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Humanité & animalité

Article de Salvador Juan

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 210, 2019, pp. 27-164.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Animal, Anthropologie, Écologie, Rite, Mort, Attachement, Souffrance, Bioéthique, Groupe de pression, Comportement alimentaire

Dans un contexte de déclin de la biodiversité et d’extinction de différentes espèces animales, qu’accompagne une multiplication des animaux de compagnie depuis soixante ans (la moitié des habitants en possèdent au moins un, de nos jours, en France), se réanime un débat très ancien sur les relations entre humanité et animalité. Beaucoup de personnes donnent des noms humains à leurs animaux de compagnie, transgressant ainsi un vieil interdit tacite qui tend à disparaître. La prise en compte de la souffrance animale est considérée de nos jours comme de plus en plus légitime ; elle met en cause l’élevage et favorise différentes formes de végétarisme. On nomme « animalisme » ce vaste mouvement d’attention aux animaux et de volonté d’égalité entre eux et les humains.
Cependant, l’animalisme consacre une égalité paradoxale en cela qu’elle nie aux humains – nonobstant qualités d’animaux – le droit d’être carnivores, droit qu’elle reconnaît pourtant à d’autres animaux. Cet animalisme ordinaire a un versant plus scientifique. De nombreux auteurs, se revendiquant de l’interspécisme et de l’éthique de l’environnement ou encore de l’éthologie, quelquefois de la psychologie évolutionniste ou de la paléontologie, mettent en cause aujourd’hui le clivage fondateur de l’humanisme et de la hiérarchie des espèces, renouant ainsi avec la sociobiologie des années 1970. Ils alimentent la réflexion de certaines fractions du mouvement de défense des animaux, ainsi que du mouvement écologiste (notamment « l’écologie profonde »). Le grand retour du naturalisme dans les sciences humaines met aujourd’hui en question les fondements de la socio-anthropologie en niant toute spécificité ou toute essence particulière à l’humain. Mais, en prétendant que les animaux ont une culture, créent des institutions équivalant aux nôtres, ne favorise-t-on pas l’anthropomorphisme et ne commet-on pas de grossières erreurs anthropologiques ?

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L'accueil familial thérapeutique, un support pour se lire : étude (en cours) du devenir des anciens enfants placés

Article de Alexandre Novo, Pascal Richard, Cathy Fourès, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 149-177.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant placé, Devenir, Accueil familial thérapeutique, Attachement, Recherche, Méthodologie

Cette recherche mixte a pour objectif d’évaluer le devenir d’anciens enfants ayant été admis en accueil familial thérapeutique. L’évaluation porte sur le devenir de 58 de ces anciens enfants accueillis entre 1971 et 1996. Elle est faite par le biais d’un alliage innovant d’outils qui se compose d’un entretien ouvert puis semi-directif, ainsi que de la Mini International Neuropsychiatric Interview, le Retentissement Fonctionnel et Socio-affectif subjectif et le CaMir ; outil issu du concept d’attache­ment. L’entretien est analysé selon deux méthodes, la narrativité (Edicode) et la Grounded Theory. Nos résultats préliminaires montrent des représentations d’attachement comparables à ceux de la population générale. Ils se diffèrent des résultats retrouvés auprès des enfants placés dans d’autres dispositifs d’accueil. De plus, les premières analyses du discours marquent l’importance d’un point étape utile voire nécessaire quelques années après la fin d’un placement pour les jeunes adultes.

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Liens entre les pratiques éducatives, le style d'attachement du parent et les comportements d'inattention et d'hyperactivité/impulsivité

Article de Nayla Nahas, Sylvie Normandeau, Julie Girard Lapointe

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 329-349.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Hyperactivité, Parents, Attachement, Pratique éducative, Recherche, Méthode

Cette étude vise à identifier les liens entre les styles d’attachement des parents (n=110) des enfants ayant un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et les pratiques éducatives associées aux dimensions spécifiques du TDAH (inattention et hyperactivité). Les parents des enfants ayant un TDAH semblent être pour la plupart insécurisés et particulièrement préoccupés. Les parents insécurisés en général et les préoccupés en particulier rapportent significativement moins de discipline verbale positive, moins de félicitations et récompenses, moins de supervision adaptée et plus de discipline sévère et inconstante que les parents sécurisés. Par ailleurs, plus les parents exercent une pauvre supervision plus les enfants déploient des comportements hyperactifs. En somme cette étude souligne l’importance relative du style d’attachement des parents et de leurs pratiques éducatives comme facteur de risque au développement ou à l’exacerbation des symptômes pouvant s’apparenter au TDAH.

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La référence collective : une démarche en mouvement, des interactions dynamiques

Article de Catherine Martin, Bertrand Jeauneau

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 1, mars 2017, pp. 35-50.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Jeunesse-Adolescence, Éducation spécialisée, Accompagnement, Approche systémique, Groupe, Individu, Adolescent, MECS, Jeune majeur, Attachement, Identification, Relation enfant-parents, Psychologue, Chef de service éducatif, Travail d'équipe, Projet individualisé, Interaction

Deuxième prix des jeunes auteurs - Psychologue et chef de service dans deux structures éducatives distinctes, tant dans leurs projets que dans leurs localisations, mais accueillant toutes deux des adolescents, nous nous sommes retrouvés sur la nécessité d’interroger la pratique de la référence éducative, méthodologie couramment répandue, qui impacte considérablement la vie relationnelle dans nos services. La façon dont cette référence est désignée peut avoir un impact psychique important en lien avec la manière dont les relations, les interactions, interviennent dans la construction de l’individu. Ce nouveau paradigme que nous avons nommé « référence collective » utilise les relations privilégiées que le jeune pourrait lui-même développer. La mise en œuvre de la référence collective nous paraît pouvoir constituer un véritable outil systémique générateur de changements à différents niveaux.

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L’attachement blanc dans la relation d’aide

Article de Géraldine Pierron Robinet, Magalie Bonnet, André Mariage

Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 117-127.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Accompagnement de la personne et identité, Maladie d'Alzheimer, Aidant familial, Trouble du comportement, Attachement, Deuil, Relation d'aide

L’accompagnement de la maladie d’Alzheimer pose avec insistance aux familles la question de l’élaboration des pertes successives de leur proche. Mais le pré-deuil et ses avatars semblent se décliner selon des modalités spécifiques chez l’aidant familial, nous invitant à clarifier ce concept dans la relation d’aide familiale. À partir des travaux de Green sur les vécus psychiques qualifiés de « blancs », tels que le deuil blanc, l’objet blanc et la psychose blanche, cet article analyse l’effet de résonance inconscient, dans la relation d’aide, d’une perte restée encryptée dans la psyché de l’aidant. Les auteurs s’appuient sur deux vignettes cliniques pour illustrer leur propos. Ainsi la ré-actualisation d’une perte non symbolisée peut avoir des incidences affectives et relationnelles, désorganisantes pour l’aidant familial, en entraînant la formation d’un attachement blanc dans la relation d’aide. Le retour de l’objet blanc incorporé redoublerait alors la douleur morale de l’aidant, paralysant son économie pulsionnelle et la mise en œuvre de son travail de pré-deuil.

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L'intégration du diagnostic de personnalité et des fonctionnements post-traumatiques à la pensée systémique

Article de Matteo Selvini

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 3, septembre 2015, pp. 277-288.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accompagnement de la personne et identité, Thérapie familiale, Approche systémique, Personnalité, Diagnostic, Psychothérapeute, Théorie, Individu, Enfant, Idéologie, Relation familiale, Attachement

Le diagnostic de personnalité est indispensable pour les thérapeutes exclusivement systémiciens. Il est nécessaire d’intégrer dans la pensée systémique un diagnostic de personnalité basé sur la théorie de l’attachement, les réorganisations de l’attachement désorganisé et les adaptations post-traumatiques. Idées fondamentales pour combattre les risques de l’extrémisme systémique et des psychopédagogismes stéréotypés qui en découlent, comme par exemple celui de la dépathologisation ou de l’émancipation manquée du patient désigné. Nous devons récupérer la richesse de la dimension individuelle : le patient n’est pas un symbole vide dans l’organigramme d’une structure familiale.

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