Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 36

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"Tu fais partie de l'équipe !" L'ethnologue dans des relations amicales

Article de Shia Manh Ly, Thomas Zannin

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 31-42.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enquête, Sport, Équipe, Anthropologie, Secret, Posture professionnelle, Amitié

Cet article est basé sur une expérience de recherche ethnographique dans un milieu caractérisé par le familier et le proche, où le « vivre ensemble » communautaire régit les sociabilités. À travers un certain nombre d’exemples, les enjeux méthodologiques liés à une forte proximité entre membres d’une association et chercheur·e·s sont discutés. Y sont soulevées également les interrogations quant au statut accordé à des données sensibles, comme les confidences ou les médisances. Que faire des « commérages », des manifestations d’inimitié, notamment lorsqu’ils arrivent aux oreilles des chercheur·e·s ? Cet article permettra d’ouvrir la discussion sur la posture des chercheur·e·s et ses conséquences sur les résultats de leur recherche.

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Carnet en main. Un outil ethnographique appliqué en psychiatrie hospitalière

Article de Gina Aït Mehdi

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 19-30.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Hôpital psychiatrique, Recherche appliquée, Relation soignant-soigné, Outil, Expression écrite, Anthropologie, Belgique

Cet article concerne les méthodes de l’anthropologie appliquées ici au terrain de la psychiatrie hospitalière. Le retour réflexif sur une expérience dans une unité PTCA à Bruxelles (Patients présentant des Troubles sévères du Comportement et/ou Agressifs) permet de mettre en avant les rôles fondamentaux qu’a pu jouer l’usage systématisé du carnet de terrain dans ce milieu de la santé mentale. Les pratiques de l’ethnographie classique que symbolise en l’occurrence cet objet (pratiques in situ ou restitutions d’enquête) sont en effet souvent oubliées par la recherche appliquée. Pourtant, le carnet de terrain, devenu au cours de ce processus de recherche le principal signifiant du statut occupé par l’anthropologue, représente, au-delà d’un support classique de production empirique, un « espace intermédiaire » à partir duquel se créent, se tissent et se jouent des relations aux autres (soignants et soignés).

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Françoise Héritier : leçons apprises

Article de Claire Mestre, Marie Rose Moro

Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 19-61.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Anthropologie, Féminisme, Inégalité, Genre, Identité sexuelle, Héritier (Françoise)

La pensée de Françoise Héritier n’a rien à voir avec la psychologie et la psychanalyse : elle s’en tenait à distance revendiquant d’utiliser ses propres outils pour penser la différence des sexes et l’organisation de la parenté. Ce qu’elle disait de l’inceste : »S’il n’y avait pas de délectation à vivre l’inceste (dans le fantasme ou dans la réalité), de désir, l’inceste ne se produirait pas ; or, il se produit. Il y a un rapport évident entre l’observation anthropologique et l’observation psychanalytique, même si je ne me suis jamais consacrée à mettre en évidence les liens existants. La psychanalyse parle en termes de désir, de relation fusionnelle. L’anthropologie sociale en reconnaît l’importance pour les individus, mais s’intéresse aux représentations partagées touchant à l’acte, aux substances, à la naissance du lien naturel qui unit ceux qui partagent une même consanguinité, à la nature du rapport sexuel, à celle des substances impliquées dans cet acte. C’est la façon anthropologique de voir les choses… ».

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Du bébé entre ethnologie et psychanalyse : un "passionnant" objet anthropologique

Article de Benoît Quirot

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 459-473.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Nourrisson, Anthropologie, Ethnologie, Psychologie, Psychanalyse, Sciences humaines et sociales, Pluridisciplinarité

Après un retour aux sources du concept d’« efficacité symbolique », le présent article décline les raisons principales faisant du nouveau-né humain – des théories entourant sa conception aux émotions, représentations et pratiques l’accueillant lors de sa venue au monde – un passionnant objet anthropologique. De l’ethnologie à la psychanalyse en passant par la psychologie interculturelle, il retrace le dialogue et parfois les points aveugles de ces disciplines dans l’approche du bébé et de sa rencontre avec ceux qui l’entourent : esquissant en quoi, à la lumière de travaux cliniques plus récents mais à la condition d’une réelle pluridisciplinarité, cette « situation anthropologique fondamentale » entourant les premiers liens ne devrait plus, désormais, être considérée comme un « petit sujet » pour la recherche anthropologique.

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Robinson, les silences du cartographe : monographie d'un enfant présentant un mutisme secondaire dans une famille migrante originaire de Côte d'Ivoire

Article de Alice Titia Rizzi, Nora Bouaziz, Sophie Maley, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 5-47.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Interculturel, Ethnopsychanalyse, Enfant de migrant, Mutisme, Dessin, Culture, Anthropologie, COTE D'IVOIRE

ROBINSON, Les silences du cartographe. Monographie d’un enfant présentant un mutisme secondaire dans une famille migrante originaire de Côte d’Ivoire. À travers la monographie d’un enfant de parents migrants qui présente un mutisme secondaire, les auteurs proposent un regard original sur la prise en charge de ces enfants dits « singuliers ». Des théories étiologiques – culturelles, biomédicales ou psychopathologiques – donnent du sens à la singularité de ces enfants. La consultation transculturelle est un espace où ces différentes dimensions se tissent dans la co-construction d’un sens partagé permettant de mieux accueillir la singularité de ces enfants « venus d’ailleurs ». Dans une situation groupale, il est difficile pour tout enfant de prendre la parole. Le dispositif transculturel offre alors à l’enfant la possibilité de s’exprimer avec l’aide d’un cothérapeute qui l’accompagne dans le jeu, notamment le dessin. Objet médiateur, le dessin nous donne à voir l’évolution de la construction imaginaire de l’enfant alors qu’il se nourrit des paroles dites en séances. Ainsi, cette prise en charge a permis d’accompagner Robinson dans sa découverte du monde, comme le montrent ses dessins de cartes.

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Quelle place faut-il faire aux animaux en sciences sociales ? : les limites des réhabilitations récentes de l'agentivité animale

Article de Dominique GUILLO

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 135-163.

Mots clés : Animal, Sciences humaines et sociales, Science, Discours, Anthropologie, Sociologie, Représentation sociale, Culture

Les recherches socio-anthropologiques qui visent à réhabiliter l'idée d'une agentivité animale s'appuient sur un noyau d'arguments récurrents : jusqu'à un passé récent, les sciences sociales auraient indûment rangé les animaux du côté des choses, parce qu'elles auraient souscrit au modèle de l'animal-machine imposé par la modernité à travers la frontière que celle-ci dresserait entre la nature et la culture (Philippe Descola), entre les humains et les non-humains (Bruno Latour), en particulier les animaux (Animal Studies). L'objectif du présent article est de montrer, tout d'abord, que cette thèse est historiquement inexacte. À leur naissance, les sciences sociales reconnaissent une subjectivité forte à beaucoup d'animaux et établissent une continuité avec l'homme. Et loin d'être la conséquence d'une inscription dans la modernité - et de son discours par excellence, celui de la science - , le succès du thème de la frontière entre nature et culture est, tout à l'inverse, la conséquence d'un ferme rejet des sciences dures, en particulier de la biologie, par les sciences sociales du XXe siècle. Ce retour sur le passé permet de montrer, ensuite, que ces réhabilitations récentes de l'agentivité animale reconduisent en réalité une autre frontière - entre les sciences sociales et les sciences de la vie - et maintiennent ainsi les vieux dualismes philosophiques qui lui sont associés. Ce faisant, elles contribuent à fermer une voie qui promet d'être particulièrement féconde pour documenter l'agentivité animale : un dialogue sans réductions croisées des sciences sociales avec les sciences de la vie.

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Anthropologie

Article de Philippe GUTTON, François RICHARD, Fanny DARGENT, et al.

Paru dans la revue Adolescence (revue trimestrielle de psychanalyse psychopathologie et sciences humaines), tome 32, n° 87, printemps 2014, 250 p..

Mots clés : Anthropologie, Adolescent, COMPLEXE D'ODIPE, Scarification, Rite, Deuil, Identité sexuelle, Langage, Culture, Justice des mineurs, Prison, Identité, Relation femme-homme, Sexualité

Le colloque « Anthropologie de l'adolescence », organisé en 2012 par la revue Adolescence, le Centre d'Etudes en Psychopathologie et Psychanalyse de l'Université Paris-Diderot avec le Collège de France, nous a donnée l'opportunité de relancer le dialogue entre psychanalyse et anthropologie, et d'en rendre compte largement dans ce numéro de la Revue titré « Anthropologie ». « Rencontre de la métapsychologie des psychanalystes et de la métathéorie structurelle formelle des anthropologues » (F. Richard) autour du concept de création du Sujet adolescent se faisant, avec et parmi les autres : subjectalisation, intersubjectalisation. La métamorphose pubertaire, dans son altérité corporelle et psychique, se confronte et compose en interne avec les (re)trouvailles de l'archaïque infantile, de la question des origines, du retour au maternel, du Complexe d'Odipe, de la différence des sexes et des générations, du grand Autre, et en externe avec les représentants actuels de ce passé (notamment les figures parentales avec leurs propres histoires). Rencontre entre « processus pubertaires, leurs incitations fantasmatiques, et processus d'adultité, leurs positions mythiques » développe Philippe Gutton. François Richard travaille ces thèmes et plus précisément la question soulevée entre Odipe et archaïque, subjectivation et différenciation primaire, ce en regard des théories développées par Françoise Héritier sur « l'inceste du deuxième type ». Le débat entre le psychanalyste et l'anthropologue ouvre sur des convergences : inceste du premier type (homosexualité primaire) et du deuxième type (homosexuel indirect) ne seraient pas fondamentalement distincts, mais aussi sur des divergences quant à la notion d'identique au sens anthropologique et d'identification primaire définie par la psychanalyse. La question est posée : parlons-nous du même inconscient, du même Odipe ? Aujourd'hui ce dernier se complexifie, comment le reproblématiser ? Les expériences limites et les pathologies en extériorité signent un échec de l'organisation odipienne et du même coup les structures de parenté sont ébranlées et des formes nouvelles de parentalité se cherchent. A ce propos, Sylvie Faure-Pragier, revisitant « la valeur différentielle des sexes » de François Héritier au travers de l'évolution des modèles de procréation actuels, donne à voir l'émergence d'un nouveau fantasme originaire : le sujet accéderait à la symbolisation plus par « la certitude d'être l'enfant du désir de ses parents que par la mise en ouvre d'un fantasme de scène primitive. Les articles de ce numéro développent le travail de différenciation psychique, de subjectivation, de créativité que l'adolescent effectue avec et en présence de l'autre ; ils témoignent des paradoxes, des achoppements, des impasses qui surgissent tout au long de ce tumultueux parcours. Ces mêmes articles interrogent nécessairement, et en écho, la capacité de l'environnement social, culturel, politique, clinique à recevoir, lier, penser ces processus d'adolescence. Donnons pour exemple, le travail d'élaboration en équipe « d'une épidémie » de scarifications d'adolescents dans une institution, l'analyse de la langue des jeunes immigrés, la question du genre (affaire culturelle et politique)_ Ces instances sont-elles capables d'étayer la différenciation subjectale de la façon suffisamment bonne, de soutenir l'adolescent dans sa créativité, dans son statut émergent de sujet acteur de la collectivité ?
Entre du je, du nous et « on », anthropologues et psychanalystes ont encore beaucoup à inventer, co-créer autour de l'adolescence. [présentation de l'éditeur]

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Entre le même et l'autre - l'altérité comme passeur

Article de Ellen CORIN

Paru dans la revue L'Information psychiatrique (revue mensuelle des psychiatres des hôpitaux), vol. 89, n° 6, juin-juillet 2013, pp. 435-442.

Mots clés : Altérité, Psychose, Étranger, Anthropologie, Psychanalyse, Schizophrénie, Interculturel, Aliénation, Art

Représenter la colonisation

Article de Gisèle SAPIRO, George STEINMETZ, Claire DUCOURNEAU, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 185, décembre 2010, 118 p..

Mots clés : HISTOIRE, Interculturel, Représentation sociale, Sociologie, Sociologue, Personnage, Anthropologie, Ethnie, Littérature, COLONIALISME

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