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Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 353, janvier 2022, pp. 18-22.
Mots clés : Lien social-Précarité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Précarité, Enfant, Hôtel social, Migration, Intervention à domicile, Puéricultrice, PMI, Soutien à la parentalité, Relation enfant-mère, Histoire familiale, Environnement, Alimentation, Santé, Posture professionnelle, Émotion
Une première visite “à domicile” pour rencontrer une famille hébergée dans un hôtel social parisien permet d’éclairer les missions de l’infirmière puéricultrice en protection maternelle et infantile. Il s’agit d’une mère migrante et de son nouveau-né de 6 semaines en situation de précarité. Cette visite est relatée telle qu’elle s’est déroulée et comme l’a ressentie la professionnelle, dans toute son humanité, en plus des objectifs précis d’aide et de soutien des compétences parentales.
Ce texte rend compte, d’un point de vue personnel, des bouleversements introduits dans la vie d’une famille à l’occasion de l’irruption de la maladie d’Alzheimer de la mère. Témoignage intime et néanmoins distancié, il évoque la maladie du don qui atteint les aidants.
Article de Assumpta Muhayisa, Jean Mutabaruka, Ignatiana Muka rusanga, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 2, juillet-septembre 2018, pp. 197-207.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Viol, Honte, Histoire familiale, Génocide, Filiation, Transmission, Relation enfant-mère, Rwanda
Parmi les jeunes nés du viol commis par la milice « Interahamwe » contre les filles et femmes Tutsies, le traumatisme hérité de leurs mères et de la situation de leur famille a été étudiée. 19 jeunes, (tous agés de 17 ans au moment de la passation de cette étude en 2012), et leurs mères dont l’âge variait de 33 ans à 45, ont participé à cette recherche. L’utilisation des outils de l’approche systémique : le génogramme libre et imaginaire, le dessin de famille et l’exploration de la devise familiale ainsi que la démarche de la recherche-action qui a duré 4 ans, ont facilité l’expression des ressentis chez les participants. Les résultats ont permis de confirmer que : - il y a une relation entre l’atrocité du viol commis pendant le génocide des Tutsis et la transmission du traumatisme chez les enfants issus de ce viol ; - les sentiments de tristesse, de chagrins et de honte sont en lien avec la constitution de leurs familles ; - le désespoir, la perte des repères identitaires chez ces enfants sont en lien avec le vécu de souffrances de leurs mères. Si l’étude a mis en exergue les fragilités, les ressources psychiques et relationnelles dont disposent ces enfants et leurs familles, elle jette aussi les bases qui permettraient de dégager les moyens et les conditions d’un dispositif systémique susceptible d’aider les enfants nés du viol et leurs mères à se reconstruire.
Paru dans la revue Dialogue, n° 209, septembre 2015, pp. 121-132.
Mots clés : Transmission, Exil, Traumatisme, Guerre, Filiation, Histoire familiale, Phénoménologie, Psychanalyse, Immigration, Symptôme, Relation enfant-mère, Corps
Les descendants aux prises avec le passé familial traumatique et exilaire se voient bien souvent tiraillés par des enjeux identitaires paradoxaux, manifestés par des symptômes étranges, sans en posséder les signifiants historiques qui les motivent. Partant d’une étude de cas appréciée sous l’angle de la phénoménologie et de la psychanalyse, les auteurs mènent leurs réflexions sur l’histoire d’une descendante de parents algériens qui ont immigré en France pendant la guerre d’Algérie. Au creux des pages sinistrées du vécu familial, brisé par le traumatisme de guerre et l’exil, seul un « objet métaphoriseur » sera le témoin du désir inconscient ultime de reliaison filiale.
Introduction : L’observation détaillée des interactions entre une mère traumatisée et son bébé renseigne sur les modalités de transmission du traumatisme psychique au bébé. Méthode : Après avoir présenté une revue de la littérature sur l’état actuel de la question, nous illustrerons la problématique par la situation clinique d’une mère haïtienne et de son enfant de 2 ans et demi, rencontrée dans une crèche préventive en région parisienne. Nous analysons la première rencontre avec cette dyade, selon l’axe de la qualité des interactions, pour voir comment un récit traumatique peut impacter sur ces liens mère-bébé, voire avec le thérapeute. Ce récit, en période périnatale, peut raviver des éléments forts d’une histoire à la fois singulière et collective. Résultats : Mère et bébé se répondent l’un et l’autre par l’émission et la réception de « résidus radioactifs ».