Documentation sociale

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La psychiatrie a-t-elle encore un avenir dans nos sociétés de contrôle ?

Article de Roland Gori, Laurent Morlhon, Blandine Ponet, et al.

Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 31-39.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Société, Sécurité, Psychiatrie, Soin, Épidémie, Émotion, Média, Opinion publique, Technologie numérique, Organisation du travail, Norme sociale, Démocratie, Éthique, Contrôle social

Roland Gori analyse l’évolution de notre société comme le passage d’une société disciplinaire à une société de contrôle. Il en montre précisément les effets, en particulier à travers l’exemple de la gestion de l’épidémie de Covid, la crise actuelle de la psychiatrie et l’atteinte à la parole, la disparition de la narration et du récit, si précieux dans nos métiers du soin. Retrouver le soin, comme un véritable acte de création, est son appel.

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Lutte contre la radicalisation des familles : la tentation sécuritaire du dispositif de protection de l’enfance

Article de Lionel Clariana

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 213-240.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Enfance en danger, Famille, Radicalisation, Religion, Prévention, Danger, Risque, Sécurité, Contrôle social, Norme sociale, Déviance

À un niveau interinstitutionnel, prévenir ou traiter la radicalisation islamiste violente des familles passe par l’association régulière du dispositif de protection de l’enfance à celui de répression. Conçus au départ pour traiter dans une perspective émancipatrice les situations de risque ou de danger pour un mineur, les outils « protection » peinent aujourd’hui à s’adapter aux spécificités de contrôle et de normalisation d’individus catégorisés à partir de leur pratique cultuelle, fût elle déviante, délinquante ou criminelle.
Pour remédier à cette difficulté, depuis 2014 et la lutte contre la « radicalisation », le législateur ne cesse d’adapter les mesures éducatives de protection à l’exceptionnalité des événements. Ce faisant, il opère un glissement des compétences des conseils départementaux, jusqu’alors chef de file en la matière, vers les services de l’État (PJJ, ARS, Éducation nationale). Il détourne ainsi les procédures de leur finalité première et assouplit à l’extrême le cadre des interventions pour les mettre au service exclusif du traitement de l’enfant dangereux avec sa famille.
Avec la « radicalisation », on assiste donc à une construction politico juridique strictement sécuritaire du champ de la protection en direction d’un public cible, moins soucieuse dans sa conception de l’intérêt et des besoins des individus que de la préservation d’un certain ordre social et public.

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Les professionnels du contrôle social : "un champ d’intervention professionnelle"

Article de Gérard Mauger

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 15-23.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance, Prévention, Prévention de la délinquance, Déviance, Norme sociale, Contrôle social, Pratique professionnelle, Identité professionnelle, Posture professionnelle, Sociologie du travail

Après avoir montré que déviance, délinquance et contrôle social ont partie liée, l’article décrit la concurrence qui se fait jour entre les interprétations de tel ou tel problème social, les « réparations » proposées et les « réparateurs » en lice. Elle impose progressivement leur coordination : l’injonction pluridisciplinaire se double alors d’une invitation au partenariat. Comment décrire l’espace de « coopération / concurrence » à l’intérieur duquel s’organisent les pratiques professionnelles de « réparateurs » appartenant à différents champs (au sens que Bourdieu donne à ce concept) ? L’article montre que le monde des « professionnels du contrôle social » peut être décrit comme un « champ d’intervention professionnelle » au sens que Stanislas Morel donne à cette notion en s’inspirant de la sociologie des professions d’Andrew Abbott.

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Le travailleur médico-social, entre l’institution et les parents

Article de Jonathan Collin

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 43, 2016, pp. 111-124.

Mots clés : Travail social : Métiers, Parentalité, Soutien à la parentalité, Travailleur social, Mère, Addiction, Négociation, Risque, Contrôle social, Norme sociale, ONE, Office de la naissance et de l'enfance, Belgique

Cet article présente les résultats d’une analyse socio-anthropologique de la profession de travailleur médico-social au sein d’une consultation prénatale. Tenant compte du concept de parentalité, les entretiens et les
observations réalisés avaient pour but d’examiner les interactions au sein de ce service de l’Office de la naissance et de l’enfance (ONE). Différents auteurs sont mobilisés autour des concepts de biopolitique, de contrôle social et de transaction sociale afin d’analyser les objectifs poursuivis par l’institution ONE et les formes de négociation des normes de parentalité dans le travail clinique exercé par le travailleur médico-social.

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Médecins et maternité au début du XXe siècle en France. Entre normalisation, stigmatisation et contrôle social

Article de Mariette Le Den

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 321-342.

Mots clés : Enfance-Famille, Maternité, Mère, Femme, Médecin, Statut professionnel, Pouvoir, Norme sociale, Procréation, Sociologie, HISTOIRE, Modèle, Contrôle social, 20ème siècle

De par leur légitimité scientifique et leur capital social et culturel, les médecins français ont détenu durant des siècles le monopole du savoir sur les femmes, alors considérées comme des mères « par nature » et réduites à leur seule faculté de génitrices. Au début du XXe siècle, cette vision de la femme est plus que tenace dans le milieu médical, bien décidé à enrayer la baisse de la natalité et le péril vénérien par une incitation générale des femmes à la « bonne » maternité. Ainsi, se basant sur la légitimité de leurs découvertes, les médecins, qui semblent souvent se muer en anthropologues moralistes, vont s’accaparer la gestion de la vie reproductive et sexuelle des femmes en cherchant par tous les moyens à optimiser leur fonction maternelle. Ce faisant, ils contribuent à la définition et à la normalisation de leur fécondité ainsi qu’à la stigmatisation de ce qui va à l’encontre de leur capacité à enfanter.

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