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Article de Nicolas Franck, Alexia Cuisniak, Marion Cadranel, et al.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 262-267.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accès aux soins, Santé mentale, Urgence, Consultation, Psychiatrie
Un premier Centre d’accueil d’évaluation et d’orientation (CAdEO) a été créé à Lyon début juin 2020 dans le but de faciliter l’accès aux soins en santé mentale. Cette structure permet à toute personne qui la sollicite d’accéder à une consultation psychiatrique dans les quelques jours qui suivent. Elle ne met pas en œuvre de suivi, mais elle lui permet d’être rapidement dirigée vers la structure ou le professionnel, d’exercice public ou privé, qui pourra déployer la prise en charge dont elle a besoin.
Les gériatres libéraux rapportent des exercices hétérogènes, alors que la spécialité dans son ensemble s’interroge sur son modèle. Nous avons conduit des entretiens semi-dirigés pour comprendre la conception que les gériatres libéraux avaient de leur rôle dans le système de santé. Ils rapportent une certaine homogénéité dans la conception qu’ils ont de leur rôle, qui correspond à celle des gériatres dans leur ensemble : il semble y avoir une identité professionnelle de la gériatrie.
La gériatrie libérale est une modalité d’exercice peu connue. Nous avons réalisé une enquête par questionnaire pour tenter de décrire le rôle des gériatres libéraux dans le système de santé. Bien que peu nombreux, les gériatres libéraux rapportent des exercices très différents, y compris dans la conception qu’ils ont de leur rôle. Il s’agit d’une première monographie de l’activité des gériatres libéraux, dont les résultats nous ont motivés à proposer une analyse compréhensive de ce rôle.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 155, mai-juin 2022, pp. 21-26.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Consultation, Diagnostic, Éducation à la santé, Équipe pluridisciplinaire, Équipe soignante, Étude de cas, Expertise, Incontinence, Infirmier, Personne âgée, Prise en charge, Soin, Témoignage, Vieillissement, Partenariat
Le maintien de la continence est un objectif de soin à ne pas négliger, notamment chez les patients âgés. Cette prise en charge peut s’effectuer au travers de la consultation infirmière de première ligne ou lors de la consultation de seconde ligne. L’intérêt principal en est de prévenir, de dépister ou de traiter un trouble vésico-sphinctérien pouvant entraîner chez la personne qui en souffre de l’inquiétude, de la honte et un isolement. L’infirmière experte en urodynamique mobilise ses compétences dans la mise en œuvre des actions de soins, notamment l’éducation aux autosoins.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 17-36.
Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Politique sanitaire, Participation, Démocratie participative, Consultation, Rapport, Confinement, UNAFORIS, HCSP (Haut conseil de la santé publique)
La crise provoquée par le Covid‑19 s’est accompagnée d’une mobilisation très forte d’instances, de commissions, de conseils et de hauts conseils…, qui soit ont été saisis par les autorités gouvernementales, soit se sont autosaisis, pour produire des avis et des recommandations de bonnes pratiques. Ce phénomène s’est accompagné d’un décalage entre les instances fonctionnant dans le domaine de la santé publique, bénéficiant d’un encouragement des autorités gouvernementales, et les instances relevant de l’action sociale et médico-sociale. Dans tous les cas, faut-il y voir une opportunité pour renforcer, avec ces instances, les démarches démocratiques ou, au contraire, constater le prolongement d’un fonctionnement bureaucratique sans portée significative ? Autrement dit : démocratie consultative ou administration consultative ?
L’équipe de consultation d’adoption internationale de la Maison des Adolescents de l’Hôpital Cochin revient dans cet article sur sa pratique de séances par visioconférence avec les familles durant la période de confinement. Les observations cliniques révèlent pour certaines familles une période de régression, vécue comme harmonieuse et nécessaire, permettant le renforcement des liens filiatifs et les identifications réciproques. Les séances en visioconférence représentaient alors un espace intermédiaire entre l’espace familial à proprement parler et l’espace thérapeutique classique. Les situations cliniques marquées par une clinique traumatique importante se sont en revanche avérées problématiques, tant dans le vécu contre-transférentiel de l’équipe thérapeutique que dans leur intérêt clinique. La déstabilisation du métacadre a alors fragilisé la contenance ainsi que la fonction transitionnelle du cadre thérapeutique.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 2, juin 2021, pp. 113-122.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Psychiatrie infantile, Approche systémique, Relation enfant-parents, Culpabilité, Implication personnelle, Responsabilité, Consultation
« Est-ce qu’on fait quelque chose de faux ou est-ce qu’il/elle a un problème ? » On peut penser que tous les parents qui consultent pour leur enfant dans un service de pédopsychiatrie se posent cette question de façon plus ou moins explicite. Tout le défi pour le thérapeute systémique consiste alors à essayer de mobiliser les parents, de les impliquer dans le suivi, sans les culpabiliser en les faisant se sentir comme étant la cause du problème. Cet article propose une réflexion sur comment responsabiliser l’entourage du patient sans culpabiliser. La question de la différence entre les notions de responsabilité et de culpabilité sera notamment abordée, puis l’intervention intégrative de la connotation positive responsabilisante sera présentée et les implications sur les settings thérapeutiques seront discutées.
Article de Marion Schneider Yilmaz, Raul Morales La Mura
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 53, 2021, pp. 36-52.
Mots clés : Travail social : Établissements, Usager, Participation, Conseil de la vie sociale, Handicap, Personne handicapée, Consultation
Au tournant des années 2000, les principes de démocratie participative dans le champ sanitaire ont connu un fort développement en France, déclinant la représentation des usagers dans un nombre important d’espaces de consultation. En cela, ils assoient et légitiment la figure du « représentant des usagers » dans les processus décisionnels visant l’élaboration ou la redéfinition des politiques publiques. Pour le handicap, comme pour les autres secteurs de l’action publique, une place est généralement destinée à cette figure spécifique au sein d’un collège intitulé « représentants des usagers ». À rebours de la consécration du « représentant des usagers » dans les espaces de consultation, nous choisissons de déconstruire cette formulation pour en interroger la pertinence sémantique. Ce sont plus généralement aussi les enjeux démocratiques relatifs à la participation des usagers que nous questionnons.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 261-305.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychiatrie, Consultation, Mineur non accompagné, Traumatisme, Réfugié, Migration, Enfant de migrant, Carence familiale, Séparation, Mondialisation, Mutisme, Expertise psychologique
Depuis près de quarante ans, en France et dans le monde, la psychiatrie transculturelle contribue à l’affirmation d’une nécessaire prise en considération des aspects culturels lors de tout acte diagnostique et thérapeutique. Au contact des populations migrantes, sa pratique s’est, dans un premier temps, principalement déployée sous forme de consultations spécialisées et, plus largement, au travers l’aménagement d’un cadre thérapeutique soucieux de prendre en compte leurs singularités et leurs subjectivités. Les avancées réalisées grâce à l’engagement des cliniciens et des chercheurs ont permis d’adapter la psychiatrie transculturelle à des populations variées et au sein d’environnements parfois difficiles. C’est le cas, notamment, auprès des populations isolées ayant un accès aux soins limité du fait de leur précarité sociale et des discriminations dont elles sont victimes. Ce dossier propose, de manière non exhaustive, un tour d’horizon des progrès de la recherche et des nouvelles pratiques dans le champ de la clinique transculturelle. Il met en lumière les changements de paradigmes intervenus dans la relation soignant-soigné afin de parvenir à une véritable inclusion de toutes les pluralités, tout en prenant en compte les enjeux socio-politiques à l’œuvre. La pratique clinique transculturelle se renouvelle et s’adapte à de nouveaux terrains, donnant à voir toute sa créativité, pour peu que des cliniciens et des chercheurs se saisissent de la diversité au lieu de s’en départir, en rendant compte de toutes les cultures, qu’elles leur soient proches ou lointaines.
Les consultations de puéricultrice constituent une réalité aujourd'hui bien ancrée sur le territoire national. Pouvant prendre des formes diverses, elles s'exercent encore principalement dans les services de protection maternelle et infantile, où les puéricultrices bénéficient d'une autonomie suffisante pour développer une démarche de consultation formalisée. Le secteur hospitalier voit également s'accroître ce type de dispositif avec, à la clé, un parcours de soins fluidifié et un accompagnement des familles renforcé. Véritable mise en œuvre des compétences spécifiques de la spécialité de puéricultrice, ces consultations doivent désormais être reconnues et valorisées au niveau national. Nous vous proposons un tour d'horizon des pratiques actuelles et des évolutions futures.