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Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 9-149.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfant, Adolescent, Personnage, Culture, Cinéma, Jeu vidéo, Sociologie, Anthropologie, Mythe, Christianisme, Idéal du moi
Durant ces deux dernières décennies, les super-héros ont conquis petits et grands et sont désormais partout, dans les familles, les cours de récréation et les bureaux de consultation. On ne compte plus les adeptes de ces récits extraordinaires mettant en scène des héros aux pouvoirs surnaturels, capables de sauver les plus faibles ou d’empêcher la destruction de la planète. À leurs côtés, les super-vilains ne sont pas en reste et sont eux aussi plébiscités par le public.
Les auteurs de ce numéro interrogent cet engouement pour l’exception que représentent les supers- : dans quelles traditions s’inscrivent-ils (mythologies, religions du livre, récits eschatologiques…) ? Pourquoi font-ils tant rêver ? Que viennent-ils révéler de nos idéaux, de nos symptômes et de nos désirs ? Comment, enfin, peut-on y trouver des supports pour penser la clinique auprès de l’enfant et de l’adolescent, et mobiliser des ressources thérapeutiques ?
Article de Laurent Mucchielli, Grégory Salle, Sylvain Barone, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 4, décembre 2019, pp. 469-623.
Mots clés : Justice-Délinquance, Environnement, Criminalité, Pollution, Sociologie, Justice, Droit pénal, Maladie professionnelle, Risque professionnel, Victime, Travail, Sanction pénale, Responsabilité, Enquête, Milieu naturel, Commerce, Illégalité, Recherche en sciences sociales, Délinquance, Délit, Culture, France, Italie, Espagne, Mexique, Afrique, Asie
Les problèmes soulevés dans ce numéro spécial font écho aux débats qui occupent la sociologie du crime et la criminologie critique anglophone depuis près d’une trentaine d’années. Ils commencent seulement à faire l’objet d’investigations en France, où l’on peine à sortir d’une phase où les « scandales » politico-médiatiques tendent probablement à polariser des attitudes opposées de dramatisation et d’euphémisation...
Le présent article tente d’analyser l’usage des drogues dans la société sénégalaise et le contexte de la traite des esclaves et de l’économie de traite. Elle concerne deux groupes : les Saafi et le groupe Maniwel. Son intérêt réside dans le choix d’une approche visant à mettre en évidence le caractère transculturel de l’usage des drogues mais aussi les perceptions, attitudes et comportements qui lui sont liés. Les Saafi sont une composante de l’entité ethnoculturelle Seereer, longtemps réfractaire à l’islam, et qui ont traîné, jusqu’à une période récente, la réputation de grands consommateurs d’alcool ; le groupe Maniwel, une culture marginale née d’une identité fabriquée par le métier des transports en commun et qui se superpose aux valeurs culturelles de différentes communautés nationales. Ce groupe « transethnique » a fait de l’usage des drogues un moyen de marquer sa particularité dans un environnement fortement islamisé.