Documentation sociale

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La production d’un sens commun. Le cas de l’accompagnement vers l’emploi en France

Article de Alice Lavabre

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 1, janvier-mars 2022, pp. 35-63.

Mots clés : Travail-Emploi, Accompagnement, Chômage, Réforme, Assistance, Insertion professionnelle, Langage, Relation d'aide

Depuis une quinzaine d’années, l’accompagnement semble être la manière la plus acceptable d’aider ceux qui sont privés d’emploi. Cet article vise à montrer comment a été produite cette évidence partagée, et ce en quoi elle consiste exactement : l’usage d’un même vocabulaire ? Un ensemble de normes et de pratiques ? Un même cadre de pensée ? Il s’agit ici de poser le problème en termes de formation de sens commun, plutôt que de circulation ou d’homogénéisation. À travers ce déplacement théorique, il apparait que l’accompagnement n’est pas qu’un lexique qui aurait circulé d’un univers à l’autre, mais un langage produit collectivement par un ensemble d’acteurs très divers. Ce langage n’a pas été imposé par un groupe ou une institution en particulier ; il n’a pas non plus été adopté parce que l’accompagnement serait particulièrement efficace. Il a résulté d’une convergence d’intérêts et d’appropriations autour d’une nouvelle conception, anti-assistancielle, de l’aide à autrui.

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Économie sociale d’insertion : entre logique du travail social et logique de gestion

Article de Muriel Sacco

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 36-46.

Mots clés : Travail social : Métiers, Économie sociale et solidaire, Insertion professionnelle, Insertion par l'économique, Rentabilité, Productivité, Déontologie, Travail social, Contrat d'insertion par l'emploi, Belgique

Vu la propension de l’économie sociale à engager des personnes bénéficiant d’un contrat d’insertion (article 60 § 7) ou d’une aide à l’emploi, l’économie sociale constitue à la fois un agent de la mise en œuvre des politiques du workfare et une street-level organization. Toutefois, son équilibre dépend également d’une certaine rentabilité de ses activités productives. L’enjeu de cet article est de saisir comment les logiques non marchandes et marchandes se combinent dans la fonction d’encadrement de ces travailleurs ; celle-ci étant peu codifiée, elle laisse une certaine discrétion à ceux qui l’endossent. L’article se centre sur des situations problématiques, et s’appuie sur une observation ethnographique menée entre 2017 et 2019 dans une structure d’économie sociale d’insertion en Belgique francophone.

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"Quelle est votre demande ?" : résistances éthiques à l’activation

Article de Valentine Duhant

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 27-35.

Mots clés : Travail social : Métiers, Insertion professionnelle, Déontologie, Travailleur social, Éthique, Bénéficiaire, Contrôle, Demande sociale, Aide sociale, Bruxelles

Cet article analyse la mise en œuvre de l’activation au sein du département de l’insertion socioprofessionnelle d’un CPAS bruxellois, à partir d’exemples issus d’une recherche ethnographique. Il montre que, contrairement à la majorité de la littérature sur la mise en œuvre des politiques publiques, des résistances éthiques à l’activation permettent une mise en œuvre capacitante de celle-ci. En effet, le CPAS étudié a structuré son organisation interne sur la base de la notion de « demande » du bénéficiaire. Bien qu’elle soit issue du programme politique de la présidente du CPAS et de la vision des responsables de département, cette notion constitue une ressource éthique et discursive pour les travailleurs sociaux, qui la mobilisent pour justifier le fait de ne pas recourir à la contrainte envers les bénéficiaires, et pour les protéger du « contrôle » inhérent aux politiques d’activation.

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La confiance institutionnelle des jeunes en Europe : quel effet de l'action publique ?

Article de Tom Chevalier

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-1, janvier-mars 2019, pp. 13-42.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Confiance, Institution, Union européenne, Jeune, Citoyenneté, Comportement politique, Intégration, Insertion sociale, Insertion professionnelle

Depuis le début de la crise économique, les partis radicaux ont engrangé de plus en plus de voix partout en Europe, notamment chez les jeunes. Et les électeurs de ces partis, qu’ils soient de droite ou de gauche, partagent un faible niveau de confiance politique, notamment dans les institutions. Or les niveaux de confiance institutionnelle des jeunes diffèrent grandement d’un pays à l’autre en Europe. Comment donc rendre compte de ces différences ? Nous affirmons dans cet article que ces différences sont dues à l’action publique. À partir d’analyses multiniveaux sur les données de l’European Social Survey, nous montrons que plus les politiques de citoyenneté économique sont inclusives et/ou plus les politiques de citoyenneté sociale sont individualisées, et plus la confiance à l’égard des institutions est prononcée chez les jeunes en général.

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Du parcours idéel au parcours réel

Article de Claire Corniquet

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 1 & 2, juin 2017, pp. 96-109.

Mots clés : Travail-Emploi, Insertion professionnelle, Dispositif d'insertion, Apprentissage professionnel, Parcours professionnel, Individualisation, Alphabétisation, Belgique

Cet article propose de déconstruire la notion de réussite associée au parcours d’insertion socioprofessionnelle, et cela en confrontant le parcours réel des apprenants au parcours idéel, tel qu’il est pensé dans le dispositif ISP encadré par le
décret du 27 avril 1995. Il s’agit également de prolonger l’analyse produite lors de l’étude « Quelles représentations ont les apprenants et stagiaires en alphabétisation de leur parcours de formation vers l’emploi ? Enjeux et défis pour le secteur de la formation ISP-Alpha », étude sur la non linéarité des parcours de formation et professionnel des stagiaires en alphabétisation. Aussi, nous mettrons en évidence le gouffre qui existe parfois entre le temps dominant de la société industrielle et les temps vécus par les apprenants / stagiaires.

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La formation, contrepartie exigible et légitime de l’aide sociale ?

Article de Dunya Acklin, Caroline Reynaud

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 1 & 2, juin 2017, pp. 81-95.

Mots clés : Travail-Emploi, Jeunesse-Adolescence, Aide sociale, Jeune, Formation professionnelle, Insertion professionnelle, Assistance, Politique contractuelle, Contrôle social, Suisse

En Suisse, depuis le début des années 2000, les
« jeunes adultes à l’aide sociale » sont devenus une nouvelle catégorie d’action sociale appelant un traitement particulier par rapport aux autres bénéficiaires. Cet article expose le processus de
problématisation sociale de cette question et la genèse des réponses en termes de politiques sociales. Plus précisément, il compare la situation dans deux cantons francophones.
Malgré des logiques de départ distinctes, l’analyse révèle une tendance actuelle à opter pour une politique incitative avec comme priorité d’orienter ces jeunes adultes vers la formation professionnelle, en soutenant des dispositifs d’accompagnement
visant cet objectif. La formation apparaît ainsi comme une contrepartie exigible, légitime et privilégiée, aux prestations d’assistance. Cependant, cette option politique pose un certain nombre d’enjeux en termes de travail social, que l’article cherche à révéler et discuter.

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La réception des politiques du handicap : une approche par entretiens biographiques

Article de Anne Revillard

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-1, janvier-mars 2017, pp. 71-95.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Politique sociale, Handicap, Intégration, Intégration scolaire, Insertion professionnelle, Accessibilité, Entretien, Témoignage, Représentation sociale, Personne handicapée, Inclusion

En France comme dans de nombreux pays, les politiques du handicap ont connu une évolution d'une logique de protection et de ségrégation des personnes handicapées vers la valorisation d'objectifs d'inclusion et de non-discrimination. En quoi l'expérience sociale du handicap a-t-elle été affectée par ces transformations de l'action publique ? Cette contribution offre des éléments qualitatifs de réponse à cette question à partir d'une enquête par entretiens biographiques. La recherche prend appui sur une démarche de sociologie de réception de l'action publique.

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Les décrocheurs qui raccrochent et s’accrochent à l’Épide. Monographie d’un dispositif

Article de Joël Zaffran

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 247-266.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Éducation spécialisée, Internat, Insertion professionnelle, Sociologie, Évaluation, Dispositif d'insertion, Motivation, Projet professionnel, Armée, Discipline, Décrochage scolaire, EPIDE (Etablissement public d'insertion de la Défense)

L’Établissement public d’insertion de la Défense (Épide) est un dispositif public d’insertion professionnelle des jeunes majeurs sans diplôme ni qualification [1]. Son originalité est l’accompagnement socio-éducatif de ces jeunes en internat d’inspiration militaire. Faire de l’Épide un objet sociologique amène à comprendre pourquoi ils optent pour ce dispositif contraignant et comment ils s’y accrochent. Pour cela, on s’appuie sur les données issues d’une monographie d’un Épide afin de saisir le contenu de la « socialisation épidienne » puis de construire une typologie d’« épidiens » à partir du croisement de la vocation militaire et du projet professionnel. On voit alors que l’adhésion au dispositif est irréductible au projet de carrière militaire puisqu’elle dépend des conditions du décrochage scolaire et d’un dosage plus ou moins maîtrisé de la logique vocationnelle et la logique professionnelle.

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Raccrocher et s'accrocher à un internat d'inspiration militaire : le cas des décrocheurs scolaires qui s'engagent à l'Epide

Article de Joël Zaffran

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 56, n° 2, avril 2015, pp. 331-356.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Difficulté scolaire, FREQUENTATION SCOLAIRE, Internat, Discipline, Armée, Insertion professionnelle, Insertion sociale, Projet professionnel, DECROCHAGE SCOLAIRE

L’Établissement public d’insertion de la Défense (Epide) fait partie des dispositifs d’accompagnement des jeunes majeurs sans diplôme ou sans qualification reconnue. Il vise à les remettre dans une dynamique scolaire et à préparer leur insertion professionnelle à l’aide d’un programme socio-éducatif délivré en internat d’inspiration militaire. L’objet de cet article est de comprendre, d’une part, les raisons qui conduisent les décrocheurs scolaires à raccrocher à ce dispositif malgré les contraintes de l’internat et de sa forme militaire, d’autre part, les raisons pour lesquelles ils s’y accrochent. Pour ce faire, on s’appuie sur une observation directe dans deux centres Epide, assortie d’entretiens avec les jeunes et le personnel d’encadrement. On présente d’abord les principes généraux de l’Epide et l’on mesure ensuite la part du temps et de l’évènement décisif dans le raccrochage. Puis, on cerne les ressorts de l’accrochage, irréductibles au projet professionnel puisqu’il provient de causes extrinsèques et intrinsèques au dispositif. La mise au jour de ces causes est faite de manière à replacer l’engagement des jeunes majeurs sans diplôme dans une séquence qui débute avant le recours au dispositif, se poursuit par l’engagement en acte (le raccrochage) et se prolonge par l’engagement en état (l’accrochage).

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Quelles données statistiques peut-on exploiter pour mesurer les parcours d'entrée dans la vie active des jeunes étudiants handicapés ?

Article de Michaël SEGON, Nathalie LE ROUX, Maks BANENS, Stéphane CHAMPELY

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1-2, janvier-juin 2014, pp. 216-237.

Mots clés : Statistiques, Traitement statistique, Insertion professionnelle, Travailleur handicapé, Enseignement supérieur, Enquête, Jeune travailleur

"Que peut-on tirer des données statistiques disponibles aujourd'hui au sujet de l'insertion professionnelle des jeunes handicapés sortant de l'enseignement supérieur ? L'exploitation secondaire de l'enquête Génération 2004 (CEREQ, 2007 et 2009) fait apparaître des parcours de formation et des situations professionnelles relativement différenciés pour ces individus. Cependant, ces résultats sont limités. Les échantillons mobilisés illustrent les problèmes de définition et d'appréhension statistique de la population des anciens étudiants handicapés. Ensuite, l'analyse des tendances dégagées souffre de l'absence de certains indicateurs pouvant permettre de mieux comprendre les situations de handicap ou de participation sociale vécues pendant les études et la transition vers l'emploi. Cet article présente donc à la fois les résultats d'une analyse statistique du devenir professionnel de jeunes handicapés sortis de l'enseignement supérieur, et les difficultés rencontrées quand il s'agit de saisir cette population avec l'appareil statistique actuel." [Résumé de l'éditeur].

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