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Le diagnostic préimplantatoire (DPI) est un diagnostic biologique réalisé sur des cellules prélevées sur un embryon obtenu par fécondation in vitro (FIV). Il permet d’éviter le transfert d’embryons atteints d’une maladie génétique. Il est l’une des modalités d’accès à la parentalité offerte en France aux couples porteurs d’une maladie génétique héréditaire sévère qui ne souhaitent pas transmettre cette maladie à leur enfant ou ne peuvent mener à bien une grossesse en raison de cette anomalie génétique.
Mais le DPI n’est pas un parcours sans obstacle pour les personnes qui souhaitent y avoir recours : engorgement des centres, temps d’attente long, taux d’échecs élevés, médicalisation de la procréation, quadruple sélection à l’entrée. L’une des raisons qui fonde sa difficulté d’accès est le régime d’exceptionnalité auquel le DPI est soumis dans la loi française afin d’éviter de possibles tentatives eugénistes. Ce sont ces multiples empêchements à la parentalité par le DPI que je questionnerai dans cet article. Je montrerai également que les critères d’accès au DPI et mobilisés par l’institution médicale et le législateur dessinent en creux non seulement les normes d’une « bonne » parentalité mais surtout d’une « bonne vie ».
Paru dans la revue Dialogue, n° 240, juin 2023, pp. 21-37.
Mots clés : Enfance-Famille, Rencontre, Parentalité, Travail social, Enfant, Juge aux affaires familiales, Relation enfant-parents, Accueil enfant-parents, Maintien du lien, Législation, Outil, Intérêt de l'enfant, Séparation, Droit de visite
Le présent article est le fruit d’une recherche qualitative auprès de l’ensemble des acteurs concernés par le dispositif « Espace de rencontre » (ER) en France. Ce dispositif tant judiciaire que répondant aux nouvelles aspirations sociales autour de la famille vient soutenir le lien parent-enfant dans le cadre de séparations conflictuelles ou en cas d’incapacité de l’un des parents d’accueillir son ou ses enfants. Cette recherche, conduite entre 2017 et 2020 au sein de douze structures, visait à mieux appréhender les pratiques en ER, à identifier tant l’intérêt que les limites du dispositif et à faire émerger de nouveaux questionnements sur le maintien des liens filiaux dans des situations complexes. Le vécu des parents, enfants et professionnels concernés y a été recueilli par des chercheurs issus des sciences humaines et sociales. Si cette mesure socio-judiciaire est bien admise par une majorité des usagers, la manière dont les enfants, eux, vivent les rencontres reste questionnante.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 360, octobre 2022, pp. 19-23.
Mots clés : Enfance-Famille, Gestation pour autrui, Filiation, Parentalité, Psychologie clinique, Recherche clinique, Procréation médicalement assistée, Législation, Affectivité, Grossesse, Belgique
En Belgique, la pratique de la gestation pour autrui ne fait l’objet d’aucune réglementation ni interdiction formelle. Toutefois, en structure hospitalière, un ensemble de règles existent visant à prohiber toute démarche marchande et à faire appliquer les lois de la filiation juridique. Une recherche en psychologie clinique a eu pour objectif de dégager les processus de parentalité et de filiation ainsi que leurs enjeux relationnels entre les différents protagonistes et à l’égard du bébé à naître.
Paru dans la revue Dialogue, n° 234, décembre 2021, pp. 31-51.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, ASE, Accueil familial, Parentalité, Protection de l'enfance, Assistant familial, Législation, Besoin, Maltraitance, Professionnalisation, Reconnaissance, Crise, Réfèrent, Réforme
L’accueil familial de la protection de l’enfant traverse une crise importante. Comprendre cette crise passe par l’analyse critique du dispositif d’Aide sociale à l’enfance dans lequel s’inscrit l’accueil familial. Les évolutions du métier d’assistant familial ont déstabilisé le dispositif lorsqu’elles n’ont pas été accompagnées par des transformations des organisations et des pratiques. La loi de 2016 qui réoriente la protection de l’enfance sur les besoins de l’enfant est une opportunité pour l’accueil familial. À partir de l’analyse critique des pratiques en protection de l’enfance, cet article propose les concepts de pourvoyance des besoins de l’enfant, de parentalité empêchée et de développement du pouvoir être parent pour penser les pratiques de l’accueil familial d’enfant.
Article de Marie Pierre Joly, Marie Andrée Poirier, Annie Pullen Sansfaçon
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 29-36.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Accueil familial, Protection de l'enfance, Éthique, Législation, Professionnalisation, Relation équipe éducative-famille, Affectivité, Parentalité, Valeur sociale, Comportement, Québec
Au Québec, les conditions d'exercice du rôle de parent d'accueil (c'est ainsi que sont désignés les assistants familiaux) en protection de la jeunesse ont connu d'importants changements avec l'adoption, en 2009, de la loi sur la représentation des ressources (LRR ; Gouvernement du Québec, 2009). Ces changements s'inscrivent dans un mouvement vers une plus grande professionnalisation de l'accueil familial qui s'observe dans plusieurs pays.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 325, mars 2019, pp. 12-13.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Pouponnière, ASE, Bientraitance, Hygiène, Maternage, Parentalité, Histoire sociale, Politique sociale, Relation enfant-parents, Intérêt de l'enfant, Recherche-action, Protection de l'enfance, Jeune enfant, Législation
Au début du XXe siècle, les pouponnières prônaient une doctrine hygiéniste et la mise à l’écart des parents. À partir de 1950, de nouvelles références sont à l’origine de pratiques de maternage, délivrées dans un environnement stable, et du maintien des liens parentaux. Plusieurs textes de loi de ce début de siècle scellent et outillent ces évolutions qui ne sont que les présages d’autres inflexions.