Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 21

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Les pleins pouvoirs ? Éléments de sociologie des arbitres de football en France

Article de Williams Nuytens, Nicolas Penin, Grégoire Duvant

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 83-110.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sport, Régulation sociale, Règle, Sanction, Pouvoir, Football

Cet article est consacré aux arbitres de football en France, c’est-à-dire ceux qui régulent plus de 600000 rencontres sportives chaque année. Il s’agit ici de relever les principales dimensions d’une activité complexe, de caractériser l’hétérogénéité d’un groupe et de questionner le mode de gouvernement auquel il contribue. Les éléments sociologiques proposés proviennent d’une revue de littérature, d’une passation de questionnaires réalisée auprès de 5000 arbitres français, de 29 entretiens touchant presque tous les niveaux de l’arbitrage. L’article montre l’existence de profils d’arbitres variés et les inégales distributions et consistances de pouvoirs qui en découlent. Ainsi l’usage du pouvoir et sa dimension discrétionnaire sont-ils dépendants de la position occupée par l’arbitre dans sa hiérarchie et dans la carrière.

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Sociologie de l'Etat en recomposition

Article de Desmond KING, Patrick LE GALES, Robert C. LIEBERMAN, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 52, n° 3, septembre 2011, pp. 453-602.

Mots clés : État, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Théorie, Concept, Régulation sociale, Rôle social, Conflit, EUROPE, Mondialisation, Modèle, Politique sociale, Pouvoir exécutif, Pouvoir législatif, Pouvoir, Administration, Autorité, Nationalisation, Légitimation, Constitution, STRUCTURATION, ETATS UNIS D'AMERIQUE, FRANCE, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD, EUROPE

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Neurosciences pensée systémique et pratiques thérapeutiques

Article de Michel DELAGE

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 32, n° 2, pp. 211-229.

Mots clés : Thérapie familiale, Approche systémique, Neurologie, Biologie, Relation interpersonnelle, Empathie, Motivation, Subjectivité, Attachement, Régulation sociale, Émotion, NEUROSCIENCES

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Amitie et régulation par les normes : le cas de l'investissement socialement responsable

Article de Elise PENALVA ICHER

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 51, n° 3, juillet-septembre 2010, pp. 519-544.

Mots clés : Amitié, Argent, Régulation sociale, Norme sociale, Sociologie, Éthique, Financement, Relation, Solidarité, Responsabilité, Développement durable, Réseau, Action collective, COLLABORATION

Cet article étudie le processus de régulation sociale du marché de l'investissement dit socialement responsable (ISR). Ce marché récent et original mélange principes financiers et principes extrafinanciers liés au « développement durable ». L'analyse de son histoire et de ses structures relationnelles révèle que ses membres doivent choisir entre deux conceptions de leur activité : ce marché comme une niche d'investissement ou ce marché comme un lieu de création d'une nouvelle technique qui pourrait à terme être élargie à toute la finance classique. Plutôt porté originellement vers une vision de niche d'investissement, nous montrons comment la vision plus élargie de l'ISR a finalement réussi à s'imposer. Les ressources sociales des chantres de cet élargissement ont été déterminantes, notamment leurs relations non fonctionnelles, mesurées par les réseaux d'amitié. Celles-ci ont joué un rôle singulier dans le processus de régulation. En effet, des barrières informelles se sont peu à peu dressées à l'entrée du marché de l'ISR, qui pourtant semblait à l'origine être un milieu très ouvert. Nous montrons donc que, dans un milieu interorganisationnel ouvert, l'amitié crée une clôture permettant à un sous-ensemble de membres du milieu considéré de sélectionner les véritables participants au processus de régulation de l'action collective, et du même coup d'en exclure les autres.

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L'état au prisme du contrôle des déviances : plaidoyer pour une approche ethnographique

Article de Mathilde DARLEY, Jérémie GAUTHIER, Eddie HARTMANN, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 145-147.

Mots clés : Contrôle social, État, Déviance, Stigmatisation, Régulation sociale, Pouvoir, Institution, Interaction, Usager, Résistance, EUROPE, Sociologie, ETHNOGRAPHIE, DOMINATION, LIPSKY (MICHAEL), DUBOIS (VINCENT), WELLER (JEAN MARC), EUROPE

Ce dossier participe d'une réflexion sur l'entité « Etat » comme instance de régulation des déviances, et plus particulièrement sur les mécanismes qui font que certaines personnes ou groupes de personnes en viennent à se considérer et/ou à être considérés comme « déviants », et sur le large spectre des médiations qui s'opèrent entre « étiqueteurs » et « étiquetés » (du service à la coercition en passant par la discipline) : il s'agit ici d'ethnographier l'Etat dans sa dimension de contrôle, et donc par là également d'ethnographier le pouvoir. L'observation directe des interactions entre agents de contrôle et acteurs civils confère d'emblée au pouvoir une dimension dynamique et relationnelle. Sans définition a priori, celui-ci est appréhendé à travers ses modalités routinières d'exercice - et notamment à travers les processus d'étiquetage de catégories « déviantes ». C'est en effet dans les manières de faire (Certeau et al., 1990) d'agents étatiques mandatés pour exercer des actions contraignantes ou coercitives, mais aussi dans les manières de (dé)faire que mettent en ouvre les populations visées par le contrôle, que l'Etat prend corps, existe et se donne à voir.

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Négociation et régulation intermédiaire : le cas du mandatement syndical

Article de Jens THOEMMES

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 50, n° 4, pp. 817-841.

Mots clés : Syndicalisme, Sociologie, Négociation collective, Délégué syndical, Conditions de travail, Régulation sociale, Durée du travail, Employeur, Syndicat, Salarié, Entreprise, Enquête

Avec cet article, nous voudrions revenir sur la négociation collective et sur un aspect qui a été peu abordé par la recherche sociologique. La question du mandatement syndical, inventé en 1995, a constitué une innovation de la négociation collective qui mérite une interrogation spécifique. La désignation d'un salarié d'une entreprise habilité à négocier un accord avec l'employeur met en cause le privilège des délégués syndicaux, qui en principe ont le monopole de la négociation. D'une part, cette pratique a conduit à la conclusion massive d'accords dans le cadre des 35 heures. D'autre part, cette procédure s'écarte des règles et des régulations mises en oeuvre par la négociation « traditionnelle » des accords d'entreprise. L'objectif de ce texte est de montrer en quoi le mandatement est innovant et original : il produit des accords qui ne peuvent pas être considérés comme des « accords au rabais ». Au contraire, nous indiquerons les raisons pour lesquelles bon nombre de ces accords produisent des conditions de travail plus favorables que les accords classiques. En recourant à la théorie de la régulation sociale, nous proposons d'exposer les résultats d'une recherche empirique combinant une approche quantitative et qualitative. L'analyse de 1 232 accords d'entreprise conclus dans le cadre des 35 heures sera complétée par une série d'entretiens avec des organisations d'employeurs et des organisations syndicales.

Médiateur social : une profession émergente ?

Article de Fabienne BARTHELEMY

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 50, n° 2, pp. 287-314.

Mots clés : Médiation, Travail social, Profession, Statut professionnel, Évolution, Sociologie, Professionnalisation, Régulation sociale, Adaptation, Économie, Marché du travail, Organisation, Institution, Concept, Théorie, Coordination, Coopération internationale

Cet article s'inscrit dans le prolongement des travaux actuels sur les dynamiques de recomposition de l'intervention de l'Etat en matière de régulation des marchés de travail. Centré sur les activités dites de « médiation sociale », il montre qu'après avoir organisé le champ du travail social en professions institutionnalisées les pouvoirs publics, par la délivrance de contrats de travail temporaires, misent implicitement sur la capacité des travailleurs à créer et consolider leurs activités par eux-mêmes. Ce mouvement de stabilisation, retracé dans cet article, se distingue de la « professionnalisation » des métiers classiques du travail social. Loin de rechercher une forme d'autonomie professionnelle, les médiateurs s'ancrent au contraire dans des relations de dépendance où ils prennent différentes formes, se rendent malléables et se recomposent suivant les exigences de leurs interlocuteurs. Cet article se propose de bâtir un cadre conceptuel destiné à rendre compte de dynamiques de plasticité et de malléabilité, et non de fermeture et de clôture. C'est dans cette perspective qu'il importe des concepts issus de la sociologie des formes d'actions réciproques de Simmel, de la sociologie économique et de la sociologie des organisations. Ce faisant, il apporte une contribution aux réflexions actuelles sur les théorisations sociologiques permettant de rendre compte des activités de travail encadrées par l'Etat et paradoxalement malléables.

L'expérience du ghetto : stomy roger abou et leur clan : rebelles et debrouillards

Article de Manuel BOUCHER

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 2, pp. 221-248.

Mots clés : Jeune en difficulté, Enfant de migrant, Politique de la ville, Stigmatisation, Violence, Idéologie, Sécurité, Insécurité, Quartier, Banlieue, Ghetto, Police, Contrôle social, Régulation sociale, Précarité, Territoire, Enquête, Sociologie, Discrimination, Racisme, Conflit, Bande, Statut social, Image de soi

Dans un contexte pusillanime à l'égard de la jeunesse populaire renforcé depuis les émeutes urbaines de l'automne 2005, nous avons souhaité dépasser les polémiques idéologiques (sécuritaires/anti-sécuritaires) sur les phénomènes d'insécurité et leur traitement en mettant en oeuvre un programme de recherche permettant de définir et comprendre l'expérience sociale des habitants des cités d'habitat social qui font peur, notamment des jeunes qui assument une « figure d'agresseur » et entretiennent des interactions frictionnelles avec les acteurs institués et émergents d'encadrement des classes populaires. Ce texte expose ainsi des données extraites d'une recherche portant sur les rapports paroxystiques entre des acteurs publics et para-publics de la régulation sociale et des jeunes incarnant des « figures de désordre » dans les quartiers populaires. Plus précisément, cet article décrit d'une part, les nouvelles épreuves de domination sur des jeunes d'une cité (la Cité des enfants perdus) en voie de ghettoïsation (importante précarisation des habitants, territoire fortement ethnicisé faisant l'objet d'une politique socio-urbaine minée par des conflits politico-institutionnels, forte visibilité d'une jeunesse désouvrée et stigmatisée, etc.) et d'autre part, les réactions et stratégies développées par ces jeunes pour sortir d'un processus de « réification réciproque ».

Dynamique des réseaux sociaux

Article de Emmanuel LAZEGA, Lise MOINIER, SNIJDERS, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 3, pp. 463-637.

Mots clés : Réseau, Sociologie, Relation, Échange, Modèle, Théorie, Système, Interaction, Norme, Groupe, Hiérarchie, Régulation sociale, Influence sociale, Comportement, Étude de cas, Chercheur, Savoir, Sémantique, Concept, Recherche, Science, Création d'entreprise, Individu, COMPLEXITE, SNIJDERS (TOM A. B.)

Les articles proposent, chacun à sa manière, l'exploration de données de réseaux longitudinales pour une meilleure compréhension de cette dynamique et par une meilleure maîtrise de cette complexité. Cette approche permet de tester simultanément plusieurs hypothèses concurrentes et d'observer la coévolution des comportements, des normes et des réseaux (...) Tous les articles de ce numéro spécial accordent cette place privilégiée au temps dans l'étude des systèmes complexes d'échanges et d'interdépendances. Au travers de ces explorations, les lecteurs pourront faire le point sur les progrès actuels des méthodes appliquées d'analyse de données relationnelles longitudinales, sur leur capacité à examiner ces coévolutions et sur la lumière qu'ils jettent sur les processus sociaux.