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Réponses 1 à 10 sur un total de 51

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Un conte dans une approche systématique interculturelle de personnes migrantes en situation de précarité

Article de Sabine Lagardère

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 45, n° 2, juin 2024, pp. 90-102.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Conte, Traumatisme, Approche systémique, Interculturel, Thérapie, Adaptation, Bénévolat, Implication personnelle

Le conte systémique est utilisé dans "l'aller-vers" de personnes migrantes dans un centre d'accueil à Bayonne, au sud-ouest de la France. Le travail bénévole de la thérapeute a pour visée de permettre un partage et un échange bienveillants dans un temps court, et dans un lieu collectif, auprès de femmes et d'hommes vulnérables dans la tourmente du psychotraumatisme.

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Entre improvisations et expertises reconnues dans l’accompagnement scolaire et littéracique : l’expérience des bénévoles de Rosmerta, lieu de réquisition citoyenne pour des jeunes migrant·es

Article de Jérémy Baudier, Delphine Leroy

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Accompagnement, Formation, Scolarité, Bénévolat, Soutien scolaire, Squat, Recherche-action, Rosmerta, Avignon

Une réquisition citoyenne (ou squat) au centre d’Avignon offre aux jeunes et familles accueilli·es (et débouté·es des espaces réglementés) un accompagnement global (hébergement, santé, juridique, etc.) qui comporte un suivi dans le domaine du projet scolaire ou/et professionnel. Il permet l’accès aux dispositifs scolaires institutionnels à de jeunes exilé·es exclu·es des dispositifs institutionnels de protection.
Cet article vise à mettre en relief la démarche bénévole d’accompagnement scolaire et littéracique au sein de cet espace d’accueil extra-institutionnel. Il s’agit notamment de l’action quotidienne de la trentaine de bénévoles qui effectuent un accompagnement souvent individualisé, mais aussi du maillage partenarial tissé avec les institutions locales en charge de la question.
C’est par le biais d’une recherche-action plus large avec le collectif Rosmerta, que cette expertise d’acteurs et d’actrices non professionnel·les de l’éducation a particulièrement attiré notre attention.

La barrière de la langue, la barrière de la culture : des mères françaises au Japon

Article de Anne Sophie Mpacko, Yoko Hamada, Takahiro Kunieda, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 25, n° 1, janvier-avril 2024, pp. 79-89.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Maternité, Migration, Étranger, Pays d'origine, Relation enfant-mère, Interculturel, Japon

Le « migrant », « l’expatrié » et « le réfugié » représentent des vécus migratoires appartenant à des réalités allant du privilégié au vulnérable. L’exploration qualitative de l’expérience subjective de cet événement de vie, à travers le vécu de la maternité, nous montre l’impact de la migration sur le fonctionnement psychique. Comment cerner l’impact du vécu migratoire sans critiquer le jeu de catégorisation derrière la figure du migrant ? Cette recherche explore la maternité en situation de migration de mères françaises et de leurs nourrissons au Japon. Pendant deux mois, les mères se sont confiées, filmées en interaction avec leurs bébés, sur leur parcours migratoire. Les obstacles rencontrés en termes de différences culturelles ont pu contribuer à accentuer les vulnérabilités psychiques des processus de maternalité. D’autres recherches comparatives permettront de cerner le vécu migratoire en fonction des représentations collectives des sociétés d’accueil.

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Un salaire de la blanchité ? Les revenus salariaux, une dimension sous-estimée des inégalités ethnoraciales en France

Article de Mathieu Ichou, Ugo Palheta

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 64-4, octobre-décembre 2023, pp. 557-595.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfant de migrant, Salaire, Inégalité, Discrimination, Enquête, Sociologie, Statistiques

Les recherches sur la situation professionnelle des enfants d’immigré·es ont montré l’ampleur des inégalités ethnoraciales dans l’accès à l’emploi en France. Cependant, rares sont les travaux français qui portent spécifiquement sur les inégalités ethnoraciales de salaires et, lorsqu’ils le font, ils concluent généralement à la faiblesse ou à l’absence de telles inégalités. Fondée sur un échantillon plus important que celui des analyses antérieures (concaténation de quatorze années d’« Enquête emploi en continu » [« EEC »] de 2005 à 2018) et sur des choix méthodologiques différents (distinction des enfants d’un et deux parents immigrés et inclusion des caractéristiques résidentielles des individus), la présente étude remet en question le consensus dominant dans ce champ de recherche. Nous montrons que les inégalités ethnoraciales de salaires (mensuel et horaire) sont fortes, notamment au détriment des personnes originaires d’Afrique subsaharienne, des Outre-mer et du Maghreb. Elles sont plus marquées chez les hommes que chez les femmes, et parmi les enfants de deux parents immigrés que parmi ceux nés de couples mixtes.

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Conditions de la parole pour des jeunes "harraga" en insertion à la Protection judiciaire de la jeunesse et impacts sur l’enseignement/apprentissage en français langue étrangère

Article de Françoise Hickel

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 27, printemps 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Migration, Langue, PJJ, Accueil, Apprentissage

Cet article présente les résultats partiels d’une recherche sociolinguistique et didactique en cours intitulée « Plurilinguismes, mobilités et apprentissages, de la complexité des ressources langagières en contexte à leur développement réfléchi en formation ». Cette recherche s’est réalisée dans une démarche collaborative au sein d’un service d’insertion de la PJJ recevant des mineurs non accompagnés (MNA), majoritairement jeunes migrants maghrébins en situation irrégulière. Comment répondre au défi d’assurer un enseignement/apprentissage en FLE, lorsque les jeunes apprenants en service d’insertion à la PJJ sont des mineurs non accompagnés, provisoirement protégés dans un cadre pénal mais vulnérabilisés à plusieurs titres durant leur parcours de vie, et dont l’avenir en France est loin d’être assuré ?
Cet article vise à montrer le caractère central des contextualisations à effectuer pour penser tout à la fois les ressources, besoins et objectifs des apprentissages langagiers de ces MNA en FLE. Un premier axe de contextualisation développe les arrière-plans et les motivations de départ de ces jeunes émigrants maghrébins. Un second axe de contextualisation présente brièvement les conditions d’accueil des MNA en France et leurs effets discursifs, puis pointe les paradoxes dans lesquels ces jeunes migrants sont pris, en reliant les caractéristiques migratoires décrites auparavant avec le jeu des contraintes auxquelles ils ont affaire lors de leur séjour en France. L’article se conclut sur la façon dont ces conditions de migration et d’accueil en France conduisent à adapter les modalités d’accueil de ces MNA au service d’insertion de la PJJ, à penser la construction des situations d’enseignement/apprentissage, et à interroger les objectifs d’apprentissages langagiers qui ne peuvent se définir à partir de la seule visée intégrative.

Une carte d’identité littéraire ? L’invention de l’écrivain "beur" dans la France des années 1980

Article de Kaoutar Harchi

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 4-21.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Littérature, Identité culturelle, Personne issue de l'immigration, Représentation sociale, Algérie

En France, du début des années 1980 jusqu’au début des années 1990, dans un contexte socio-politique fortement marqué par l’évidence du problème que constituerait la migration postcoloniale, et en particulier algérienne, des récits littéraires apparaissent sur la scène publique et sont qualifiés de « beur » par les élites éditoriales et médiatiques, sans que leurs auteurs ne revendiquent ce terme. Ainsi, le présent article cherche à identifier et analyser les pratiques professionnelles, symboliques et matérielles, à l’origine d’une forme lettrée d’assignation sociale. Pour cela, nous recourons au concept d’identification – entendu comme toute action sociale où l’attribution identitaire est extérieure et s’exerce sur un individu, dans le cadre d’une institution sociale – et mettons en évidence la prégnance, au fondement de ladite classification littéraire, de rapports de classe articulés à des catégories fondées sur l’origine, susceptibles de perpétuer des modes de pensée essentialistes.

Passer à Shanghai : mobilité géographique et déplacement social d’une jeunesse française qualifiée

Article de Aurélia M. Ishitsuka

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 42-55.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Jeune, Classe sociale, Bourgeoisie, Mode de vie, Immigré, Mobilité sociale, Shanghai

À partir d’une enquête ethnographique, l’article rend compte de l’expérience de déplacement social vécue par une jeunesse française qualifiée à Shanghai. Il montre que la mobilité géographique procure aux étudiant·e·s, stagiaires et jeunes diplômé·e·s un sentiment partagé d’élévation sociale car elle les rapproche des adultes installé·e·s des classes supérieures mondialisées. L’analyse donne à voir comment les jeunes Français·e·s adoptent un mode de vie luxueux qui leur restait inaccessible en France et se livrent à un jeu social d’anticipation des positions aspirées en passant pour expatrié·e·s dans les espaces de loisirs sélectifs de la ville globale chinoise. À travers le concept de passing, l’article révèle que si la migration temporaire offre aux jeunes gens des opportunités d’ascension sociale, le coût à payer est l’anxiété du faussaire qui sait son statut acquis difficilement rapatriable.

La fabrique locale de la "demande de mémoire" sur l’immigration : une lutte symbolique à distance des catégories populaires

Article de Morane Chavanon

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 22-41.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mémoire collective, Immigré, Histoire sociale, Saint Etienne

« Retour du passé refoulé », « guerre des mémoires », « concurrence des victimes », depuis la fin des années 1990, les enjeux de mémoire collective sont au cœur du débat public, en particulier concernant la place occupée par les immigré·e·s dans le roman national.
L’idée qu’il existerait un « besoin de mémoire » rapporté à l’immigration, c’est-à-dire des immigré·e·s et de leurs descendant·e·s, mais également de la société française dans son ensemble, s’est imposée comme une évidence, faisant l’objet d’une attention accrue des pouvoirs publics ainsi que d’une pluralité d’acteurs sociaux (universitaires, artistes, militant·e·s de la mémoire…).
Dans cet article, à partir du cas de Saint-Étienne, nous étudierons les logiques à l’œuvre derrière la construction d’une demande sociale de mémoire rapportée à l’immigration. Loin d’une « guerre des mémoires » entre communautés, la convocation du passé s’est imposée comme ressource privilégiée du tour symbolique pris par les formes de gestion et de politisation de la question immigrée.

Accueillir les parents en exil

Article de Marie Rose Moro, Claire Mestre, Sevan Minassian

Paru dans la revue L'Autre, vol. 22, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 21-80.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Parentalité, Identité culturelle, Pratique éducative, Enfant, Famille, Tradition

Dossier composé de 5 articles :
- Dépression périnatale chez les femmes migrantes : le rôle du statut légal sur les difficultés éprouvées
- Les pères en exil sur la scène périnatale des enfants migrants
- La dimension transculturelle d’un accueil parents-enfant au service de l’alliance thérapeutique
- Être mère ici et là-bas : une parentalité complexe
- Co-construire une communauté transitionnelle avec les familles exilées

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"Donner", le plus court chemin vers la résilience ? Une application de la thérapie contextuelle auprès des familles demandeuses d'asile

Article de Julie Lavaux

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 39-57.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Thérapie, Droit d'asile, Résilience, Deuil, Traumatisme, Exil, Famille, Perte, Don, Migration

A travers cet article, nous proposons d'explorer la complexité des difficultés rencontrées par les familles demandeuses d'asile résidant au centre Carda. Dans le cadre de notre pratique clinique comme thérapeutes familiaux, nous faisons l'hypothèse que le concept de "donner à autrui", émanant de la thérapie contextuelle, constitue un levier thérapeutique précieux pour répondre aux sentiments d'impuissance et d'injustice ainsi qu'aux phénomènes de parentification imposés par le contexte de l'exil. L'analyse de différentes vignettes cliniques nous permettra de conclure que "donner à autrui" constitue un élément majeur vers le chemin de la résilience des familles.

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