialement distribuées. Non préparé, le mouvement récent d’accélération de la numérisation de la relation administrative risque donc de produire des effets inverses à la simplification qu’il prétend conduire.
Article de Didier Dubasque
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 264, mars 2017, pp. 31-38.
Mots clés : Travail social : Métiers, Technologie de l'information et de la communication, Addiction, Travailleur social, Exclusion sociale, Action sociale, CAF, Pôle emploi, Accès aux droits, Technologie numérique
Les outils numériques ont envahi notre quotidien personnel et professionnel. Leurs usages, parfois excessifs, se traduisent par de nouvelles formes d’addiction. Dans un même temps, une part non négligeable de la population reste exclue de ces outils devenus incontournables. La maîtrise des logiciels et l’accès à internet sont devenus des points de passage obligés permettant d’accéder à ses propres droits et de gérer le quotidien. Les opérateurs de services et les grandes administrations imposent ces nouvelles pratiques à la population. Ceux qui ne s’adaptent pas sont contraints de se faire aider. Les travailleurs sociaux sont en première ligne pour permettre aux « exclus du numérique » d’accéder à leurs droits. Ils sont eux aussi contraints de s’adapter, même si leur employeur ne leur apporte pas suffisamment les outils de la mobilité nécessaires pour répondre à ces besoins.