Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 17

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Le révérend Bayes, la phénoménologie et les bébés

Article de Jonathan Chesnel, Marion Hendrickx

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 37-57.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Nourrisson, Développement cognitif, Statistiques, Phénoménologie, Subjectivité, Perception, Émotion, Psychologie du développement, Autisme, Bayes (Thomas), Stern (Daniel)

L’article voudrait montrer qu’il n’est pas possible de s’interroger sur le vécu du bébé pendant les premières semaines de vie en observant seulement son comportement. Les données des sciences cognitives bayésiennes et la phénoménologie nous offre une perspective bien plus pertinente sur le vécu du nourrisson pendant cette période. Cette double approche permet de se représenter le vécu perceptif du nouveau-né comme probablement foisonnant et risquant d’être magmatique. Il est alors possible de s’interroger sur ce qui permet la sortie progressive de ce magma perceptif. L’autre apparaît de ce fait organisateur-de-soi-et-du-monde avant d’être régulateur de soi (pour reprendre une expression de Stern, 1989). Nous montrerons enfin que si l’autre est organisateur-de-soi-et-du-monde, cela a des conséquences sur la façon dont on peut considérer le chemin de l’enfant pour distinguer les émotions les unes des autres et pour différencier ses émotions par rapport à celles d’autrui. La perception du bébé n’est peut-être pas sans rappeler certaines caractéristiques de la perception des sujets avec autisme – ce que Pellicano et Burr (2012) ont appelé des hypo-priors. Même si bien sûr, du fait du holding, quand les parents et les enfants vont suffisamment bien, il ne saurait être question d’une phase autistique normale (Mahler, 1967).

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Observer et mesurer la maltraitance infantile : complexité de la démarche et données disponibles

Article de Anne Oui

Paru dans la revue Dialogue, n° 233, septembre 2021, pp. 159-173.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Maltraitance, Enfant maltraité, Protection de l'enfance, Méthode, Statistiques

L’observation chiffrée des violences faites aux enfants est indispensable en vue d’améliorer la connaissance d’un phénomène lourd de conséquences pour la santé du public concerné et le pilotage des politiques nationales et locales de prévention et de prise en charge des mineurs victimes. Une observation rigoureuse nécessite de dépasser des éléments de complexité relatifs notamment à la maltraitance infantile et de résoudre plusieurs problèmes de méthode : qualification des formes de violences, détermination de l’unité de compte pertinente, périmètre du public étudié, temporalité du décompte. L’élaboration récente de divers dispositifs de mesures, en statistique publique, en épidémiologie et dans le système d’observation de la protection de l’enfance permet de bénéficier de données fiables éclairant la maltraitance infantile sous plusieurs aspects.

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Des oasis et des déserts associatifs. Engagements différenciés dans les activités de loisirs parmi les 15-30 ans à l’échelle d’un département français

Article de Gianni Marasa, Williams Nuytens

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 255-274.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Sport, Association, Jeune, Territoire, Statistiques, Inégalité, Représentation sociale, Milieu rural, Précarité, Culture

Malgré un taux de participation élevé et une forte attraction des pôles culturels et sportifs, les 15-30 ans pénètrent encore insuffisamment le monde associatif si on tient compte de leur nombre total dans la société française. Cet article analyse la variation des engagements incluant les simples participations et les prises de responsabilités sur le territoire d’un département français. Il exploite plusieurs niveaux d’observation pour considérer l’analyse locale des faits et s’appuie par conséquent sur des matériaux allant des statistiques générales à des datas plus fines et de première main. Nos résultats permettent de dresser une typologie des associations enquêtées (types fataliste, protecteur, éducatif). Ils soulignent par ailleurs l’existence d’« oasis » et de « déserts » associatifs, c’est-à-dire les conséquences comme les causes parmi d’autres de nettes disparités parmi les 15-30 ans. Dans ce cadre, les lieux de vie constituent des marqueurs sociaux aussi puissants que les conditions sociales d’existence.

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L’enfant victime à l’épreuve du droit

Article de Flore Capelier

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 17-37.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant maltraité, Victime, Droits de l'enfant, Violence, Justice, Droit civil, Droit pénal, Protection de l'enfance, Statistiques, Politique

Comment définir l’enfant victime ? Répondre à cette question est moins simple qu’il n’y paraît et nécessite de relever trois défis : appréhender la connaissance statistique de ce phénomène, comprendre sa dimension politique et, enfin, saisir le contenu juridique des normes nationales et internationales produites dans ce domaine. Cette contribution met en évidence la diversité des approches possibles pour appréhender le sujet, mais aussi les vides juridiques pouvant exister en la matière. La présente contribution propose de faire le point sur l’état du droit et les perspectives d’évolution qui pourraient être envisagées.

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L’accueil des réfugiés en République tchèque

Article de Markéta Seidlova

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 79-94.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Statistiques, Droit d'asile, Réfugié, Politique, Accueil, Intégration, Travail social, République tchèque

Avec une population immigrée de 660 000 personnes, la République tchèque est la principale cible des migrants économiques parmi les pays d’Europe centrale. Cependant, le pays reste encore assez omis par la population des demandeurs d’asile, à la fois en nombre de demandeurs de protection internationale et en nombre de personnes y résidant avec un statut de réfugié accordé. Cela pourrait s’expliquer partiellement par le fait que le pays applique une politique très restrictive dans ce domaine depuis plus de 20 ans. Sur un total de 99 352 personnes ayant demandé la protection entre 1993 et 2021, seulement 3 499 (soit 3,52 %) ont obtenu le statut de réfugié (l’asile). En ce qui concerne les pays d’origine des demandeurs d’asile, traditionnellement la plus grande partie (environ 50 %) des demandeurs d’asile sont les citoyens ukrainiens, qui font aussi le groupe immigré le plus nombreux. Côté juridique, les demandes de protection internationale sont régies par la loi n° 325/1999 Coll. sur l’asile qui définit la procédure complète, y compris le séjour dans différents types d’établissements pendant que le demandeur d’asile suit le processus. Le travail social dans ces structures consiste alors principalement en diagnostic, information, médiation, conseil ; et l’intervention de crise peut également être fournie.

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Une politique de la frontière plus juste et plus humaine est-elle possible ?

Article de Nader Vahabi

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 43-58.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Crise, Statistiques, Mortalité, Réfugié, Méditerranée

En quoi le flux migratoire de 2015 constitue-t-il une crise ? Quelle place y occupe la Méditerranée et comment les pays du vieux continent réagissent-ils face à des personnes prêtes à prendre le risque de payer de leur vie le coût de leur déplacement ? Quelles sont la genèse et la généalogie de cette crise dans le temps et l’espace ? Comment les réfugiés parviennent-ils à établir leurs itinéraires et leurs trajectoires malgré le péril que ceux-ci peuvent parfois représenter ? L’idée centrale de cet article confirmerait un fait structurel qui touche l’Europe depuis des années 1980 alors que les instances communautaires, continuent de traiter les arrivants en Europe comme autant d’urgences successives avec un pouvoir discrétionnaire, ce qui met la vie des réfugiés en danger. Cette recherche se base sur une quarantaine d’entretiens semi-directifs ainsi que sur les données empiriques récoltées par d’autres chercheurs, associations ou organisations internationales.

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L'Afrique à l'aube d'une forte gérontocroissance : vieillissement hétérogène et enjeux en matière de santé

Article de Muriel Sajoux

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 52, 2020, pp. 27-43.

Mots clés : Santé-Santé publique, Personne âgée, Vieillissement, Démographie, Statistiques, Santé, Besoin, Prévention sanitaire, Épidémie, Afrique

Bien que le continent africain reste caractérisé par la jeunesse de sa population, il va connaître en quelques décennies seulement une très forte augmentation des effectifs de personnes âgées. Compte tenu de la situation globalement préoccupante des aînés africains en matière d’accès à des biens et services de santé en adéquation avec leurs besoins, la rapide gérontocroissance annoncée interroge la capacité des systèmes de santé à s’adapter à cette nouvelle donne. Tout en rappelant plusieurs éléments clés de l’hétérogénéité démographique du continent, cet article met en relief l’importance et la pluralité des enjeux reliant vieillissement et santé en Afrique. Il souligne également que la pandémie de Covid-19 et ses multiples et lourdes conséquences, notamment sur le plan socio-économique, complexifient grandement tout objectif de réduction de la vulnérabilité des aînés et des futurs aînés africains.

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Les sexualités « contre-nature » face à la justice pénale. Une analyse des condamnations pour « homosexualité » en France (1945-1982)

Article de Jérémie Gauthier, Régis Schlagdenhauffen

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 3, septembre 2019, pp. 421-459.

Mots clés : Justice-Délinquance, Homosexualité, Sanction pénale, Justice, Approche historique, Répression, Analyse de contenu, Statistiques, Sociologie, 1945-1982

La répression pénale de l’« homosexualité » en France a été peu étudiée durant la période où furent en vigueur des lois la réprimant (1942-1982). À partir des statistiques fournies par le Compte général de la justice (CGJ), cet article propose une analyse quantitative des peines prononcées pour motif d’« homosexualité » par la justice française ainsi qu’un profilage sociologique des personnes majeures condamnées pour ce motif. Il en ressort qu’environ 10 000 condamnations pour délit d’« homosexualité » ont été prononcées en France à l’égard de prévenu·e·s majeur·e·s. Au cours de la période étudiée, le nombre de condamnations augmente graduellement entre 1945 et 1960 (pour atteindre 442 condamnations en 1961) puis décroît lentement à partir de 1968. Les personnes condamnées pour délit d’« homosexualité » sont principalement des hommes célibataires de moins de 40 ans, sans enfants, de nationalité française et appartenant aux classes populaires urbaines. Ils écopent pour la moitié d’entre eux de peines de prison de trois mois à un an. Toutefois, hommes et femmes de tous âges et de toutes les classes de la population sont poursuivi·e·s devant les tribunaux dans tous les départements français, outre-mer comprise. En termes de volume, l’« homosexualité » a donc fait l’objet d’une répression pénale modérée, si on compare par exemple avec les 133 000 condamnations prononcées pour « outrage public à la pudeur » sur la même période. Il n’en reste pas moins que plusieurs milliers de personnes ont fait l’objet de condamnations et que la pénalisation a largement nourri le stigmate associé à ces sexualités.

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Entre besoins d’aides et obligations familiales et professionnelles : les aidants sont-ils libres d’aider leur(s) parent(s) en situation de perte d’autonomie ?

Article de Nina Zerrar

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 161-179.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aidant familial, Personne âgée, Liberté, Enquête, Statistiques, Rémunération

Après avoir proposé des mesures économiques de la dichotomie entre liberté positive et liberté négative introduite par Isaiah Berlin (1998), cet article met à profit ces mêmes mesures pour étudier dans quelle mesure le choix d’aider un parent en situation de perte d’autonomie relève du libre arbitre de l’enfant adulte. Rappelons ici que la liberté positive, qui se définit comme la capacité à faire ce que l’on souhaite, est mesurée par deux paramètres de préférences individuelles en lien avec le don (altruisme) et le contre-don (réciprocité positive). Les mesures de liberté négative, c’est-à-dire l’absence d’entraves à ses actions, font écho au triptyque d’engagement de la génération pivot (travail, enfant, parent) qui est l’objet d’étude de l’enquête ELDERS 3 mobilisée dans ces analyses.

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La cocaïne en France, un marché en expansion : tendances actuelles et réponses publiques

Article de Ivana Obradovic, Thomas Néfau

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 83-110.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Cocaïne, Consommation, Statistiques, Trafic de drogue, Épidémiologie, Prévention sanitaire, Prise en charge, Réduction des risques

La cocaïne constitue la deuxième drogue illicite la plus consommée après le cannabis en France qui, en quelques années, est passée dans le groupe des cinq pays européens les plus consommateurs. La cocaïne connaît une diffusion rapide, qui se traduit par un doublement de la proportion d’expérimentateurs en une décennie et une forte diversification des profils d’usagers. On estime à 450 000 le nombre d’usagers actuels de cocaïne, huit fois moins que pour le cannabis (3,8 millions d’usagers dans l’année), mais ce chiffre est en augmentation et concerne une gamme de plus en plus large de classes d’âge, de milieux sociaux et de secteurs d’activité. Cette hausse de la demande et de la visibilité de la cocaïne correspond à une dynamique d’offre importante, à l’image du pic de production au niveau mondial en 2017. Plus disponible et plus pure, la cocaïne fait l’objet de modalités de trafic multiples et en constant renouvellement. Cet article revient sur la situation de la cocaïne et les tendances actuelles, en mobilisant l’ensemble des données produites depuis les années 1990 : sources statistiques ministérielles (interpellations, demandes de traitement, etc.), dispositifs d’information propres de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), etc. La confrontation de ces sources offre une synthèse actualisée du marché de la cocaïne en France, en soulignant les enjeux auxquels sont confrontés les pouvoirs publics en l’absence de traitement médicamenteux de la dépendance ou de substitution à la cocaïne.

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