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L’auteur propose un retour sur certains travaux de sciences humaines à propos des familles homoparentales, son objectif étant d’interroger les notions qui nous permettent de rendre compte des changements dont ces familles sont porteuses. Il examine notamment deux notions souvent rencontrées dans les travaux sur les nouvelles formes de familles : la désinstitutionnalisation et la désexualisation. La première, spécifiquement sociologique, semble échouer à décrire le travail complexe de réinstitution de la famille qui est à l’œuvre tant dans le droit que dans les familles homoparentales elles-mêmes. La seconde montre sa pertinence dans le champ socio-anthropologique mais pose question si l’on s’appuie sur les recherches d’orientation psychanalytique auprès de ces configurations familiales. En effet, si, du point de vue anthropologique, l’instauration de la disjonction entre sexualité et reproduction ne fait pas de doute, il en va tout autrement du point de vue des processus psychiques inconscients qui accompagnent le devenir parent en appui sur la représentation d’une scène primitive et sur des fantasmes de bisexualité psychique.
Paru dans la revue Écrire le social, n° 4, 2022, pp. 22-32.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Épidémie, Accompagnement social, Aide sociale, Changement, Approche systémique, Étude de cas, Aide à domicile, Enfant handicapé, Confinement, Belgique
La pandémie de la Covid-19 a été soudaine, foudroyante et une onde de choc pour beaucoup de personnes fragiles, ainsi que les services ayant des missions sociales et ou socio-médicales. Cet article, sans minimiser les conséquences négatives de la pandémie, propose de voir sous l’angle systémique, comment la crise a pu dans certains cas être un levier positif et quelles leçons nous pouvons en retirer pour notre secteur et plus globalement pour les familles accompagnées. À partir d’une vignette clinique, nous suivons l’histoire d’une famille et d’un service qui au travers de la crise vont pouvoir se retrouver, se découvrir ou redécouvrir et ensemble écrire une nouvelle histoire.
Cet article propose une actualisation du concept de cycle de vie familiale et une synthèse de ses apports au champ de la thérapie familiale. La famille est un groupe dynamique qui évolue et se transforme au fur et à mesure de son développement. Chaque étape de son cycle de vie entraîne une réorganisation des relations familiales et des règles de vie partagée (autonomisation du jeune adulte vis-à-vis de sa famille d’origine, formation du couple, famille avec de jeunes enfants, scolarisation des enfants, adolescence, nid vide, retraite des parents, etc.). Le passage d’une étape à une autre confronte chaque fois la famille à de nouvelles problématiques et peut donner lieu à une période de crise. Ces difficultés à évoluer ensemble constituent un facteur important des problèmes et des symptômes présentés par les familles. La diversification des configurations familiales n’entame pas la pertinence du concept de cycle de vie familiale. Plus les familles sont fragiles et changeantes, plus il est utile de les appréhender comme des trajectoires familiales et de considérer les étapes de leur évolution.
" Ce numéro thématique centré sur les approches systémiques de la famille propose de rendre compte des apports réciproques de la recherche et de la clinique dans le champ de l'étude de la famille et du développement de l'enfant. Les cinq articles de ce numéro apportent un éclairage transdisciplinaire (sociologie, psychologie clinique, psychologie interculturelle et psychologie du développement) qui permet tant au chercheur qu'au professionnel de se décentrer de ses représentations et cadres habituels de pensée et de pratique. "
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 32, n° 4, pp. 479-492.
Mots clés : Autonomie, Thérapie familiale, Groupe d'appartenance, Maturation, Conflit, Famille, Individualisme, Dépendance, Fratrie, Changement, Adolescent
Dans un contexte sociétal où l'individualisme fait de l'autonomie la capacité à vivre indépendamment de tout, les conflits qui opposent les adolescents à leurs parents pourraient dénoncer un manque d'appartenance. L'auteur nous emmène à la rencontre d'une famille dans laquelle une adolescente s'oppose pour maintenir le lien. Elle illustre par son cheminement la nécessité d'appartenir à un groupe pour s'en différencier et devenir autonome au sens premier du terme.
Les nouvelles familles sont constamment confrontées au travail de deuil concernant leurs appartenances affectives, culturelles et religieuses. Souvent, dans le cadre de la consultation psychothérapeutique, ces familles se proposent comme systèmes relationnels « endeuillés » dont la perte semble constituer leur identité. A travers un cas clinique, on abordera le statut, les propriétés et l'impact de ces pertes pour la famille tout comme pour les thérapeutes. On proposera, enfin, l'idée que le symptôme n'est pas la conséquence directe de la forme familiale mais d'un processus de transition vers des nouvelles appartenances/identités. Processus qui peut bloquer et empêcher, parfois, une nouvelle réorganisation tant structurelle que mythique de la famille et de son avenir.
L'article s'attarde sur la relation thérapeutique avec les familles dont un des membres a des problèmes d'abus de substances. Il explore les différents types de réactions intrafamiliales, et la conceptualisation de la coconstruction qui s'instaure dans la rencontre thérapeutique.