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Pourquoi n'ont-ils pas appris à lire ? Analyse transculturelle des facteurs de vulnérabilité et de protection face à l'illettrisme

Article de Adeline Sarot, Martine Chomentowski, Bruno Falissard, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 391-416.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Illettrisme, Personne issue de l'immigration, Bilinguisme, Contre-transfert, Médiation, Parents, Élève, Échec scolaire, Immigré, Adolescent, Interculturel

En France, en 2015, 4,1% des adolescents de 17 ans sont en situation d’illettrisme et 10% peuvent être considérés comme handicapés par des difficultés en lecture. L’illettrisme touche particulièrement les élèves issus de l’immigration. L’objectif de cette recherche était d’explorer rétrospectivement l’histoire scolaire et familiale de ces adolescents, pour identifier des facteurs de vulnérabilité et de protection. L’analyse qualitative par théorisation ancrée des entretiens semi-directifs individuels menés avec 23 adolescents, leurs parents et enseignants, a fait ressortir une altération de la fonction parentale, en lien avec des conflits intergénérationnels non élaborés, particulièrement autour de la question scolaire. Ils entraînent chez l’enfant un sentiment d’insécurité et d’illégitimité dans le cadre scolaire. Mais l’échec scolaire semble aussi constituer une stratégie inconsciente de réparation et de métissage, que le lycée professionnel est propice à mettre en œuvre. Les résultats font aussi ressortir l’importance de la dimension affective de la relation pédagogique et les besoins de formation des professionnels sur ce plan. Ils offrent d’intéressantes perspectives de prévention, telles que les médiations famille-école, pour favoriser l’instauration d’une nécessaire alliance pédagogique.

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Les pathologies du langage dans la pluralité linguistique

Article de Malika  Bennabi Bensekhar, Amalini Simon, Dalila Rezzoug, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 1, juin 2015, pp. 277-298.

Mots clés : Bilinguisme, Trouble du langage, Enfant de migrant

Alors même que la langue joue un rôle fondamental dans la transmission psychique, chez les enfants d’immigrés, l’accès à la bilingualité est difficile à cause d’un positionnement collectif complexe et difficile par rapport au bilinguisme. Une pluralité linguistique non assumée pourrait désorganiser ou ralentir la structuration du langage au point que le bilinguisme puisse être associé aux troubles du langage. Quelques données épidémiologiques, une pratique clinique doublée d’une recherche dans le champ transculturel, nous indiquent que ces troubles ne sont pas forcément imputables à la bilingualité. Des paramètres psychologiques et culturels se combinent de manière défavorable pour générer des difficultés d’accès au langage. En effet, des facteurs psychologiques, d’autres inhérents à la complexité des contextes pluriels et inégalitaires, se potentialisent et donnent leur spécificité à ces troubles du langage. Il s’y ajoute que certaines manifestations contingentes à la pluralité linguistique (mutisme sélectif, l’attrition de la langue maternelle) sont imputables à des facteurs de nature culturelle et psychologique qui s’insèrent dans un tableau clinique plus large. Une méthodologie spécifique, associant une épreuve d’évaluation langagière pour allophones et primo-arrivants (ELAL Avicenne) et une grille d’entretien interrogeant les pratiques langagières intrafamiliales, se révèle efficace quant au repérage de ces troubles du langage.

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