Face à des schémas familiaux et des représentations de la parentalité en pleine évolution, les jeunes parents font face à de nouveaux défis. Leurs questionnements sont différents, les enjeux de la parentalité le sont tout autant. Afin de prévenir les situations d’épuisement parental, les professionnels, et notamment les puéricultrices de protection maternelle et infantile (PMI), accompagnent les parents dans leur projet tout en leur offrant les repères dont ils ont besoin pour s’épanouir dans cette étape de leur vie.

Dans son livre "Grandir avec toi", Caroline Couppey, infirmière puéricultrice et autrice-illustratrice, éclaire les parents sur le développement de l’enfant. L’ouvrage, présenté comme « la BD pour comprendre et accompagner le développement de son bébé », explore la question de l’attachement, mais également les enjeux de la relation parent-bébé au regard du développement de l’enfant, à la lumière des neurosciences. La professionnelle s’est confiée au sujet de son parcours atypique, et du rôle de l’illustration dans la diffusion de messages de prévention et de santé publique.

Le conte tient un rôle primordial dans le développement infantile et dans la construction d’une psyché saine chez le jeune enfant. Le récit et les histoires contées participent ainsi à la consolidation des relations familiales et du lien parent-enfant. Source de plaisir et d’échanges, ressource en cas d’épreuve, le conte a toute sa place dans nos familles et dans tous les lieux où grandissent des petits d’Homme.

L’accès à la culture est essentiel pour le bien-être et la santé globale de l’enfant. Inscrit dans un groupe social et dans une culture propre, le bébé développe ses capacités cognitives et sociales pour grandir dans son environnement. La culture est source de découvertes et de liens avec les autres, objet de transmission et de plaisir partagé. C’est pourquoi la santé culturelle du tout-petit doit être protégée et développée dès le plus jeune âge.

Les dernières découvertes des neurosciences sur les mécanismes cérébraux, les émotions et les capacités relationnelles ouvrent le champ des possibles. Conjuguées à l’expertise des puéricultrices, elles contribuent à déployer une prise en soins holistique de l’enfant ; le bien-être devient alors le carburant du cerveau limbique, indispensable au développement de ses capacités intellectuelles et affectives. Il est important de cultiver le bien-être avec des outils adaptés pour créer une triade vertueuse parent-enfant-soignant.

Les puéricultrices bénéficient d’une expertise et de compétences spécifiques pour accompagner les enfants et leurs parents. Parmi les disciplines mobilisées, la sophrologie est rarement utilisée. Par son approche atypique, celle-ci apparaît pourtant comme un point d’appui intéressant dans leur activité. Sans doute que l’absence d’outils dédiés à la petite enfance constitue un frein. Une approche originale a été développée par une puéricultrice, sophrologue, laissant une large place aux émotions, à travers l’accueil et l’écoute du corps, trop souvent sous-estimées dans la manière de considérer la relation parents-enfants.

Si un doute subsistait sur la plus-value de la puéricultrice en milieu hospitalier, la lecture de ce dossier devrait le lever. Prendre le leadership au sein d'un service de soins, monter un projet sur l'optimisation du parcours de soins des enfants avec une hospitalisation programmée, mener des consultations auprès d'enfants et de parents, mettre en place une formation pour prévenir les événements indésirables en service de néonatalogie, former ses collègues aux soins de développement des nouveau-nés en passant par le jeu, etc. sont autant d'exemples qui confirment les bénéfices apportés par la puéricultrice hospitalière.

Le portage est un très bon moyen pour accompagner l'enfant dans son développement affectif et moteur.

La représentation de l'enfant à naître imaginée par les parents au cours de la grossesse peut parfois être différente de l'enfant né. Ce décalage bien connu des psychanalystes doit être pris en compte par les puéricultrices. Cela est d'autant plus vrai lorsque l'enfant naît avec une pathologie néonatale. La prématurité, la fente labiopalatine ou la luxation congénitale de hanche, le syndrome d'alcoolisation fœtale ou le syndrome de sevrage néonatal lors d'une présence de toxicomanie chez les parents, sont autant de situations diverses nécessitant une prise en charge particulière, aussi bien de l'enfant que des parents.

Au début du XXe siècle, les pouponnières prônaient une doctrine hygiéniste et la mise à l’écart des parents. À partir de 1950, de nouvelles références sont à l’origine de pratiques de maternage, délivrées dans un environnement stable, et du maintien des liens parentaux. Plusieurs textes de loi de ce début de siècle scellent et outillent ces évolutions qui ne sont que les présages d’autres inflexions.