Article de Anne Lise Couineau
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 109-111.
Mots clés : Clandestinité, SDF, Adaptation, Légitimité, Hébergement, Témoignage, Immigration
Pendant deux mois, aidée par une amie pour la question de l’hébergement, j’ai tenté d’aider une personne sans papiers rencontrée par le biais de mon travail. Pour des raisons évidentes de discrétion – actuellement il est toujours « clandestin » –, je ne donne pas son nom. Le titre de ce texte est un prénom, pour lui donner une identité. Les faits relatés sont récents.
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Article de Pascale Estecahandy, Paola Revue, Marie Laure Senat, et al.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 76-81.
Mots clés : Soin, SDF, Santé mentale, Habitat, Concept, ETATS UNIS
Le concept de rétablissement « recovery » est issu de mouvement d’usagers de la santé mentale aux Etats-Unis dans les années 1970. Tout d’abord minoritaire, il fonde maintenant les politiques de santé mentale de plusieurs pays. En France, il émerge au travers de programmes centrés sur la question des publics sans-abri. Cet article illustre, à partir de l’exemple du programme « Un chez-soi d’abord », comment ce nouveau paradigme tente de modifier les pratiques professionnelles en s’appuyant sur les choix, les compétences, l’expérience des personnes usagères des services de santé mentale.
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Article de Anthony Greiner
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 60-63.
Mots clés : Équipe, Rue, Précarité, Relation d'aide, Maintien du lien, Prison, SDF, Réinsertion sociale
L’équipe mobile sociale et de santé est une équipe de travail de rue dont les principales missions sont d’aller à la rencontre et d’établir du lien avec les personnes vivant à la rue. sdf, srs, gens de la rue, sans-abri, autant d’appellations qui ne s’attachent qu’à la question du non-logement. Il y a une grande différence entre le fait de se retrouver temporairement à la rue et y choir durablement. Les années passées dehors abiment considérablement les personnes, elles altèrent aussi de ce fait la capacité des institutions à leur venir en aide.
Violent, imprévisible, alcoolique, polytoxicomane, frontal, James en est un bon exemple. Plus de dix années dehors l’ont presque fait disparaître au profit de ses symptômes. C’est paradoxalement en allant à sa rencontre en prison qu’un lien de qualité a pu germer, permettant à sa sortie une prise en compte globale de sa situation et une réinscription dans le réseau des institutions aptes à lui venir en aide.
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Article de Claudia Girola
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 16-25.
Mots clés : SDF, Représentation sociale, Affirmation de soi, Rêve, Mémoire
La représentation dominante des personnes sans abri portée par le discours ordinaire, politique et souvent savant est celle d’une individualité négative, complètement désaffiliée. Cette représentation repose sur l’idée qu’à une situation de précarité socio-économique correspond fatalement un processus de précarisation de l’être. Les sans-abri sont ainsi conçus comme des identités dépourvues d’une conscience de soi et de leur propre individualité positive. Une ethnographie réflexive réalisée dans la région parisienne montre, certes, que la situation des personnes sans abri constitue une expérience qui les confronte à des situations d’injustice et de désolation infamantes. Mais, à rebours de la figure dominante de l’individu désubjectivé, en fuite pour échapper à ses malheurs, elle fait apparaître des personnes en lutte pour l’affirmation de soi, à travers la lecture réflexive de leur mémoire individuelle et sociale et une narration quotidienne de soi qui prend parfois la forme de rêves et de révélations de soi, lecture qui les conduit à une volonté farouche pour comprendre leur propre condition.
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