Documentation sociale

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Entrée dans des pratiques prostitutionnelles d’adolescentes nouvellement placées en foyer : analyse des interactions et facteurs favorisants

Article de Héléna Frithmann, Nathalie Gavens

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 27, printemps 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Prostitution, ASE, Adolescent, Fille, Conduite à risque, Foyer de l'enfance, Protection de l'enfance

La prostitution est l’une des problématiques majeures parmi les multiples conduites à risques des jeunes placées en institution. Toutefois, ce phénomène peu traité dans la littérature est difficile à quantifier et les éducateurs ne sont pas toujours armés pour donner des réponses adaptées à ces faits. Pour tenter d’éclairer ces faits, nous avons cherché à comprendre si la mesure de placement des adolescentes nouvellement placées dans un foyer pouvait impacter leur entrée dans l’activité prostitutionnelle. Cette recherche porte sur l’observation de dix adolescentes (M = 16,2 ans) placées dans un foyer d’action éducative. Elle met en avant une méthodologie qualitative basée sur des observations directes et des analyses de documents écrits professionnels. À partir des observations, il apparaît que le placement en institution de la protection de l’enfance entraîne un point de rupture dans les trajectoires de ces adolescentes ainsi que des interactions spécifiques entre elles et différents acteurs. Cette analyse systémique démontre que l’environnement, au sens global, des mineures placées tend à favoriser leur entrée dans la prostitution. Nous avons pu faire émerger des facteurs qui peuvent être considérés tels des points d’appui et de vigilance pour appréhender ce public.

L’accompagnement des mineures en situation de prostitution : mission impossible ?

Article de Bénédicte Lavaud Legendre

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 27, printemps 2022.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Prostitution, Mineur, Fille, Accompagnement, Proxénétisme, Observation participante

Nos travaux sur le fonctionnement de l’activité criminelle de proxénétisme sur mineures et les sessions de valorisation des résultats organisées dans leur prolongement ont mis en évidence plusieurs processus contribuant à entraver l’accompagnement des mineures en situation de prostitution. Ces processus sont notamment liés à des similitudes, si ce n’est un effet miroir, entre ce que les jeunes mettent en place et la réaction de celles et ceux qui tentent de leur proposer des mesures d’accompagnement.
La présentation de ces éléments et des blocages qui peuvent en résulter permettra d’ouvrir des pistes de réflexion quant aux moyens de les désamorcer. Il peut s’agir de la valorisation d’espaces collectifs et de l’identification d’une temporalité propre aux mineurs concernés, qui se révèle bien souvent difficile à concilier avec celle des professionnels à leur contact.

Une agentivité inégalitaire : jeux vidéo et accessibilité des filles à la parole publique

Article de Judit Vari

Paru dans la revue Education et sociétés, n° 47, 2022/1, pp. 133-149.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Lien social-Précarité, Socialisation, Inégalité, Jeu vidéo, Parole, Fille, Lien social, Enfant, Adolescent, Sport, Technologie numérique

Les jeux vidéo sont devenus un moyen d’expression et de connaissance privilégié par les jeunes. Ils permettent de développer la prise de parole au sein de la famille, avec les pairs, entre joueurs et créent du lien social. Cet article interroge, à partir d’une analyse de la littérature surtout anglo-saxonne, la façon dont ils participent au processus de démocratisation des sociétés contemporaines en développant l’agentivité (agency) des enfants et adolescents et celle dont les filles peuvent se les approprier.

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Socialisations cyclistes variées d’adolescentes de Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) « très sociaux »

Article de David Sayagh

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 26, automne 2021.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Fille, Adolescent, Mobilité géographique, Cyclisme, Quartier prioritaire, Socialisation, Activité physique

Si les pratiques du vélo sont sous-tendues par des enjeux considérables, tout le monde n’est pas disposé à en faire. Durant l’adolescence, les filles sont sensiblement plus nombreuses que les garçons à abandonner le vélo, et ce clivage est particulièrement marqué dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Notamment en raison de puissantes normes d’appropriation masculine de l’espace, associées à des pratiques éducatives très sexuées, les filles sont fortement susceptibles d’incorporer des inclinations à protéger son corps, à craindre de se déplacer seule, de s’aventurer, et de stationner dans l’espace public, limitant grandement leurs possibilités réelles de pratiquer. L’article montre que la prégnance de ce constat n’empêche pas d’observer, chez des filles d’une même classe d’âge et résidant dans des QPV particulièrement défavorisés des métropoles de Strasbourg et de Montpellier, des socialisations cyclistes variées révélant d’importantes inégalités d’opportunités. Si les injonctions auxquelles elles sont sujettes les poussent à mettre en place des stratégies pour se préserver ou se protéger, toutes ne développent pas les mêmes compétences, croyances, et dispositions. Ainsi, l’article illustre, d’une part, l’enjeu d’étudier comment s’articulent les socialisations urbaine, « mobilitaire », sportive, sanitaire et écologique des individus et, d’autre part, la grande diversité des manières d’habiter et de se déplacer observables dans les quartiers défavorisés.

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L’enfant exposé aux violences conjugales : une maltraitance destructrice et insidieuse

Article de Claire Metz, Daria Silhan

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 115-134.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Enfant, Psychologie du développement, Maltraitance, Victime, Fille, Garçon, Recherche clinique, Parole

L’enfant exposé aux violences conjugales est encore trop peu considéré comme victime directe de ces violences, malgré les études réalisées en France et en Amérique du Nord. Les auteures ont mené une recherche qualitative clinique auprès de huit enfants témoins de violences conjugales durant leur petite enfance, accueillis avec leur mère dans deux structures dédiées, afin d’étudier leur fonctionnement psychique en leur proposant le test projectif du Patte-Noire. L’intérêt de cette étude réside dans le fait de recueillir la parole de l’enfant, alors que les recherches internationales sont souvent basées sur des questionnaires adressés à la mère. Les résultats révèlent l’intériorisation précoce de modalités relationnelles violentes et pointent l’importance d’un accompagnement sur le versant psychologique de l’enfant et du (des) parent(s).

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La maltraitance dans la relation mère-fille… ou la répétition du « meurtre d’un enfant » à l’adresse d’un Autre

Article de Yolande Govindama, Alexandre Ledrait

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 57-74.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant maltraité, Relation enfant-mère, Fille, Maltraitance, Répétition, Jouissance, PJJ, Psychanalyse, Traumatisme, Fantasme, Transfert, Loi, Infanticide

Cet article aborde, à partir de la répétition des maltraitances sur enfant dans la relation mère-fille, la fonction du processus de cette répétition selon la théorie freudienne et lacanienne dans un dispositif de soin dans le cadre de la PJJ. Une vignette clinique met en évidence que l’insistance de la répétition du fantasme d’infanticide dans la généalogie féminine ne se réduit pas à la narration du traumatisme infantile mais devient une interrogation à l’adresse du Grand Autre pour se définir comme sujet désirant, différent, afin de se soustraire à ce fantasme. Si cette demande sous-jacente à cette répétition n’est pas entendue par les professionnels, les institutions qui sont mis à l’épreuve, dans le transfert et le contretransfert, au profit de la fonction victimaire chez le sujet, les réponses apportées dans la réalité ne pourront que contribuer à assurer la jouissance mortifère de ce dernier dans la transgression, mettant en échec la fonction symbolique de la Loi. Les auteurs montrent, à travers l’efficacité du transfert et de la fonction symbolique de la Loi, que la psychanalyse sans divan peut s’adapter à une clinique du réel, clinique qui peut parfois réinterroger la théorie.

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La parentification au sein des séparations parentales conflictuelles. Le cas de Marie

Article de Sophie Arnaudeau, Emilie Berdoulat

Paru dans la revue Dialogue, n° 231, mars 2021, pp. 177-195.

Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Conflit, Parentification, CMP, Aliénation, Rôle, Divorce, Prise en charge, Soin, Relation enfant-parents, Histoire familiale, Fille, Psychothérapie

Au sein des séparations parentales conflictuelles, l’enfant peut adopter un rôle de parent. La parentification est une conséquence fréquente de ces situations. L’article présente le cas clinique d’une jeune fille de 12 ans illustrant l’articulation entre sa situation familiale et le phénomène de parentification. Marie est prise en charge en centre-médico-psychologique suite à une injonction de soin émise par le juge des enfants. Au sein de la séparation conflictuelle de ses parents, elle apparaît comme la soignante et la confidente de sa mère. Elle cherche à aider cette dernière par divers moyens tels que le soutien moral, le rejet du père ou encore la rupture de liens avec sa famille. Des programmes éducatifs mandatés par les tribunaux, des programmes de prévention ou des discussions avec les parents dans les écoles sembleraient pertinents afin de diminuer la parentification.

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« Lui, c’est un “grand” » / « Eux, c’est nos “p’tits” » : dynamique de catégorisation et ordre social chez les jeunes des quartiers populaires

Article de Fanny Salane, Olivier Brito

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 25, printemps 2021.

Mots clés : Territoire-Logement, Quartier, Jeune, Classe d'âge, Interaction, Relation, Groupe d'appartenance, Respect, Garçon, Fille

Cet article s’intéresse aux rapports inter-âges au sein des quartiers populaires, et plus particulièrement à la catégorisation et à l’organisation des rapports entre jeunes en "grand·e·s"/"petit·e·s". Notre analyse s’appuie sur l’exploitation de données recueillies dans un quartier populaire, Les Tarterêts, dans le cadre d’une recherche participative menée par le collectif Pop-Part, mobilisant un recueil de données ethnographiques et d’entretiens. Après avoir défini les caractéristiques d’un·e "grand·e", notre article propose une cartographie des différentes catégories observées et décrites par les jeunes. Il met ainsi en lumière que le système "grand·e·s"/"petit·e·s" repose sur des liens privilégiés impliquant une disponibilité et une réciprocité qui permettent la mise en place d’une "administration du respect". Il fait le constat que ces relations sont fondées sur plusieurs règles tacites : les liens privilégiés n’existent pas entre des catégories groupales et des catégories de sexe opposé ; une fille ou un groupe de filles ne peut pas nouer des liens privilégiés avec un groupe de garçons ; les filles ne peuvent pas constituer une ressource élective collective.

Garçons et filles : interactions pédagogiques différenciées ?

Article de V. Fournier, Annick Delvigne Durand, Sabine De Bosscher

Paru dans la revue Enfance, vol. 72, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 509-526.

Mots clés : Enfance-Famille, Genre, Pédagogie différenciée, Élève, Orientation scolaire, Réussite scolaire, Garçon, Fille, Pratique éducative, Comportement

De nombreuses études montrent que les choix d’orientation et la réussite scolaire sont encore marqués par le sexe de l’élève (Gaussel, 2016 ; Vouillot, 2014 ; Vouillot, Steinbruckner, & Thiénot, 2011). Un des facteurs qui pourraient expliquer la persistance de ces différences serait lié au vécu des élèves, au travers des pratiques pédagogiques différenciées selon le sexe, illustrées notamment par les interactions en classe. La recherche présentée ici est basée sur l’observation de 20 classes d’élèves âgés de neuf à douze ans lors de leçons de français et de mathématiques. Elle montre que si, conformément aux recherches récentes, le pourcentage des interactions enseignants-filles et celui enseignants-garçons ne sont pas globalement significativement différents, et ce quelle que soit la discipline, demeurent des différences pour certains types d’interactions. Les filles sont ainsi davantage félicitées et encouragées pour leurs efforts et leur motivation, elles reçoivent moins de critiques que les garçons pour leur motivation, leur conduite ou leurs compétences. Enfin, les filles, plus que les garçons, respectent les règles scolaires et ne répondent pas à des questions qui ne leur sont pas destinées. Ces résultats sont notamment discutés au regard des dispositifs de politique publique visant à « enseigner de manière égalitaire ».

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La recherche d’aide concernant le suicide à l’adolescence

Article de J. Rassy, J.P. Bonin, C. Michaud, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 67, n° 4, juin 2019, pp. 230-241.

Mots clés : Suicide, Adolescent, Secret professionnel, Âge, Genre, Fille, Garçon

Cet article explore les facteurs qui influencent la recherche d’aide des adolescents concernant les idées suicidaires. D’une part, certaines caractéristiques personnelles influencent la recherche d’aide, dont le sexe, l’âge, le groupe ethnique, ainsi que la présence de problèmes de santé mentale. D’autre part, il existe de nombreux obstacles et facteurs facilitants. Les obstacles à cette recherche d’aide sont la stigmatisation, les craintes quant à la confidentialité et au lien de confiance, la difficulté de reconnaissance des symptômes de troubles mentaux, le manque d’accessibilité aux services, ainsi que le besoin d’autonomie. Tandis que les facteurs facilitants sont la capacité d’identifier et de percevoir la présence d’un problème, la personnalité de l’aidant, une meilleure compréhension et utilisation de l’information en santé mentale, une expérience antérieure positive de recherche d’aide ainsi que la capacité à identifier plusieurs sources d’aide. Des recommandations pour la pratique clinique et la recherche sont ensuite émises.