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Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

Article de Gilles Chantraine, David Scheer, Clément Beunas

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 273-287.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Administration pénitentiaire, Radicalisation, Religion, Intégrisme, Islam, Terrorisme, Détenu, Détention, Pratique religieuse, Prévention, Accompagnement, Belgique, France

À la suite des attentats djihadistes perpétrés durant la décennie 2010, la « lutte contre la radicalisation » s’est imposée comme une préoccupation majeure des États d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, et a suscité le développement d’un vaste arsenal visant à endiguer ce phénomène. Au cœur de ces stratégies politiques, les administrations pénitentiaires occupent une place cruciale qui s’explique en partie par les critiques sévères qui leur ont été adressées quant à leur rôle supposé dans la radicalisation des détenus. Dans ce cadre général, ce numéro thématique de Déviance et Société vise à étudier ce que la lutte contre la radicalisation fait à la prison, et analyse, sur la base d’études de cas, les manières dont l’impératif de lutte contre la radicalisation a été décliné par les administrations pénitentiaires belges et françaises. Il relève, au-delà de leurs spécificités nationales, les multiples points de jonction, les paradoxes similaires et les tensions communes qui caractérisent la lutte contre la radicalisation en détention.

Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

Changer les pratiques pour sauver des vies. Ressorts et ambiguïtés des programmes d’accompagnement vers le soin mis en œuvre par des polices du Massachusetts face à la crise des opioïdes

Article de Elsa Vivant

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 45, n° 4, décembre 2021, pp. 613-644.

Mots clés : Santé-Santé publique, Toxicomanie, Addiction, Overdose, Drogue, Accompagnement, Opium, Prévention, Réduction des risques, Prévention sanitaire, Police, Milieu urbain, Etats Unis d'Amérique, Boston

L’objet de cet article est d’analyser la mise en œuvre de programmes d’accompagnement des usagers de drogues vers le soin mis en œuvre par certaines polices municipales au Massachusetts. Il montre comment se sont construites ces nouvelles pratiques et comment les policiers ont été amenés à questionner l’efficacité de leurs méthodes habituelles. Face à une mort évitable, ils exercent leur compassion pour venir en aide aux usagers de drogues et leurs familles. Cette logique humanitaire se traduit par le déploiement de formes de coercition bienveillante incitant les usagers de drogues à faire le choix du rétablissement. De telles évolutions sont contingentes à la politique locale et à la disponibilité des ressources humaines, financières et sanitaires, confortant les inégalités territoriales. Les programmes coexistent avec une recherche de justice sociale et raciale. Ces deux logiques concurrentes concourent à requalifier les problèmes de drogues et d’addiction comme problèmes de santé publique et non de sécurité publique.

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Eduquer les jeunes délinquants en centre pénal : des motifs de placement au cœur de dynamiques complexes

Article de Jean Sanzane, Dominique Bodin

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 111-141.

Mots clés : Justice-Délinquance, CER, CEF, Placement, Délinquance juvénile, Sociologie, Récit de vie, Accompagnement, Travail éducatif, Jeune en difficulté, Typologie, Identité sociale, Différence, Groupe, Individu, Relation éducative

Alors que la recherche d’un climat social apaisé constitue en France un enjeu majeur pour l’accueil, l’éducation et/ou la rééducation des jeunes accueillis en Centre éducatif fermé (CEF), Centre éducatif renforcé (CER) ou Centre de placement immédiat (CPI), la démarche qui consiste à accueillir, au sein d’un même établissement des personnes aux profils divers et variés (âges, antécédents, raisons de placement) est loin de permettre d’instaurer un tel environnement de travail. Pis encore, cette pratique, portée par des idéaux éducatifs et ré-intégratifs, finit par favoriser l’émergence de conflits, creuset de dynamiques identitaires tant individuelles que collectives. Au sein de ces établissements, se construisent et se donnent à voir des jeux d’acteurs liant parfois, opposant certaines fois, contraignant toujours l’ensemble des protagonistes, quels qu’ils soient (jeunes, éducateurs, etc.). Et si la prise en charge individualisée est très souvent privilégiée comme focale d’analyse, cet article se propose de montrer qu’elle est court-circuitée par des dynamiques identitaires entre pairs ou groupes de pairs ou des jeux d’acteurs qui incluent les encadrants eux-mêmes. Mené sur la base de récits de vie, il entend éclairer comment dans les pratiques, se construit le traitement éducatif de la délinquance des mineurs dans ces centres.

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L’expérience de violence dans le secteur de la santé : le vécu de professionnels dans le Nord de la France

Article de Cécile Carra, Déborah Ridel

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 3, septembre 2017, pp. 447-505.

Mots clés : Travail-Emploi, Violence, Profession médicale, Victime, Enquête, Sociologie, Agressivité, Conflit, Soutien psychologique, Besoin, Demande, Établissement de santé, Profession paramédicale, Accompagnement, Risque professionnel, Nord

La réalisation d’une enquête de victimation, demandant à des professionnels de santé les violences qu’ils avaient subies, a permis de repérer les situations dans lesquelles elles s’inscrivent, à en définir les formes et la fréquence, ainsi que les enjeux. L’expérience de violence est étudiée à partir du vécu du professionnel qui est réinscrit dans les rapports sociaux de travail. L’analyse des données recueillies auprès de 444 soignants fait apparaître que les déclarations de victimation constituent non seulement la manifestation d’un vécu éprouvant mais qu’elles sont aussi expression d’une identité professionnelle et moyen pour peser sur les rapports sociaux au sein de l’organisation.

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