Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 43

Votre recherche : *

Aux marges de la marchandisation du travail associatif. Positions critiques et limites des résistances dans les recycleries et ressourceries associatives

Article de Jennifer Deram

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 279-300.

Mots clés : Travail-Emploi, Association, Vie associative, Économie sociale et solidaire, Financement, Privatisation, Travail, Bénévolat, Sociologie du travail, Consommation, Organisation du travail, Écologie, Autonomie, Insertion par l'économique

Cet article s’appuie sur une étude de terrain menée auprès de salarié·es et de bénévoles qui travaillent au sein de recycleries et de ressourceries ainsi que sur l’observation participante de l’une d’entre elles. Ces structures, dont la grande majorité sont des associations, reflètent les logiques de marchandisation publique à l’œuvre dans le monde associatif ainsi que l’hétérogénéité des positions à leur égard. Les réticences et les résistances à ces dynamiques seront abordées au travers des différents modèles existants et de leurs financements respectifs. En effet, si certaines associations s’adaptent aux évolutions du secteur en développant leurs activités économiques et en changeant d’échelle, d’autres se tiennent à la marge de ces transformations, que ce soit pour préserver leur vision de la culture associative ou bien parce qu’elles n’ont pas les moyens ni les compétences requises pour se « moderniser ». Il sera alors question des marges de manœuvre à leur disposition ainsi que des conséquences de cette mise à l’écart.

Accès à la version en ligne

Les obstacles à la participation professionnelle rencontrés par les jeunes atteints de mucoviscidose : le poids de l’environnement humain

Article de Sylvain Ferez, Laura Silvestri, Damien Issanchou

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 137-157.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Jeune majeur, Mucoviscidose, Organisation du travail, Travail, Environnement social, Insertion professionnelle, Recrutement, Orientation professionnelle, Entretien d'embauche, Travailleur handicapé, Information, Relation professionnelle

En s’appuyant sur le cadre théorique du processus de production du handicap (PPH) [Fougeyrollas et Charrier, 2013], l’article examine les obstacles à la participation professionnelle que des jeunes adultes de moins de 26 ans vivant avec la mucoviscidose rencontrent au moment de se projeter ou d’entrer dans la vie professionnelle. L’exploitation des récits produits durant 22 entretiens de recherche approfondis montre combien ces obstacles ne dépendent pas uniquement de leur situation de santé ni de la gestion médicale de la maladie, mais qu’ils sont aussi produits par les environnements de travail qu’ils ont intégrés ou cherchent à intégrer. Les auteurs avancent finalement l’hypothèse que la gestion de l’information sur la maladie sur le lieu de travail a pour principale fonction de favoriser la coopération des collègues en vue de réduire les obstacles matériels ou organisationnels à la participation professionnelle, mais aussi de prévenir les obstacles que l’environnement humain pourrait présenter. Le milieu du travail apparaît ainsi, d’abord et avant tout, comme un environnement humain à apprivoiser, afin de prévenir l’irruption d’interactions embarrassantes et leurs conséquences sociales.

Accès à la version en ligne

Les structures du travail

Article de David Pichonnaz, Kevin Toffel, Lilian Mathieu, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 240, décembre 2021, pp. 4-77.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Sociologie du travail, Profession, Socialisation, Enseignant, Militantisme, VAE, Expérience, Aide soignant, Qualification professionnelle, Diplôme, Organisation du travail, Université, Création d'entreprise, Taylor (Frederick Winslow)

- Pour une sociologie structurale du travail
- L’engagement enseignant des soixante-huitards
- L’expérience comme ressource alternative pour des femmes des classes populaires ? : passer le diplôme d’État d’aide-soignante par VAE
- Note de lecture : Taylor, la division du travail et les « espèces humaines »
- Les passeurs de l’entrepreneuriat à l’université

Accès à la version en ligne

La Covid-19 face à l’intelligence collective

Article de Anne Garaix, Muriel Trézéguet

Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 66-70.

Mots clés : Travail social : Métiers, Épidémie, Travail, Coopération, Organisation du travail, Analyse de la pratique, MAS, Management, Travail d'équipe, Adaptation, Relation professionnelle, Innovation, Communication, Psychologie, Covid-19

Cet écrit permet de relater une expérience commune inédite : l'expérience du travail pendant le confinement. Il est l'occasion de "décrypter notre ADN par un séquençage de notre génome" pour mieux comprendre qui nous sommes, comment nous travaillons et quels sont les leviers de notre organisation future construite sur des bases solides. C'est un bilan de cette expérience, travaillé suite à des séances de groupe d'analyse des pratiques post-Covid. Alors que pour certaines organisations cette crise engendre des inquiétudes, nous posons le constat inverse.

Accès à la version en ligne

Bénévole : un métier impossible ?

Article de Jacques Bineau

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 97-109.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Action sociale, Aide à domicile, Approche historique, Association, Autorité, Bénévolat, Compétence, Conditions de travail, Coopération, Démocratie, Dépendance, Étude de cas, Expérience, Implication personnelle, Intériorisation, Organisation du travail, Professionnalisation, Psychosociologie, Travail

Bien que l’action bénévole soit ignorée ou largement méconnue dans nos sociétés, elle n’en est pas moins réelle. L’exercice de son métier de psychosociologue a amené l’auteur à intervenir dans le secteur de l’action sociale et à accompagner acteurs et structures dans des moments de crise et dans la longue durée. Les bénévoles sont soumis à des tensions sur différents registres : psychiquement, ils sont partagés entre la gratuité de leur engagement et leurs intérêts propres, les relations avec les salariés sont délicates, particulièrement dans le rôle d’employeur, les références démocratiques laissées de côté dans la conduite de l’organisation ouvrent la porte à une gestion technocratique dans laquelle les finalités institutionnelles du projet d’action peuvent être oubliées. Ces difficultés peuvent décourager le bénévole et le cantonner à un rôle de second où il peut être instrumentalisé, mais ces obstacles peuvent aussi être surmontés. L’intervention psychosociologique peut aider le bénévole à s’autoriser de sa propre pensée, à développer son autonomie d’action, à accepter d’exercer l’autorité qui lui revient dans un rôle de dirigeant démocrate.

Accès à la version en ligne

La mission du bénévole en hôpital : un paradoxe au niveau de l'identité, du rôle et de l'activité

Article de Sandrine Cortessis, Amélie Deschenaux

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 85-96.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Care, Conditions de travail, Compétence, Coopération, Coût, Économie, Hôpital, Identité, Identité professionnelle, Implication personnelle, Lien social, Observation participante, Organisation du travail, Politique, Posture professionnelle, Recherche, Relation soignant-soigné, Soin, Travail

Cette recherche porte sur le dispositif d’encadrement et de formation destiné à des bénévoles intervenant dans un hôpital universitaire. Les données empiriques ont été collectées au moyen d’une observation participante à la formation initiale des bénévoles ainsi que via des entretiens et focus-groups menés avec une douzaine de bénévoles. Une analyse des données en termes d’activité prescrite et réelle met en évidence la complexité de leur engagement. Les résultats mettent en effet en évidence des paradoxes au niveau aussi bien de l’identité et de la fonction des bénévoles intervenant en hôpital que du cadre spatio-temporel qui leur est réservé au sein de l’institution, de la définition et de la prescription de leur mission, ainsi que de l’identité personnelle même des bénévoles.

Accès à la version en ligne

La part gratuite du travail des infirmières hospitalières menacée par la taylorisation du soin

Article de Alexis Jeamet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 71-84.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Bénévolat, Bientraitance, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Hôpital, Implication personnelle, Infirmier, Lien social, Méthode de travail social, Organisation du travail, Politique, Productivité, Qualité, Sociologie, Soin, Règle, Relation soignant-soigné, Travail

Cet article porte sur les transformations de l’organisation du travail des infirmières depuis le tournant des années 1980. À partir d’une analyse de la littérature en économie politique et en sociologie et de l’utilisation de documents de la littérature grise relative à la pratique du soin, la première partie montre que les transformations de l’organisation du travail des infirmières survalorisent la part technique de celui-ci. L’article montre ensuite que cette survalorisation s’inscrit dans un phénomène plus large de taylorisation du soin, considéré comme une organisation du travail au service du contrôle sur les connaissances nécessaires à la production. L’article montre enfin que le « virage ambulatoire », débuté durant les années 2000, illustre bien ce basculement vers une taylorisation du soin et le renforce en redistribuant l’importance relative de certains types de travail, le travail technique contre le travail inestimable.

Accès à la version en ligne

Richesses et ambiguïtés du travail bénévole

Article de Nicolas Da Silva, Pascale Molinier, Jean Yves Briard, Lucie Lepoutreet al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 9-179.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Économie sociale et solidaire, Éthique, Étude de cas, Insertion sociale, Organisation du travail, Psychosociologie, Recherche, Reconnaissance, Rémunération, Service public, Travail

Travail militant, travail associatif, travail syndical, pair-aidance, stages non rémunérés, les formes du travail bénévole sont nombreuses et concernent des populations variées, le bénévolat venant scander des itinéraires de chômeurs, retraités, étudiants, salariés mais aussi de personnes concernées par une maladie chronique ou un stigmate, ou encore de salariés venant chercher du sens dans une autre activité que celle pour laquelle ils ou elles sont rémunérées. Le travail bénévole est ainsi sur le fil du rasoir entre la gratuité du don, l’autonomie militante, les marges de créativité autorisées, d’un côté ; l’instrumentalisation et l’exploitation des « bonnes volontés » au détriment de la qualité des emplois, de l’autre. Le bénévolat donne à voir les contradictions du travail dans un univers capitaliste : payer, c’est marchandiser (les affects, l’engagement citoyen…), et ne pas payer, c’est exploiter. Mais si la simple recherche de maximisation du profit monétaire n’explique pas la motivation bénévole, ce sont donc des idéaux, des valeurs, mais également la recherche d’un plaisir ou d’une satisfaction, voire un intérêt secondaire qui orientent l’engagement dans le travail. Dans une approche pluridisciplinaire, sont présentées des analyses qui problématisent les tensions caractéristiques du travail non rémunéré, dans ses dimensions psychiques, sociales ou économiques mais aussi anthropologiques ou historiques.

Accès à la version en ligne

Aux sources du capitalisme : commerce, travail et transmissions familiales (Europe méridionale, XVe-XXe siècle)

Article de Claude Didry, Florent Le Bot, Corine Maitte, et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 3, n° 211, 1er avril 2021, pp. 15-151.

Mots clés : Travail-Emploi, Approche historique, Artisanat, Atelier, Capitalisme, Commerce, Entreprise, Famille, Industrie, Libéralisme, Organisation du travail, Ouvrier, Transmission, Travail, Travail à domicile, Espagne, France, Italie, 1400-2000

La fin du salariat serait-elle en vue ? Un capitalisme plus "agile", ou plus "liquide" adviendrait-il ? Les formes les plus contemporaines du capitalisme, à travers notamment le travail de plateformes, contribueraient-elles à cette transformation radicale ? Cette vision des derniers développements du capitalisme renvoie en fait à un récit couramment admis, faisant du rapport salarial le creuset du capitalisme sous l'impulsion d'une bourgeoisie prométhéenne. Ce récit est dominé par la figure de la révolution industrielle fondée sur une héroïsation de l'entrepreneur, avec pour contrepartie l'expropriation - de la terre et des moyens de production - comme base originaire du salariat et de l'exploitation qui s'ensuivit. Pour échapper à ce mythe de la révolution industrielle, ce numéro propose un retour aux sources du capitalisme en analysant le développement d'une production initiée par une activité commerciale de plus en plus prospère. Le processus qui se dessine part de l'affirmation progressive du commerce, de la geste marchande, qui s'insinue comme activité économique dans les institutions existantes, qu'il s'agisse des familles rurales ou des corporations urbaines. Son analyse conduit à mettre au jour un encastrement originel de la production marchande dans l'univers familial, en interrogeant tout à la fois la place de la famille, celle des corporations, ainsi que les porosités des villes et des campagnes dans une dynamique de diffusion, de circulation et d'interdépendance économique et sociale. Les terrains choisis en Espagne, en France et en Italie permettent ainsi de sortir de chemins bien balisés s'agissant de l'Europe du Nord, en adoptant un regard sur la longue durée (XVe-XXe siècle).

Sommaire :
- Introduction. Un encastrement social du commerce ? Claude Didry, Florence Le Bot, Corine Maitte & Michela Barbot. Page 15 à 26
- La famille et le travail, le travail de la famille. La variété des configurations organisationnelles du travail et des entreprises en Italie centro-septentrionale au XVe siècle. Matthieu Scherman. Page 27 à 42
- Lits, paniers, balances. Biens meubles et formes de mobilité du travail. Eleonora Canepari. Page 43 à 69
- La révolution libérale et les métiers. Les faquines du port de Barcelone au XIXe siècle. Juanjo Romero Marin. Page 71 à 101
- La rubenarie à Manresa (Barcelone), 1890-1920. Petite entreprise et travail à domicile. Lluis Viros. Page 103 à 127
- A l'atelier, chez soi ou à la fabrique. Commente rester luthier au début du XXe siècle ? Hélène Claudot Hawad. Page 129 à 151

Accès à la version en ligne

Concilier emploi et famille en temps de pandémie : les résultats d'une recherche au Québec

Article de Diane Gabrielle Tremblay, Sophie Mathieu

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 75-93.

Mots clés : Travail-Emploi, Enfance-Famille, Organisation du travail, Épidémie, Évolution, Télétravail, Travail, Famille, Salarié, Employeur, Genre, Conditions de travail, Productivité, Enquête, Québec

Au Québec, le contexte de pandémie de Covid-19 s’est traduit par des transformations radicales de l’organisation du travail. On est passé d’un taux d’environ 15 % d’organisations proposant le télétravail à 40 % en mai 2020. Comment les parents ont-ils vécu leur situation de conciliation travail-famille dans cette province où promor ? Comment les employeurs se sont-ils comportés face à leurs salariés en situation de télétravail ? Est-ce que le soutien organisationnel offert, en termes de réduction des attentes et du niveau de compréhension de l’employeur, est différent selon le genre, le type d’organisation et la catégorie d’emploi ? Afin de répondre à ces questions, nous analysons les données d’une enquête effectuée en mai 2020 auprès de 2 293 travailleurs québécois qui ont des enfants.

Accès à la version en ligne