Article de Manon Veaudor
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 209-226.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant placé, Mère, Famille, Parentalité, Relation enfant-mère, Isolement, PJJ, Protection de l'enfance, Sanction pénale, Famille monoparentale, Fratrie, Placement
Le placement pénal des mineur·es conduit à une situation particulière d’empêchement du rôle maternel. Il engage les mères devant les institutions sociojudiciaires et les conduit à réorganiser leur rythme de vie en l’absence de leur enfant. À partir d’entretiens conduits auprès de mères dont l’enfant a fait l’objet d’une mesure de placement, cet article interroge ce que l’éloignement sous la contrainte pénale fait à ces femmes. Il met en évidence les attentes contradictoires que le travail éducatif fait peser sur elles. Ni juges ni protectrices, elles doivent faire face aux injonctions institutionnelles sans mettre en péril la relation avec leur enfant. Elles doivent également procéder à un travail de réorganisation du lien parental et de la vie familiale. Retrouver une vie familiale plus apaisée, mais aussi du temps et de l’énergie pour les autres enfants, s’accompagne de difficultés nouvelles, notamment lorsque l’éloignement judiciaire dure ou se répète. Il s’agit ainsi de comprendre comment les pratiques et les rythmes de vie de ces familles, aux conditions de vie fragiles, se recomposent sous l’effet de la contrainte pénale.
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Article de Anne Sophie Saint Aubain
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 352, décembre 2021, pp. 12-15.
Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Sanction pénale, Violence conjugale, Loi, Urgence sociale, Plateforme, Information, Intérêt de l'enfant, Protection de l'enfance
Les violences au sein du couple n’ont été spécifiquement reconnues par la loi qu’en 1992. Cependant, l’évolution de la législation s’est accélérée ces dernières années, notamment en 2020, à la suite du Grenelle contre les violences conjugales, qui s’est tenu fin 2019. Focus sur les droits actuels des victimes.
Article de Laurence Simmat Durand, Natacha Vellut
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 1, mars 2017, pp. 121-158.
Mots clés : Enfance-Famille, Infanticide, Statistiques, Anonymat, Présomption d'innocence, Interaction, Mère, Sanction pénale, Père, Inégalité, Sociologie, HISTOIRE, Presse, Média, 1993-2012
Les néonaticides sont devenus rares rendant malaisée la collecte de données judiciaires. Une base de presse a été constituée sur vingt ans afin de tirer parti de la médiatisation de ces affaires, regroupant 357 décès suspects de nouveau-nés sur la période 1993-2012. Cinq résultats ont émergé de cette analyse. Les circonstances de la découverte de l’infraction sont essentielles tout au long de la procédure. Ces affaires sont fortement médiatisées et on assiste sur la période à une « fin » de l’anonymat et de la présomption d’innocence. Une constante historique toujours d’actualité est la non-mise en cause des pères. L’explication par le déni de grossesse s’amplifie autour de l’affaire Courjeault, pour ensuite s’estomper. Les explications de la mère et sa personnalité ont une influence déterminante sur la peine prononcée.
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